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A quelques semaines de la probable finalisation de l’accord avec Bouygues Telecom, Orange a présenté des résultats encourageants pour la poursuite de sa stratégie. Le premier opérateur télécom a réalisé un chiffre d’affaires «stable» depuis un an, à 40,2 milliards d’euros en 2015, effaçant ainsi les périodes négatives entre 2011 et 2014. Mieux, il triple ses bénéfices nets part du groupe à 2,6 milliards sur l’année (contre 925 millions en 2014). L’Ebitda retraité atteint 12,4 milliards d’euros sur l’année, en hausse de 0,1% et «au-delà des objectifs» fixés, indique le groupe.
Orange récolte aussi les fruits de sa politique de réduction de coûts entreprise depuis deux ans. En dehors des acquisitions réalisées en 2015 (montée au capital de Médi Tel, Jazztel en Espagne, Ocean via Orange Business Services notamment), sa dette nette est en recul de 851 millions d’euros par rapport au 31 décembre 2014.
Alors que le plan Essentiels2020, – la suite du plan «Conquêtes 2015», mettait 15 milliards d’euros sur la table, le groupe annonce aussi une baisse de 118 millions d’euros de ses coûts indirects. Orange maîtrise ses coûts et en profite pour placer ses billes dans des investissements stratégiques.
Cap sur la fibre et l’Afrique
Dans une interview à Frenchweb, Orange affichait son ambition dans le très haut débit avec un investissement de «plus de 3 milliards d’euros pour atteindre 20 millions d’abonnés d’ici 2022». Il possèderait déjà plus d’un million d’abonnés fibre, soit un tiers du marché des abonnés. Pour distancer ses concurrents, Orange se positionne sur du «vrai très haut débit» mais doit pour cela investir massivement pour moderniser son réseau.
Autre cap fixé pour asseoir sa rentabilité, le groupe regarde toujours plus vers l’Afrique où l’essentiel des usages a lieu sur le mobile. Là-bas, le groupe entend affirmer ses positions. Autres acquisitions prévues, le rachat des activités de l’Indien Bharti Airtel qui le positionnera au Burkina Faso, au Liberia, et en Sierra Leone. Autre pays visé, la République Démocratique du Congo.
La FinTech pour étendre ses conquêtes
Sur le continent africain, Orange est déjà entré dans les usages avec le service de transfert d’argent «Orange Money». Selon les chiffres du groupe, Orange Money compte 16,4 millions de clients, soit une hausse de 31% sur un an à base comparable.
Avec «Orange Cash», l’opérateur veut devenir incontournable sur le paiement mobile. Dès 2014, il sélectionnait d’ailleurs la start-up Afrimarket dans son Orange Fab. En octobre 2015, Orange investissait dans Afrostream, une plateforme de VoD dans les séries télévisées et le cinéma africains, afro-américains. Elle est présente en Europe mais aussi au Sénégal et en Côte d’Ivoire.
Au-delà de l’Afrique, la banque en ligne est la prochaine citadelle à conquérir du groupe. Début 2016, il annonçait être entré en négociations exclusives pour une participation majoritaire au sein de Groupama Banque. Pour accélérer sur les FinTech, Orange est même prêt à investir dans les nouvelles plateformes de crowdfunding, à l’image de son investissement dans KissKissBankBank.
Augmenter la base clients premium en France
Arrivé en 2009 en tant que directeur international puis directeur général adjoint en charge des opérations France de France Telecom, Stéphane Richard est en passe de boucler les objectifs fixés il y a un an en matière d’investissements. Il a été reconduit pour quatre ans jusqu’en 2018 à la tête de l’opérateur, ce qui sera l’année du premier bilan des investissements décidés trois ans plus tôt.
Du rachat de Bouygues Telecom, Orange ne souhaite conserver que les clients hauts de gamme (environ 2 millions), selon Le Figaro. En France, le groupe totalise 24,1 millions clients à des forfaits mobiles au 31 décembre 2015, soit une progression de 9,9 % sur un an. Autre tendance marquante, le groupe a recruté 1,4 million de nouveaux clients 4G sur le dernier trimestre de l’année 2015.
A la Bourse, l’action Orange gagnait légèrement 0,10% en milieu de matinée.
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