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Bercy n’en espérait pas autant mais les recettes fiscales liées au tabac se sont envolées de 702 millions d’euros en 2018, selon les calculs de BFM Business.
Avec la hausse des paquets de cigarette de près d’un euro en mars, le gouvernement tablait sur 510 millions d’euros de recettes en plus. Finalement il va engranger beaucoup plus avec une cagnotte de l’ordre de 200 millions supplémentaires.
Au total pour toute l’année 2018, les taxes et la TVA sur les cigarettes, le tabac à rouler, le tabac à pipe, le tabac à chicha et les cigares ont rapporté un montant record de plus de 15 millions d’euros, malgré la baisse des ventes corollaire de la hausse des prix.
C’est le même ordre de grandeur que ce que rapporte à l’Etat la taxe sur les carburants. La taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) doit en effet lui rapporter 13,3 milliards d’euros en 2018 et 17 milliards pour 2019 (estimations calculées avant la pause fiscale sur les carburants obtenue par les « gilets jaunes »).
Recul de 9,3% des livraisons de cigarettes
D’après le distributeur Logista — qui livre la quasi totalité des points de vente en France — les livraisons de cigarettes ont reculé l’an passé pour la troisième année consécutive. Après une baisse de 1,2% en 2016, et 1,5% en 2017, on peut désormais parler d’une forte chute -9,32% en 2018. Logista a livré 40,23 milliards de cigarettes aux buralistes l’an dernier, contre 44,36 milliards en 2017.
Depuis l’an 2000, où 80,2 milliards de cigarettes avaient été livrées, les livraisons ont été divisées par deux.
La baisse des volumes a été compensée par la hausse des prix qui a profité non seulement à l’Etat, mais également aux buralistes qui touchent une commission sur le prix de vente.
Les buralistes avaient d’ailleurs obtenu une augmentation de leur commission qui est passée depuis le 1er janvier 2018 de 7,5% à 7,7%. Les 23 000 bureaux de tabac de France ont ainsi empoché 1,5 milliards d’euros de recettes soit 104 millions de plus qu’en 2017, relève encore BFM Business.
Moins de fumeurs et plus de contrebande
La baisse des livraisons de tabac ne signifie pas pour autant une baisse équivalente de la consommation, même si les hausses successives des prix semblent avoir un fort impact sur l’arrêt du tabac.
Le ministère de la Santé estime que le nombre de fumeurs quotidiens a diminué d’un million entre 2016 et 2017 ; et cette année, le remboursement par la sécurité sociale des substituts nicotiniques (patchs, pastilles, gommes…) a entraîné une hausse massive de 75% des prescriptions entre mars et septembre.
En parallèle, de nombreux fumeurs s’approvisionnent en dehors du circuit des buralistes. D’après une étude du cabinet KPMG de 2017, une cigarette sur quatre (24,6%) consommée en France n’est pas achetée dans un bureau de tabac : 13,1% sont des achats de contrebande ou de contrefaçon et 11,5% des achats transfrontaliers.
Le dynamisme du marché parallèle, tout comme la baisse du nombre de fumeurs devraient se poursuivre en raison des futures hausses déjà prévues, un euro en 2019 et un euro en 2020. Cette année-là, le paquet de 20 cigarettes atteindra 10 euros.
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