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Rueil-Malmaison historique, Rueil-Malmaison moderne, la ville est un harmonieux mélange entre le charme d’une prospère bourgade provinciale et une zone d’activités attirante où de grands groupes comme Danone – qui installera son plus grand siège au monde en 2020 – ont choisi de s’y implanter. A quelques kilomètres de Paris, la ville verdoyante et riches de nombreux parcs doit en grande partie sa notoriété à Joséphine de Beauharnais, impératrice des Français, égérie de Napoléon.
L’impératrice Joséphine a beaucoup fait pour la gloire de Rueil. La ville continue de surfer sur les grandes heures de son histoire. L’héritage culturel de Joséphine de Beauharnais, enterrée avec sa fille la reine Hortense dans l’église du centre-ville Saint Pierre Saint Paul, est présent à chaque coin de rue. De la boutique Joséphine à l’office du tourisme, de la crêperie Joséphine au restaurant Pavillon Joséphine – créé en 1897 et réputé comme le plus ancien établissement de la région, classé monument historique depuis 1987 et qui peut recevoir jusqu’à 500 personnes dans ses salles au mobilier baroque – les allusions ne manquent pas.
L’arrivée à Rueil par le RER peut être un peu déconcertante et ne reflète en rien les atouts du centre-ville de cette commune de la proche banlieue parisienne qui a gardé un air de bourgade bourgeoise de province. On prend vite un bus pour échapper à la vue de de ces immeubles modernes et rejoindre le cœur historique de Rueil ou bien pour se rendre directement à La Malmaison, le “spot” culturel du lieu. Bien avant l’arrivée du couple Bonaparte, Madame de Maintenon, en 1691, avait déjà choisi Rueil pour y louer une maison où elle hébergeait des enfants pauvres tout en faisant dispenser quelques notions d’instruction. Elle y resta peu de temps avant de créer sa célèbre institution à Saint-Cyr. On pourrait même remonter à l’époque mérovingienne (VI au VIII siècle) où Rueil, connue sous le nom de Rotolalum, était un lieu de plaisir des rois !
En 2018, la ville demeure une idée de promenade fort plaisante en suivant les dix étapes du Chemin Joséphine et Napoléon Bonaparte guidé tout au long de ce parcours patrimonial par les clous décorés de l’abeille impériale. Un symbole qui se retrouve aussi dans les autres villes marquées du “sceau” Ville impériale créé à l’initiative de Rueil en 2011 afin de fédérer toutes celles ayant un lien fort avec le Premier et le Second Empire comme Compiègne, Fontainebleau ou Saint-Cloud.
Le centre-ville de Rueil au charme certain avec ses rues piétonnes, ses passages à arcades, ses places.On se sent loin de Paris. Il règne une atmosphère paisible et bon enfant qui fait oublier l’effervescence et l’agitation fébrile de la capitale. Étroites et pavées, les rues fleurent bon l’esprit de la bonne bourgeoisie avec ses jolies boutiques comme celui de Citrouille,très probablement le préféré des enfants rueillois, Boulevard Maréchal Joffre, on est tout de suite attiré par l’enseigne à l’ancienne en fer de L’Artisan Joaillier In Fine avant des’attarder devant la vitrine et les bijoux exposés de la créatrice Isabelle Souppe . Sur ce même boulevard,une halte au café-librairie Passage est la bienvenue avant de rejoindre LaMalmaison, le clou de cet escapade urbaine. Le décor de pierre brute, le mélange de tables bistrot et de banquettes tout comme le choix éclectique d’ouvrages neufs et d’occasion font de ce lieu, probablement un ancien garage réaménagé, un endroit atypique et sympathique. Réchauffé par un thé ou un café,requinqué par une pâtisserie ou un encas salé, le visiteur est prêt à rejoindre le fameux château acheté le 21 avril 1799 par Joséphine de Beauharnais.
Nommée La Malmaison, cette demeure deviendra d’ailleurs pendant le Consulat le cœur du gouvernement français, avec les Tuileries, bien sûr. Joséphine l’adore et elle y entreprend de vastes travaux et où elle s’attelle à une de ses passions : la botanique.Elle construira une orangerie chauffée pour ses plants d’ananas, un fruit exotique et rare à l’époque, puis une serre chauffée où pas moins d’une douzaine de fourneaux à charbon sont nécessaires et, surtout, elle constituera une splendide roseraie. Plus de 250 variétés de roses y seront dénombrées. A La Malmaison, qu’elle avait amoureusement aménagé selon ses goûts avec l’aide des architectes Percier et Fontaine, Joséphine y restera après son divorce et jusqu’à sa mort. De cette glorieuse histoire, il faillit ne rien rester lorsqu’en 1815, lors de la Campagne de Belgique, les Anglais ont dévasté La Malmaison tandis que les Prussiens eux saccageaient le château de Val de Ruel, propriété du général Masséna ravageant le parc et pillant les biens.
Heureusement, quelques années plus tard, Daniel Iffla, plus connu sous le nom d’Osiris, un richissime homme d’affaires bordelais et philanthrope atypique, issu d’une famille juive marocaine, sauve le domaine en remportant les enchères de l’ex-résidence privée de l’empereur et de Joséphine de Beauharnais, alors en ruines, Ce passionné de Napoléon la fait restaurer et l’offre à l’Etat français en 1903 afin que celui-ci y construise un musée napoléonien. Merci Osiris. L’homme est pourtant tombé dans l’oubli, les conservateurs alors ont sans doute été déconcertés par les choix peu conventionnels de ses collections qu’ils jugent comme “un fatras d’oeuvres sans valeur. Ce n’est qu’en 2011 que Rueil lui rend hommage :le pavillon Osiris ouvre enfin et expose sa collection d’œuvres et d’objets d’art qualifiée, cette fois, par l’actuelle conservatrice, Céline Meunier, comme un « ensemble hétéroclite emblématique du goût bourgeois du XIXe».
Avant de rejoindre Paris,les yeux remplis des merveilles entrevues à La Malmaison (dont la chambre circulaire de Joséphine ou la salle du conseil avec son aigle doré et son plafond drapé qui rappelle une tente), on peut prolonger sa promenade dans les jardins de La Malmaison bien sûr ou dans ceux du Bois-Préau dont la demeure autre fois servait d’annexe et où Joséphine logeait son médecin, son intendant et des personnalités de sa suite. Le parc de l’Amitié, quant à lui au centre de la ville, offre une toute autre atmosphère avec son jardin japonais et son jardin zen. Au printemps, la roseraie de l’impératrice est reconstitué à l’intérieur du parc et regroupe une cinquantaine de variétés. Joséphine n’est jamais loin !!!
Sur les bords de Seine tout proches, on rêve à l’ambiance qui y régnait dans les années 1850 quand les Parisiens venaient “à la campagne” profiter des guinguettes. On pousse même l’excursion jusqu’aux vergers des Gallicourts qui ont conservé leur caractère presque rural, une impression renforcée lorsqu’on admire le panorama très urbain de la Défense et de Paris.
Léa Bruel.Miller
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