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- Theresa May a un peu plus de trois mois pour sauver son projet de Brexit.
- Avec peu de soutien pour son accord au Parlement britannique, la Première ministre britannique a besoin de réfléchir à nouveau.
- Malgré les énormes difficultés auxquelles elle est confrontée, il lui reste encore quelques options.
- Voici comment la Première ministre peut trouver un moyen de sortir de ce cauchemar.
Theresa May va entamer la nouvelle année après le mois le plus difficile depuis qu’elle a pris son poste, à cause de à l’agitation et de l’incertitude qui continuent de régner sur le Brexit.
Avec l’accord de Brexit qu’elle a obtenu avec l’UE ne recueillant que peu de soutien au Parlement, Theresa May a été forcée de lutter contre de multiples tentatives pour l’évincer, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son parti.
Ces dernières semaines, le Première ministre britannique a été contrainte de reporter le vote de l’accord sur le Brexit au Parlement, a relevé le défi d’un vote de défiance lancé par ses propres députés et a été humiliée publiquement par les dirigeants européens à Bruxelles.
Avec la possibilité d’un nouveau vote de défiance à l’égard du gouvernement de Theresa May au Parlement britannique, il est de plus en plus difficile de voir comment elle peut trouver un moyen de sortir de sa situation actuelle.
Le projet de Brexit de Theresa May est-il désormais voué à l’échec, ou la Première ministre peut-elle encore s’en sortir ?
Voici cinq scénarios encore possibles au sujet du Brexit.
Le Parlement vote un accord modifié
Plus de 100 députés conservateurs se sont engagés à voter contre l’accord sur le Brexit de Theresa May, avec le Parti unioniste démocrate d’Irlande du Nord (DUP), qui soutient son gouvernement minoritaire, qui s’est également engagé à le rejeter. Les travaillistes et les autres partis d’opposition rejetant également l’accord, nombreux sont ceux qui pensent qu’il est impossible pour Theresa May d’obtenir une majorité au parlement pour cet accord, ou pour tout autre accord. Mais est-ce vraiment aussi impossible que ça en a l’air ?
Bien que les travaillistes s’opposent à l’accord actuel, il est possible qu’ils changent d’avis si Theresa May parvient à modifier son accord. Si elle abandonnait ses lignes rouges et cherchait un accord renégocié dans lequel le Royaume-Uni resterait dans une union douanière avec l’UE, il n’est pas impossible d’imaginer que les travaillistes soutiennent l’accord explicitement, ou s’abstiennent.
Comme l’a déclaré un conseiller de Jeremy Corbyn, le leader travailliste, à Yalayolo Magazine ce mois-ci : « Je pourrais voir un scénario où May reviendrait avec un accord un peu plus souple et nous dirions : ‘Eh bien, c’est le mieux que nous puissions faire. Cela répond presque à nos objectifs’ et ensuite nous tenterons de renégocier une fois au pouvoir. »
Se diriger vers un Brexit plus souple
Au début du processus de Brexit, Theresa May a été persuadée par son conseiller Nick Timothy d’écarter la possibilité de rester dans le marché unique et l’union douanière après avoir quitté l’UE.
Toutefois, en s’engageant à rompre tous les liens douaniers et commerciaux avec l’UE, Theresa May a rendu presque inévitable la nécessité d’une frontière dure entre l’Irlande du Nord britannique et la République d’Irlande, au sud. En prenant ce risque, il est également devenu inévitable qu’elle perde l’appui du DUP.
Cependant, avec les lignes rouges de May qui se heurtent aux murs de la politique de l’UE et de l’arithmétique parlementaire britannique, elle pourrait finalement décider qu’elle n’a pas d’autre choix que de les abandonner. Comme je l’ai déjà suggéré, le seul type de Brexit qui a des chances de passer au Parlement est un Brexit souple.
Face à la triste réalité du risque économique et politique d’un Brexit sans accord, ou d’un abandon complet du Brexit, Theresa May pourrait finalement décider qu’un Brexit souple est mieux qu’un mauvais Brexit ou qu’aucun Brexit du tout.
