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Encore un nouveau coup de théâtre dans l’affaire Carlos Ghosn. Alors qu’un juge avait refusé jeudi matin de prolonger la détention du patron franco-libanais, le parquet de Tokyo a fait appel de cette décision quelques heures plus tard, selon Reuters.
Mais cet appel a finalement été rejeté le jour même par un tribunal de la ville, rapporte la chaîne nippone NHK.
Arrêté au Japon le 19 novembre pour des soupçons de malversations financières chez Nissan, Carlos Ghosn peut espérer être libéré rapidement sous caution.
La détention de l’ancien président de Nissan, ainsi que celle d’un ex-administrateur du groupe, Greg Kelly, pourrait s’achever dès jeudi ou vendredi, après avoir été prolongée à deux reprises, à condition de payer une importante caution. Arrêté en 2006 pour délit d’initié, le gérant de fonds Yoshiaki Murakami avait dû verser 500 millions de yens (3,9 millions d’euros) pour être libéré.
La décision de mettre fin à la détention reste une surprise, car il est rare au Japon que des suspects bénéficient d’une remise en liberté sous caution.
Un juge de Tokyo n’a pas été convaincu par la démonstration du parquet qui mène l’accusation contre Carlos Ghosn et a donc refusé son maintien en incarcération, explique le quotidien Les Echos.
Carlos Ghosn, qui est toujours PDG de Renault et de l’alliance Renault-Nissan, avait été inculpé le 10 décembre par la justice nippone, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de fraude financière, et placé de nouveau en état d’arrestation malgré cette inculpation.
Il est soupçonné d’avoir minoré ses revenus pendant cinq ans, en ne déclarant pas l’intégralité de sa rémunération versée par Nissan de 2010 à 2015.
Fortes tensions entre Renault et Nissan
Le parquet de Tokyo ne s’est pas encore exprimé sur une éventuelle inculpation portant sur la période 2015-2018. La justice japonaise avait prolongé la détention de Carlos Ghosn pour élargir l’enquête à ses revenus perçus lors des trois années suivantes, de 2015 à 2018.
Le patron du CAC 40 aurait pu passer les fêtes derrière les barreaux. Détenu dans une petite cellule, il ne bénéficie pas de traitement de faveur et peut se doucher et se raser que si on lui en donne l’autorisation.
Son arrestation à la descente d’un jet privé le 19 décembre a ébranlé l’alliance entre Renault et Nissan. Les échanges entre les deux constructeurs semblent depuis très tendus. Le directeur général du groupe japonais, Hiroto Saikawa, a notamment adressé une fin de non-recevoir à la demande du directeur général adjoint de la marque au losange, Thierry Bolloré, de convoquer une assemblée générale extraordinaire des actionnaires pour régler les problèmes de gouvernance de Nissan.
Le dossier judiciaire sur la rémunération de Carlos Ghosn ne se limiterait pas à l’entreprise nippone mais concernerait aussi l’alliance elle-même, précise Reuters. Des dirigeants des deux constructeurs, dont certains sont toujours en poste, avaient été inclus dans des courriels et des réunions sur le sujet.
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