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Kering est délaissé en Bourse par les investisseurs, lundi 29 janvier, alors que les autorités italiennes estiment que le groupe de luxe a déclaré en Suisse des activités exercées en Italie, ce qui pourrait lui valoir un redressement fiscal d’environ 1,4 milliard d’euros.
Le parquet de Milan enquête sur la société de François Pinault et sa griffe italienne Gucci depuis fin 2017.
Dans le détail, un rapport d’audit remis au fisc italien précise que Luxury Goods International (LGI), filiale suisse de Kering, aurait eu des activités en Italie qui auraient dû entraîner le paiement d’impôts sur les sociétés dans la Péninsule, de 2011 à 2017. Le montant des impôts non versés s’élèverait ainsi à 1,4 milliard d’euros, rapporte Reuters.
Le parquet de Milan soupçonne donc Kering d’avoir facturé des activités pour le compte de sa plateforme LGI afin de bénéficier de la fiscalité plus favorable de la Suisse. Le rapport d’audit doit à présent être examiné par le fisc italien qui prononcera ensuite sa décision.
Dans un communiqué publié vendredi, en fin de journée, le géant du luxe rejette les soupçons de la justice transalpine:
« Kering conteste les conclusions du rapport d’audit tant sur leurs fondements que les montants. Kering est confiant quant à l’issue de la procédure en cours et continuera de collaborer pleinement, en toute transparence, avec l’administration fiscale italienne pour faire valoir tous ses droits. »
Le titre recule toutefois de 1,23% à la Bourse de Paris, à 10h49 ce lundi, affichant ainsi la plus forte baisse de l’indice CAC 40.
« A ce stade de la procédure, Kering ne dispose pas des éléments suffisants permettant de comptabiliser une provision comptable spécifique correspondant à une estimation fiable du risque de redressement encouru », précise en outre la direction du groupe.
Mediapart a déjà fait état de plusieurs faits troublants concernant Kering et son rapport à l’impôt. En mars, le site d’information affirmait que la société aurait soustrait autour de 2,5 milliards d’euros d’impôts depuis 2002, notamment au fisc italien mais aussi de la France et du Royaume-Uni, rappelle l’AFP.
Mediapart précise aussi qu’après le rachat de la marque Gucci en 2000, Kering aurait « étendu le système conçu par le groupe italien à toutes ses marques de luxe (hors joaillerie), dont les françaises Balenciaga et Yves Saint Laurent ».
Par ailleurs, Kering aurait économisé « 39 millions d’euros d’impôts en payant au Panama l’ancien patron de sa filiale Gucci », Patrizio di Marco, à la tête de la marque de 2008 à 2014, selon de nouvelles informations révélées par Mediapart vendredi soir.
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