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Créer les prochains Facebook, Google, Amazon ou Uber français — c’est l’objectif ressassé par les politiques et acteurs du secteur de la tech en France.
Pour y parvenir, les startups ont besoin d’argent. De beaucoup d’argent pour éviter qu’elles se fassent racheter trop tôt ou pour compenser les pertes d’un développement rapide.
C’était le sens de la visite récente de plusieurs grands fonds américains à Paris afin de les pousser à soutenir des startups de la French Tech.
Mais sur quoi travaille la future génération d’entrepreneurs capables de créer des géants du numérique? J’en ai eu un aperçu lors du Demo Day de Techstars Paris, la branche française de l’accélérateur américain, qui s’est tenu le 5 décembre 2018, à Paris.
Fondé en 2006, Techstars a aidé plus de 1500 startups à lever plus de 6 milliards de dollars depuis se création il y a 12 ans.
J’ai pu constater de visu à quel point la nouvelle génération d’entrepreneurs — issus de sept pays ce soir-là — est préparée comme des sportifs de haut niveau: elle connaît les codes d’un pitch réussi en trois minutes, ne peut s’empêcher de placer un graphique exponentiel — hockey stick — même s’il n’y a aucune valeur en abscisse ni en ordonnée, et dispose toujours d’un bon mot pour tenter de séduire son audience.
De ces 11 présentations — allant de la réduction d’erreurs médicales à la fourniture de meubles de bureaux sur-mesure en passant par l’aide au management par un assistant intelligent —, voici quatre enseignements que j’ai tirés sur la nouvelle génération de startuppeurs et startuppeuses:
- Moins d’ambition démesurée. « Ils ont compris qu’il fallait arrêter de se présenter comme le Google de demain », m’a confié l’un des 170 à 200 investisseurs et business angels présents ce soir-là. Quand il s’agit de se lancer dans le numérique, il est difficile pour un porteur de projet de se détacher de l’image d’Epinal de la Silicon Valley et de ses entreprises emblématiques. Ainsi, on ne compte plus les Google d’un secteur ou les Uber d’un autre qui ont longtemps rempli les présentations de startups françaises pour attirer l’argent des investisseurs — persuadés de rater le prochain énorme retour sur investissement — et la lumière des médias. Alors oui, il y a toujours des cris pour accompagner chaque annonce et des graphiques de croissance incroyables. Mais les entrepreneurs de la second promo Techstars semblent avoir retenu les leçons de leurs prédécesseurs: prouver avant de dire. Ou presque: la startup australienne TarotAnalytics s’est présentée comme le « Waze des flottes de véhicules ».
- Usage quotidien avant de changer le monde. Corollaire à cette humilité, les 11 startups ont dans l’ensemble fait preuve de pragmatisme pour expliquer leurs ambitions. Elles ont présenté des usages précis plutôt que d’essayer d’en mettre plein la vue autour de projets qui changeraient le monde — Albert Health est un assistant vocal intelligent pour aider les patients à prendre leurs médicaments; CloudGuide rassemble dans une seule appli toutes celles des musées et monuments (Tour Eiffel par exemple); Stockly promet aux e-commercants de toujours disposer de stocks ou Inyo automatise les tâches à faible valeur ajoutée des travailleurs indépendants.
- Data, data, data. Le point commun à toutes ces startups est l’exploitation de la donnée qu’elle se fasse via un algorithme ou un logiciel de maching, learning, deep learning, etc. Groover analyse ainsi les données recueillies auprès d’influenceurs pour proposer des artistes aux radios comme FIP ou Kea centralise les données d’un patient (état de santé, groupe sanguin, intolérances,…) pour que les médecins y accèdent plus facilement.
- Le B to B a toujours la cote. A l’occasion de ces pitchs, il n’y a que la startup Albert Health qui est clairement destinés aux particuliers — CloudGuide démarchant aussi les attractions touristiques. Les autres sont orientés data et clients professionnels. Comme si le Tinder de ou le Instagram n’étaient plus tendance.
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