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Emmanuel Macron s’est finalement exprimé devant les Français lundi soir. Un discours très attendu après quatre semaines de conflit et lors duquel le chef de l’Etat a mis un grand coup de barre à gauche pour tenter d’apaiser le mouvement des « Gilets jaunes ».
Depuis le début du mouvement, plusieurs séries d’annonces ont été faites par des membres du Gouvernement. Certaines visent à augmenter le pouvoir d’achat des Français, tandis que d’autres visent à soulager les entreprises mises en difficulté par les blocages en cette période cruciale des achats de Noël.
Outre l’impact sur le tourisme, l’hôtellerie, la restauration…, les associations professionnelles estiment les pertes de chiffre d’affaires à près de 1 milliard d’euros pour le secteur du commerce et de la distribution, dont 120 millions de pertes pour le secteur du jouet et un demi-milliard pour les hypermarchés et supermarchés. Les transporteurs routiers de leur côté chiffrent leur pertes à 400 millions en un mois alors que les industries alimentaires comptabilisent plus de 13 milliards d’euros de pertes.
De son côté l’exécutif est coincé. Il doit calmer le jeu sans grande marge de manœuvre budgétaires, ce qui revient à creuser encore le déficit au risque de ne pas respecter ses engagements européens. L’impact des mesures envisagées est en effet loin d’être neutre sur les finances publiques. Les premières estimations font état d’une hausse de 10 à 12 milliards d’euros de la dépense publique.
Lundi soir, le secrétaire d’Etat à l’Action et aux Comptes publics, Olivier Dussopt, a confirmé sur BFMTV que les annonces faites par Emmanuel Macron coûteront à l’Etat « entre 8 et 10 milliards d’euros ».
Voici l’ordre de grandeur du coût des principales mesures annoncées lundi soir par le Président de la République, Emmanuel Macron:
- L’annulation de la hausse de la CSG pour les retraités qui ont une pension comprise entre 1200 et 2000 euros devrait coûter entre 1,5 et 2 milliards d’euros.
- La défiscalisation des heures supplémentaires au 1er janvier, environ 1,7 milliard d’euros.
- Les heures supplémentaires « désocialisées », près de 1,3 milliard d’euros.
- L’accélération des hausses prévues de la prime d’activité (censée augmenter progressivement jusqu’en 2021) qui doit atteindre 100 euros net de plus pourrait coûter entre 900 millions et 2 milliards d’euros selon ses modalités.
Soit entre 5,4 milliards et 7 milliards d’euros. Auxquels s’ajoutent l’annulation déjà prévue de la hausse des taxes sur les carburants chiffrée à 4 milliards d’euros pour 2019 et les premières mesures annoncées par le gouvernement le 14 novembre, quelques jours avant la première mobilisation.
Cette première série de mesures avait été chiffrée à 500 millions d’euros, elle comprend:
Au total, une facture d’une dizaine de milliards d’euros qui modifierait profondément le budget 2019, alors même qu’en parallèle, la prévision de croissance devrait être revue à la baisse et donc les recettes fiscales afférentes.
D’après Les Echos, le déficit pourrait au final approcher de 3,6%, nettement plus que la prévision précédente de 2,8%, ce qui ferait sortir la France des clous européens.
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