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- Amazon pourrait bientôt avoir un nouvel actionnaire individuel important en la personne de MacKenzie Bezos, en raison de son divorce imminent avec le PDG de la société.
- Jeff Bezos détient 16 % du géant du e-commerce, et MacKenzie pourrait avoir droit à la moitié de ces actions, ce qui ferait d’elle la deuxième actionnaire la société.
- Bien que les Bezos disposent d’une fortune de 137 milliards de dollars sur le papier, la quasi-totalité de leurs actifs sont sous forme d’actions Amazon.
- Ils vivent et demanderont probablement le divorce dans l’Etat de Washington, qui applique le régime de la communauté réduite aux acquêts, ce qui lui donne potentiellement droit à une part importante de leur fortune.
- En raison des nombreuses variables en jeu, on ne sait pas exactement combien d’actions Amazon elle obtiendra.
Le travail de Jeff Bezos à la tête d’Amazon pourrait bientôt être surveillé par quelqu’un de familier et qui aurait son mot à dire — sa future ex-femme.
Bezos et son épouse, MacKenzie, ont annoncé mercredi 9 janvier leur intention de divorcer après plus de 25 ans de mariage. Comme la quasi-totalité de leur fortune de 137 milliards de dollars se trouve sous la forme d’actions Amazon, il est fort probable qu’elle finira par avoir une participation substantielle dans l’entreprise après leur séparation. En effet, elle pourrait se retrouver avec la deuxième plus grosse part dans la société, derrière Jeff Bezos.
« C’est ce qu’on pourrait penser », déclare Ira Garr, un avocat spécialisé en droit de la famille à New York, et qui a représenté Rupert Murdoch et Ivana Trump, l’ex-femme du président des Etats-Unis, dans leurs affaires de divorce respectives. « Je ne vois pas d’autre solution pour trouver un accord. »
Bezos possède environ 79 millions de d’actions Amazon, qui valent environ 130 milliards de dollars. Les actions lui confèrent une participation de 16 % dans l’entreprise, ce qui en fait de loin le principal actionnaire. Le deuxième est Vanguard, qui détenait environ 6 % des actions en février dernier.
Si Bezos devait donner la moitié de ses actions à MacKenzie — ce qui n’est pas impensable — ses quelque 39 millions d’actions lui donneraient une participation de 8 % dans la société et la placeraient au dessus de Vanguard. Elle pourrait aussi opter pour de l’argent comptant — ce qui obligerait Bezos à vendre des dizaines de millions d’actions — ou revendre directement ses actions, mais il est probable qu’elle choisisse de les conserver, selon des experts juridiques.
Si elle décidait de vendre — ou forçait Bezos à le faire — « les actions baisseraient considérablement », assure Ira Garr.
MacKenzie bénéficiera probablement de la loi de l’État de Washington
Les raisons pour lesquelles MacKenzie pourrait se retrouver avec une part aussi importante d’Amazon ont beaucoup à voir avec l’endroit où la procédure de divorce des Bezos est susceptibles de se dérouler.
Bien que les Bezos possèdent des logements dans différentes régions des Etats-Unis, il est probable qu’ils demanderont le divorce dans l’État de Washington, selon les experts juridiques. Ils ont une maison dans la région de Seattle, où Amazon a son siège social, et y ont vécu la majeure partie de leur mariage, indique Deirdre Bowen, professeure agrégée à la faculté de droit de l’Université de Seattle.
« Le Washington semble être l’endroit le plus logique » pour la procédure de divorce, affirme-t-elle.
C’est important, car cela signifierait que la dissolution du mariage des Bezos serait régie par la loi de l’État de Washington.
Washington applique ce que nous connaissons en France comme le régime de communauté réduite aux acquêts ; généralement, les biens acquis pendant un mariage sont considérés comme étant détenus conjointement par les deux parties. En cas de divorce, ces biens communautaires doivent être partagés entre les deux époux.
Ce régime fonctionne un peu différemment dans l’Etat de Washington qu’ailleurs dans le pays. Contrairement à des États comme la Californie, le Washington n’exige pas que les biens communs soient répartis également entre les deux parties, notent les experts juridiques. Mais dans le cas des Bezos, où les deux sont mariés depuis longtemps et où la création d’Amazon a eu lieu après leur mariage, il est probable qu’un tribunal décide de répartir les biens, déclaré James Spencer, professeur adjoint à la faculté de droit de l’Université de Seattle et avocat chez Brothers & Henderson.
