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Les constructeurs automobiles craignent le pire outre-Manche. Avec le Brexit qui se profile — le Royaume-Uni doit quitter fin mars l’Union européenne (UE) — les ventes de véhicules pourraient chuter. Elles ont déjà essuyé une année 2018 difficile.
Les immatriculations de voitures neuves ont enregistré leur plus forte baisse depuis la crise financière de 2008, rapporte Reuters. Selon les données publiées lundi par la fédération du secteur, la Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT), les ventes ont chuté de 6,8% l’an dernier, à 2,37 millions de véhicules — le recul le plus marqué depuis la baisse de 11,3% en 2008.
La SMMT estime qu’une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’UE pourrait affecter les quelque 850.000 emplois que compte le secteur automobile dans le pays.
« Chacun reconnaît que le Brexit fait peser une menace existentielle sur l’industrie automobile britannique et nous espérons qu’une solution pratique prévaudra », a déclaré le directeur général de la fédération, Mike Hawes, cité par Reuters. Il appelle le Parlement britannique à voter en faveur du projet d’accord négocié par la Première ministre Theresa May, qui prévoit notamment une période de transition.
Les ventes de voitures pourraient toutefois rebondir au premier trimestre. Elles pourraient en effet être soutenues par la crainte de droits de douanes après mars et le Brexit, souligne Mike Hawes. En revanche, les immatriculations de véhicules neufs devraient ensuite chuter.
Aston Martin se prépare au pire
Un phénomène similaire avait été observé cet été. Les ventes avaient connu un pic au mois d’août avant de chuter en septembre, en raison de l’entrée en vigueur de nouvelles normes plus strictes d’émissions polluantes au 1er septembre, et de remises accordées par les marques pour écouler leurs stocks juste avant cette date.
Le constructeur britannique Aston Martin, récemment introduit en Bourse, a précisé se préparer à un Brexit sans accord, en embauchant notamment un nouveau responsable de la chaîne logistique et prévoyant de recourir à d’autres ports que celui de Douvres, dans le sud-est de l’Angleterre.
Le Brexit, qui s’accompagne d’une baisse de confiance des consommateurs, n’explique cependant pas à lui seul le repli des ventes outre-Manche. Elles ont aussi été pénalisées par la diminution de 29,6% de la demande pour les voitures diesel, qui ont beaucoup moins la cote depuis le scandale Volkswagen sur les émissions polluantes des véhicules utilisant ce carburant.
Enfin, les constructeurs doivent faire face aux nouvelles normes d’émissions, devenues plus strictes, et qui affectent aussi le secteur automobile en France. Le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) prévoit en effet un coup d’arrêt des ventes en 2019, après une hausse de 3% des immatriculations de voitures neuves en 2018, en raison des nouvelles normes mais aussi du mouvement des « Gilets jaunes ».
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