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Mise à jour le 18 décembre à 18h: Vinci Autoroutes a finalement renoncé à appliquer la régularisation annoncée après des critiques du gouvernement. Le concessionnaire « en appelle au civisme de chacun dans ces circonstances exceptionnelles ».
Vous faites peut-être partie des dizaines de milliers d’automobilistes qui n’ont pas payé leur péage ces dernières semaines suite aux opérations « barrières levées » menées par des « Gilets jaunes » sur des autoroutes.
Attention, ne pensez pas que faute d’avoir pu régler votre trajet, il en devient gratuit pour autant. Le mouvement commence à coûter très cher aux sociétés d’autoroute qui veulent limiter les dégâts.
Dans un communiqué publié le 16 décembre, Vinci, par exemple, indique que « les dégâts considérables causés aux équipements et infrastructures du réseau autoroutier sont d’ores et déjà estimés à plusieurs dizaines de millions d’euros ».
Chaque jour, depuis le début du mouvement, le groupe (qui comprend exploite des concessions sous les bannières Vinci, Cofiroute et ASF) dénombre près de 250 sites touchés par des mobilisations de « gilets jaunes ». Le concessionnaire déplore l’incendie volontaire de six bâtiments d’exploitation, dont le PC sécurité de Narbonne, de 33 véhicules d’intervention, de 15 échangeurs et plateformes de péage, de plusieurs locaux et de dizaines d’actes de vandalisme sur des installations techniques.
Outre ces coûteux dégâts, Vinci déplore aussi le manque à gagner lié aux usagers qui n’ont pas payé leur péage en raison des barrières « levées » par les manifestants (parfois déboulonnées, souvent détruites).
« Si certains usagers n’ont pas pu s’acquitter de leur péage, ils recevront leur facture chez eux », a expliqué un porte-parole de Vinci Autoroute à Yalayolo Magazine France lundi 17 décembre. « Mais nous allons adapter nos procédures pour ne pas pénaliser les clients. Ils devront juste régulariser leur situation, sans amende, ni pénalité », assure encore Vinci.
Frauder au péage est une infraction
D’ordinaire, si un automobiliste a été identifié comme ayant fraudé au péage — ce qui est une infraction pénale —, il reçoit alors un avis de paiement à son domicile, majoré de 20 euros pour frais de dossier.
Pour cela, les concessionnaires disposent depuis 2013 d’agents assermentés qui ont accès au Système d’immatriculation des véhicules (SIV), afin « d’identifier les conducteurs ayant commis des contraventions au code de la route qu’ils sont habilités à constater (par exemple, non-paiement du péage) », rappelle la CNIL, Commission nationale de l’informatique et des libertés, sur son site. Avant cela près de deux millions de fraudes au péage étaient constatées chaque année.
Si le fraudeur ne paie pas dans les deux mois, il s’expose en plus à une contravention de deuxième classe (soit 22 euros si elle est payée sous 15 jours, 35 ensuite et 75 euros après 45 jours de délai).
Vinci promet que cette fois, vu les circonstances exceptionnelles, les automobilistes devront juste s’acquitter du montant de leur trajet.
« Nous avons des dispositifs techniques pour croiser les données des caméras aux entrées et aux sorties d’autoroute pour calculer le montant de chaque trajet », explique Vinci qui précise tout de même qu’étant donné l’ampleur du phénomène, cela prendra quelque temps.
« Les usagers peuvent aussi nous contacter directement pour payer leur trajet, beaucoup l’ont déjà fait. »
Le concessionnaire invite également les abonnés au télépéage (qui a priori ont réglé automatiquement leur passage) à vérifier leurs relevés pour être sûrs qu’il n’y a pas d’erreur.
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Yalayolo Magazine