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Il y a un an, Nicole Notat et Jean-Dominique Sénard remettaient au Gouvernement leur rapport « Entreprise, objet d’intérêt collectif » qui a posé de façon éclairée et inédite le rôle nouveau des entreprises dans la société.
Les entreprises sont en effet de plus en plus nombreuses à s’engager pour répondre aux enjeux de notre pays et de nos territoires, et à chercher ainsi à conjuguer leur croissance avec un impact social et environnemental positif. Elles font de l’engagement sociétal l’expression de leur responsabilité, un atout de leur compétitivité, un gage d’attractivité et une réponse à la quête de sens qui s’exprime de manière prégnante dans toute notre société.
Entreprises à mission, à impact, bienveillantes, sociales, contributives, Bcorp… de nombreux mouvements ou communautés se créent pour porter cette vision et pour activer des leviers d’engagement : raison d’être, mission, RSE, mécénat de compétence, fondation d’entreprise, joint-venture sociale, impact investing…
Les entreprises engagées occupent plus que jamais le débat public et les initiatives prises depuis le début du quinquennat ont accompagné et amplifié ce mouvement de fond : le Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises (PACTE), l’initiative présidentielle « Les entreprises s’engagent » mobilisant les grandes entreprises françaises pour la jeunesse de nos quartiers, ou encore la nouvelle bannière de l’innovation sociale Le French Impact fédérant entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire et entreprises engagées.
Garant de l’intérêt général, l’Etat doit être pour ces entreprises un aiguillon, un facilitateur, un accélérateur de leur engagement.
Comme nous l’avons fait pour la transformation digitale de nos entreprises avec notamment la French Tech, nous devons accompagner cette nouvelle révolution entrepreneuriale qui fait du progrès social et environnemental, un levier de performance économique.
De grands groupes français portent cette vision, mais pas seulement. C’est l’engagement de tout notre tissu entrepreneurial qu’il faut reconnaître et encourager : les TPE, PME et ETI sont déjà de puissants leviers d’action et de transformation dans les territoires.
Pour aller à leur rencontre depuis plusieurs mois sur le terrain, nous voyons combien ces entreprises sont déjà très engagées dans leur territoire et prêtes à aller encore plus loin. C’est en ce sens que nous allons déployer des partenariats inédits avec les organisations patronales et les réseaux d’entrepreneurs. Il s’agira d’imaginer et de développer des approches innovantes de la RSE, du mécénat de compétences, d’une philanthropie à impact, des alliances novatrices à la croisée du social et du business.
Nous devons sortir des frontières et des héritages qui nous enferment : le temps n’est plus à s’interroger sur la différence entre l’entreprise de l’économie sociale et solidaire et l’entreprise à mission, entre l’entreprise sociale et l’entreprise engagée. Devant l’urgence sociale et écologique, il s’agit de concentrer tous nos efforts pour encourager ces nouveaux modèles entrepreneuriaux qui font sens, qui feront la compétitivité de notre économie et trouveront des solutions à la hauteur de nos enjeux communs.
Le rapport Notat-Sénard voit dans cette révolution de l’entreprise un « projet fédérateur au niveau européen et au-delà » et reconnait à la France un talent de précurseur.
Alors, plus que jamais dans le contexte actuel français, européen et mondial, accélérons ensemble, pouvoirs publics et acteurs économiques, ce mouvement pour faire de l’entreprise un acteur majeur de la transformation sociale et écologique de nos sociétés.
Par Christophe ITIER, Haut-commissaire à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale
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