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Ci-dessous, une transcription de la vidéo.
En 2018, Disney World a augmenté le prix de ses billets à deux reprises. Prenons le pass « platinium » du parc, par exemple. C’est l’option standard qui donne accès aux quatre parcs toute l’année. En février, le prix est passé de 686 à 747 euros. En octobre, il est passé de 747 à 787 euros, alors que Disney a dévoilé son modèle de tarification dynamique. Cela représente une augmentation de 15% en seulement un an.
C’est la quatrième fois dans l’histoire du parc que les prix du pass annuel sont augmentés deux fois la même année. La première fois, c’était en 1997 en prévision de l’ouverture d’Animal Kingdom en 1998.
De la même manière, l’augmentation des prix de 2018 sont en prévision des parcs thématiques de 12 hectares Star Wars de Disneyland et Disney World, appelé « Galaxy’s Edge ». Et l’expansion des parcs Disney ne s’arrête pas là. Disneyland Hong Kong consacre 1,2 milliards d’euros aux attractions sur le thème d’Avengers et de la Reine des Neiges. En plus de ça, Disney augmente la capacité du DisneySea de Tokyo et rénove le parc Epcot et le parc Disney Studio de Disneyland Paris.
En dépit de toutes les expansions coûteuses, les parcs et complexes Disney ont dégagé un bénéfice d’exploitation de 4,5 milliards de dollars pour l’exercice 2018. Cela représente une augmentation de plus de 100% par rapport à 2013. Alors, si les bénéfices sont constants, pourquoi les parcs Disney deviennent-ils si chers?
Du milieu des années 1980 au début des années 2000, les parcs d’attractions Disney devançaient leurs concurrents. En 2002, la fréquentation de Magic Kingdom à elle seule a presque doublé son concurrent non-Disney le plus proche, MGM Studios. Mais en 2010, tout a changé lorsqu’Universal a ouvert « The Wizarding World of Harry Potter ».
Robert Niles: Tout à coup, les hostilités étaient lancées, Disney a eu un concurrent à nouveau. Et Disney n’aime pas perdre. Enfin pas seulement perdre, Disney n’aime même pas rivaliser. Disney veut dominer ses concurrents.
Disney a lancé une série de représailles contre Universal et d’autres concurrents. En 2011, il a annoncé Pandora, son parc d’attractions sur le thème d’Avatar situé à Animal Kingdom. Au cours des six années suivantes, la société a ouvert de nouvelles attractions dans ses quatre principaux parcs. Et en 2017, les parcs Disney estimaient qu’ils attiraient 55% des visiteurs de parcs d’attractions d’Amérique du Nord.
C’est un véritable succès, alors tout le monde veut venir pendant les vacances d’été et de Noël quand leurs enfants ne sont pas à l’école. Et le problème, c’est que si vous dépensez réellement des milliards de dollars pour construire ces attractions, elles sont ouvertes 365 jours par an, ce n’est tout simplement pas rentable de les remplir à ras bord pendant quatre, cinq, six semaines par an et puis pas autant le reste du temps. Donc ils veulent vraiment se servir de tous leurs prix et promotions pour essayer d’égaliser la fréquentation tout au long de l’année.
La deuxième hausse de prix de Disney World en 2018 est due au passage à une tarification dynamique. Faire payer des prix plus élevés pendant les mois d’été et de vacances d’hiver et encourager les achats plus volumineux.
Disney comprend les changements démographiques qui se produisent actuellement aux États-Unis. Ils comprennent ce qu’il se passe avec les inégalités de revenus et économiques. Ils savent que l’argent se situe au niveau supérieur, les 10% supérieurs, les 1% supérieurs. Ils ont créé une grande variété de nouveaux produits pour essayer d’extraire plus d’argent des personnes qui ont de l’argent à dépenser.
Disney propose plusieurs nouvelles offres destinées aux visiteurs les plus fortunés, notamment des dîners avec des princesses Disney, deux boutiques Bibbidi Bobbidi (uniquement aux Etats-Unis) proposant un relooking, une coiffure et des costumes. Et même des visites privées VIP des parcs. Mais les offres de luxe vont bien au-delà des activités dans les parcs. En 2014, le premier complexe hôtelier cinq étoiles d’Orlando a ouvert ses portes au parc Disney, un complexe Four Seasons proposant des chambres à partir de 393 euros la nuit. Et les bungalows de Bora Bora, qui coûtaient 25 euros à l’ouverture du parc, peuvent atteindre 2980 euros aujourd’hui.
Le seul inconvénient, c’est que si vous faites partie de la classe moyenne américaine, vous êtes un peu coincé.
Depuis 2000, les prix de Disney World ont régulièrement augmenté, tandis que la croissance des salaires était en baisse par rapport au niveau record atteint en 2001 (5,4%). Et en 2018, les parcs Disney ont enregistré une augmentation de 5% des dépenses par habitant dans les parcs et une hausse de 8% des revenus par chambre dans les hôtels.
Disney a très bien réussi à devenir une institution culturelle aux Etats-Unis, à devenir une marque « lifestyle » que certains des premiers adeptes de la marque ressentent désormais une certaine pression, à cause de la manière dont l’entreprise grandit. Les premiers adeptes étaient habitués à un modèle de tarification de la classe moyenne qui ne fonctionne tout simplement plus dans l’économie moderne. Et ils se sentent frustrés d’avoir été aussi loyaux envers cette marque, cette entreprise et maintenant, ils se sentent obligés de faire des efforts considérables pour suivre le rythme. Et c’est difficile, mais en même temps, si Disney doit se développer, la société doit aller là où se trouve l’argent. Elle doit aller dans une direction qui lui permette de tirer le maximum de profit de ses investissements et se limiter à ses premiers clients ne permettra pas à l’entreprise de le faire.
Produit par Steve Cameron
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Yalayolo Magazine