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C’est un acteur que personne ou presque n’avait vu venir sur le marché des VTC. Et pourtant, Sony, géant mondial de l’électronique grand public, compte bien se faire une place sur ce marché concurrentiel et surtout très réglementé au Japon. Pour cela, le groupe nippon prévoit de créer une coentreprise afin de développer une plateforme de réservation avec six compagnies locales de taxis (Daiwa Motor Transportation, Hinomaru Kotsu, Kokusai Motorcars, Green Cab, The Checker Cab Group et Kotobuki Kotsu). Ces dernières revendiquent au total plus de 10 000 taxis à Tokyo.
Cette plateforme vise à mieux répartir les taxis en ville. Pour ce faire, elle s’appuiera sur l’intelligence artificielle pour dispatcher les véhicules et prévoir la demande en fonction de plusieurs facteurs, comme la météo, l’état du trafic et les événements locaux (concert, match de football…). De cette manière, la plateforme permettrait d’alerter les chauffeurs si la circulation des transports en commun est perturbée à certains endroits ou de les inviter à se rendre aux abords d’un stade ou d’une salle de concert avant que l’événement ne se termine pour que les spectateurs puissent facilement repartir. Le dispositif est prévu pour être lancé au printemps prochain.
Uber galère au Japon, Didi Chuxing se positionne
Lancer une telle plateforme en 2018 n’a rien d’étonnant dans la mesure où le Japon accueillera la Coupe du monde de rugby en 2019 et les Jeux Olympiques d’été en 2020. Dans ce contexte, optimiser la circulation des athlètes et des touristes du monde entier dans les grandes villes de l’archipel est devenu une priorité pour les autorités japonaises. Cependant, la législation nippone, particulièrement sévère, ne fait pas la part belle aux VTC. En effet, il est obligatoire de disposer d’une licence pour opérer un service commercial au Japon, ce qui exclut d’office les chauffeurs non-professionnels, à l’image de ce que propose UberPOP.
De plus, les plateformes mobiles de mise en relation entre passagers et chauffeurs sont l’apanage des compagnies de taxis. Dans ce contexte, Uber n’a jamais réussi à s’imposer sur l’archipel pour l’instant. Pour s’implanter sur le marché japonais, la firme américaine songe à nouer un partenariat avec la compagnie de taxis Daiichi Koutsu Sangyo dans plusieurs grandes villes, comme Tokyo ou Osaka.
Si Sony peut espérer séduire les compagnies locales de taxis, le géant japonais devra toutefois composer avec une concurrence qui tend à se densifier. Début février, Toyota a ainsi annoncé une prise de participation, à hauteur de 55 millions d’euros, dans l’application de réservation de taxis JapanTaxi. Cette dernière revendique 60 000 taxis affiliés à son service, soit un quart du parc total du Japon. Toujours ce mois-ci, le mastodonte japonais SoftBank s’est allié au Chinois Didi Chuxing pour développer des services à destination des compagnies locales de taxis. Didi Chuxing s’est également associé à Daiichi Koutsu Sangyo afin de faciliter les déplacements des visiteurs issus de la Chine continentale.
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Yalayolo Magazine