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Bilan mitigé pour cette édition 2019 du baromètre mené par l’association StartHer, qui s’emploie à donner plus de visibilité aux femmes dans le secteur tech et KPMG. Si un chiffre saute tout de suite aux yeux, les femmes de la tech ont levé 239 millions d’euros en 2018, soit 68 % de plus qu’en 2017, il faut toutefois le nuancer. Le montant global des levées de fonds féminines est en effet en hausse, mais elles sont moins nombreuses. En 2018, sur 614 startups qui ont bouclé leur tour de table en France, seulement 77 ont une femme à leur tête. 20 % de moins qu’en 2017…
Un état de fait qui s’explique par la baisse de la part des levées féminines en amorçage (54 % contre 84 % un an plus tôt), au profit d’une part plus importante aux premiers tours (24 % contre 13 % en 2017) et aux deuxièmes tours (16 % contre 3 % l’année précédente). « Il me semble que les femmes sont très pragmatiques, terre-à-terre et ont plus de mal à se sur-vendre. Ceci explique peut-être qu’en phase d’amorçage, où beaucoup de choses sont fondées sur la capacité du fondateur à vendre du rêve, les femmes lèvent moins que les hommes », argumente la fondatrice de Medoucine, Solange Arnaud.
Augmentation de 110 % du ticket moyen
La présence des dirigeantes à des stades de maturité plus avancés induit une hausse du ticket moyen. Les levées aux deuxièmes tours étant plus fortes que celles d’amorçage, l’investissement moyen dans les entreprises dirigées par des femmes atteint 3,1 millions d’euros en 2018, soit une augmentation conséquente de 110 % sur un an.
Maya Nöel, responsable talent chez StartHer, voit dans ces chiffres un élan positif : « Alors que le nombre de levées de fonds dans la tech diminue, on note cependant une présence plus forte des femmes dans les tours de financement plus avancés. C’est un indicateur fort et très encourageant ! »
Diversification des secteurs
Alors que les femmes étaient surreprésentées dans le secteur du web en 2017 (51 % des levées), elles rééquilibrent leur présence en 2018. Elles se sont en effet faits financer l’année passée autant de projets dans le domaine du logiciel et des services informatiques que dans celui du web. « C’est un signe encourageant illustrant la vigueur de la création d’entreprise féminine et le rattrapage qui s’opère », estime Nicolas Beaudouin, associé chez KPMG. En trois ans, la part des entreprises qui ressortent du secteur des logiciels a plus que triplé, passant de 11 à 34 %.
Quant aux sources de financement, le trio de tête des investisseurs se composent d’Angel Square, Kimaventure et BPI France. Certains acteurs régionaux comme Creazur ou Sofilaro frappent très fort, avec respectivement 100 % et 50 % de leurs sociétés financées dirigées par des femmes. Les fonds composés de femmes partners comme Femmes Business Angels et Alter Equity conservent également de bons ratios.
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Yalayolo Magazine