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Ces dernières années, la voiture autonome est devenue une priorité pour Baidu. Cette tendance se confirme un peu plus aujourd’hui avec le lancement par le groupe chinois d’un nouveau fonds de 1,5 milliard de dollars pour financer les start-up travaillant sur des technologies de conduite autonome. Baptisé «Fonds Apollo», ce nouveau véhicule d’investissement vise à soutenir une centaine d’entreprises au cours des trois prochaines années.
Plus tôt cette année, Baidu a également mis sa technologie de voiture autonome en open source. Le groupe chinois, qui édite le principal moteur de recherche en Chine, a ainsi présenté en avril son projet, baptisé «Apollo», qui vise à mettre sa plateforme dédiée aux véhicules autonomes à disposition des acteurs de l’industrie automobile, principalement les constructeurs, pour qu’ils puissent développer leurs propres voitures autonomes. Selon Baidu, 70 équipementiers, développeurs et start-up ont rejoint la plateforme depuis son lancement en juillet. En proposant ses outils logiciels et matériels en open source, Baidu espère prendre de l’avance sur des concurrents déjà bien avancés sur le marché de la voiture autonome, à l’image de Google et Tesla.
Un premier «modèle viable» en 2018
Baidu entend se rapprocher de son objectif de présenter un premier «modèle viable» de voiture autonome d’ici 2018, avant d’envisager un déploiement plus large avec une production de masse à l’horizon 2021. Pour être dans les temps, Baidu avait annoncé dès décembre 2015 avoir réussi à faire rouler une BMW sans chauffeur sur plusieurs routes de Pékin via sa technologie «Baidu AutoBrain». L’an passé, le groupe chinois avait confirmé ses ambitions dans la voiture autonome en faisant part de son souhait de mener des tests aux États-Unis. L’aventure américaine s’était traduite par l’ouverte d’un bureau en Californie, à Sunnyvale.
La démocratisation de la technologie de voiture autonome voulue par Baidu tranche avec le règne du secret outre-Atlantique. Google et Uber se sont d’ailleurs engagés dans un bras de fer parti pour durer. La firme de Mountain View accuse en effet Uber d’avoir volé la propriété intellectuelle de Waymo, la filiale de Google entièrement dédiée à la voiture autonome, et réclame à ce titre 2,6 milliards de dollars de dommages et intérêts.
Une forte concurrence américaine… et chinoise
Aux États-Unis, Uber continue de mener des tests de voiture autonome tandis qu’Apple, dont le projet de véhicule sans chauffeur semblait au point mort, a obtenu l’autorisation de tester des voitures autonomes en Californie. De son côté, Intel avait annoncé en novembre dernier son intention d’investir 250 millions de dollars dans la conduite autonome au cours des deux prochaines années. La firme américaine a également déboursé 15 milliards de dollars en mars pour racheter la start-up israélienne Mobileye, qui développe des systèmes d’assistance à la conduite de véhicules.
Cependant, la concurrence ne vient pas seulement des États-Unis pour Baidu, elle est également originaire de Chine. Et pour cause, Didi Chuxing, la société qui a eu raison d’Uber sur le territoire chinois, a ouvert plus tôt dans l’année un laboratoire de recherche sur le sol américain, à Mountain View, pour se positionner sur le segment de la voiture autonome. La société chinoise a également levé 5,5 milliards de dollars en avril.
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Yalayolo Magazine