« Compte tenu de l’ensemble des circonstances (dont on a connaissance publiquement), je pense qu’il est plus probable qu’improbable qu’un tribunal divise les actions en deux parts presque égales », dit James Spencer.
Jeff et MacKenzie Bezos régleront probablement le divorce à l’amiable
Les experts juridiques tels que James Spencer, cependant, ne s’attendent pas à ce que le dossier Bezos soit tranché par un juge. Ils s’attendent plutôt à ce que les deux partis parviennent à un règlement à l’amiable, que ce soit par le biais de négociations entre eux ou entre leurs avocats ou par une procédure d’arbitrage. Ainsi, la loi de l’Etat de Washington sur la propriété commune peut ne pas avoir d’effet direct sur l’issue du divorce.
Mais il est probable que MacKenzie l’utilise comme point de départ des négociations, suppose Deirdre Bowen.
« Elle peut aller dire à son avocat de travailler en partant du principe que ce sera 50-50 », dit-t’elle.
Certes, MacKenzie pourrait se retrouver avec une participation beaucoup plus petite dans Amazon que la moitié des avoirs actuels de Jeff Bezos. S’il ont signé un contrat prénuptial ou post-nuptial, par exemple, un tel contrat pourrait sérieusement limiter ses droits sur les actions de Jeff Bezos dans l’entreprise.
Les représentants d’Amazon n’ont pas répondu à notre demande par email pour savoir si le couple avait un tel accord.
Bezos et MacKenzie pourraient se disputer sur ce à quoi elle a droit.
Un autre facteur qui complique les choses est la façon dont les négociateurs des deux partis — et éventuellement un arbitre ou un juge — considèrent les actions détenues par Jeff Bezos. Bien que les biens acquis dans le cadre d’un mariage ou le montant qu’ils représentent sont généralement considérés comme des biens communs, les tribunaux peuvent faire une distinction entre l’appréciation passive et l’appréciation active des biens, avance Deirdre Bowen.
Jeff Bezos pourrait prétendre que l’augmentation massive de la valeur de ses actions Amazon est due en grande partie à sa gestion personnelle active de l’entreprise et n’a rien à voir avec MacKenzie. S’il adoptait cette position et la faisait confirmer par un juge ou un arbitre, MacKenzie pourrait se retrouver avec une participation beaucoup moins importante dans Amazon qu’elle ne le serait autrement.
Il pourrait soutenir que sa part dans Amazon doit rester la sienne, dit Deirdre Bowen.
L’issue de l’affaire dépendra aussi en grande partie de l’état mental et émotionnel dans lequel Jeff et MacKenzie Bezos se trouvent. Dans leur déclaration commune annonçant le divorce, les deux ont dépeint leur séparation comme amicale. Mais mercredi soir, le New York Post et le National Enquirer ont accusé Jeff Bezos d’avoir eu une liaison avec l’ancienne présentatrice de télévision Lauren Sanchez, ce qui pourrait indiquer que leur séparation n’était pas très amicale.
S’il y a de la rancœur, cela pourrait avoir un effet majeur sur ce que chaque parti exigera et acceptera, affirme Deirdre Bowen.
« L’inconnue ici, c’est que je ne connais pas la psychologie de chaque parti dans ce divorce », admet l’avocate.
MacKenzie pourrait finir par exiger un important paiement en cash, suggère-t-elle.
« Je ne pense pas qu’elle soit une personne déraisonnable, donc je ne pense pas que cela se produise », tempère Deirdre Bowen. Mais, MacKenzie pourrait dire dans les délibérations quelque chose comme: « Pourquoi voudrais-je des actions Amazon alors que tu contrôles l’entreprise? Je veux que tu sortes de ma vie. »
Et il y a une autre embuche potentielle. Le conseil d’administration d’Amazon et Bezos lui-même peuvent se sentir mal à l’aise et ne pas vouloir céder une telle part des actions de l’entreprise à MacKenzie, surtout si les deux sont en conflit. Le conseil d’administration ou Jeff Bezos peut faire pression pour limiter sa propriété, soit en demandant à Jeff Bezos de vendre des actions et de lui donner sa part en cash ou en lui donnant d’autres actifs qu’il possède, tels que le Washington Post ou la société aérospatiale Blue Origin.
« Avec quelqu’un qui est aussi étroitement associé à sa marque que Jeff Bezos, il se peut qu’il refuse un règlement qui donne à son ex-femme autant de pouvoir sur Amazon », déclare Terry Price, professeur de droit familial à la faculté de droit de l’Université de Washington.
Version originale: Troy Wolverton/Yalayolo Magazine
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