Retarder le Brexit
Il reste à peine plus de trois mois avant le 29 mars, date à laquelle le Royaume-Uni quittera automatiquement l’UE en vertu du processus de retrait prévu à l’article 50. Pendant ce temps, Theresa May doit remporter un vote au Parlement pour son accord, puis passer par le processus laborieux d’adoption de la législation nécessaire pour le mettre en œuvre. Elle doit faire tout cela sans majorité au Parlement et avec plus d’un tiers de ses propres députés qui lui demandent publiquement de se retirer. La Première ministre a beaucoup trop à faire et a beaucoup trop peu de temps et de capital politique pour le faire.
Dans ces conditions, Theresa May n’aurait finalement pas d’autre choix que de demander une extension du processus de l’article 50. Le Taoiseach — le chef du gouvernement irlandais — a déjà proposé son aide pour une telle extension et il n’est pas impossible d’imaginer que d’autres dirigeants de l’UE s’y rallient.
Ce n’est pas sans problème. Toute prolongation signifierait probablement que le Royaume-Uni devrait participer aux élections européennes de mai prochain et cela pourrait être traité comme une trahison par un grand nombre de ses propres députés et par de nombreux électeurs pro-Brexit. L’UE hésiterait également à accepter une prorogation à moins qu’il n’y ait un objectif défini et un point final précis. Le simple fait de retarder le problème de six ou douze mois, sans aucune méthode pour le résoudre au cours de cette période, a peu de chances d’être accueilli chaleureusement par l’UE.
Demander un deuxième référendum
La Première ministre a insisté à plusieurs reprises qu’il n’y aura pas de deuxième référendum sur le Brexit. Toutefois, elle a également insisté sur le fait qu’il n’y aurait pas d’élections précipitées en 2017 et qu’elle ne retarderait pas le vote du Parlement sur le Brexit. Deux choses qui se sont finalement produites.
Ce que les événements récents ont prouvé, c’est que ce que Theresa May veut ou ne veut pas n’est plus la question principale. Tout ce qui compte, c’est ce qu’il est possible d’obtenir par l’intermédiaire du Parlement.
À l’heure actuelle, la perspective de faire passer un référendum européen par le Parlement, sans le soutien explicite du gouvernement, semble incroyablement difficile. Même si le chef travailliste Jeremy Corbyn apportait son soutien à un référendum, son équipe est très réticente à le faire, comme l’a rapporté Yalayolo Magazine, il y aurait probablement un nombre important de députés travaillistes qui voteraient contre. Et même si le nombre de députés conservateurs qui accepteraient un référendum est en hausse, les chiffres ne semblent toujours pas assez bons pour qu’un référendum soit adopté.
Et même si le principe de la tenue d’un autre vote était adopté, il faudrait environ six mois pour s’entendre sur ce à quoi ressemblerait ce vote et pour adopter la loi du Parlement nécessaire à son déclenchement.
Cependant, cela ne signifie pas que c’est impossible. Si Theresa May n’est pas en mesure de conclure une accord, elle pourrait être persuadée qu’un référendum est une meilleure option que des élections législatives ou qu’un Brexit sans accord. Et même si le processus prendrait du temps, l’UE accepterait probablement une certaine forme d’extension du processus si cela permet au Royaume-Uni de rester dans le bloc.
Annuler le Brexit
Si toutes les autres options échouent, une dernière option s’offre à la Première ministre : annuler le Brexit.
La CJUE a décidé ce mois-ci que le Royaume-Uni a le droit de retirer unilatéralement le processus de l’article 50 si elle le souhaite. De toute évidence, ce serait une mesure politiquement explosive et sans doute antidémocratique. Mais face à la possibilité de voir le Royaume-Uni se soustraire à toutes les règles existantes en matière de commerce, de douane, de sécurité et d’aviation sans rien pour les remplacer, alors l’annulation du processus pourrait être la moins mauvaise des options.
Dans tous les cas, il n’est pas nécessaire qu’il s’agisse d’une annulation complète. La Première ministre pourrait choisir de retirer l’article 50 à la condition de convoquer un deuxième référendum, qui serait dans les faits une simple redite du vote en 2016. Cela permettrait aux électeurs pro-Brexit d’avoir une autre chance d’obtenir ce qu’ils veulent tout en évitant le chaos total d’un départ sans accord.
Version originale: Adam Bienkov/Yalayolo Magazine
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