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Quatre fonds publics d’investissement ont rejoint mercredi les investisseurs qui réclament le remplacement de Mark Zuckerberg au poste de président du conseil d’administration de Facebook, pour améliorer la gouvernance au sein du premier réseau social du monde.
Les trésoriers des Etats de l’Illinois, de Rhode Island, de Pennsylvanie et de la ville de New York -qui détiennent tous des actions Facebook- ont rejoint Trillium Asset management pour réclamer que le poste de président du conseil d’administration soit séparé de celui de directeur général. A l’heure actuelle Mark Zuckerberg, qui a fondé Facebook, occupe les deux fonctions.
Facebook ne croit pas aux bénéfices d’un président indépendant
Trillium a fait cette proposition en juin, estimant que Facebook avait besoin d’avoir une supervision plus indépendante après une série de scandales, de fuites de données personnelles ou de manipulation de l’information, qui ont ébranlé la confiance des usagers et écorné l’image du réseau. Il est généralement admis par les experts en gouvernance d’entreprise que des conseils d’administration plus indépendants, à savoir qui ne comptent pas que des directeurs inféodés ou redevables au PDG, exercent mieux le rôle de surveillance et de mise en garde en cas de dérive.
« Facebook joue un rôle surdimensionné dans notre société et notre économie. Ils ont la responsabilité sociale et financière d’être transparents« , a déclaré le trésorier de la ville de New York dans un communiqué. Son collègue de l’Illinois a abondé dans le même sens: « Il faut que Mark Zuckerberg soit plus redevable de ses actions auprès du conseil d’administration« . Mark Zuckerberg détient environ 17% du capital de Facebook mais les titres qu’il détient lui assurent la majorité des votes, ce qui rend très difficiles de s’opposer à ses décisions et choix stratégiques.
La proposition sera soumise au vote de l’assemblée générale de la société qui se tiendra en mai 2019. Facebook n’a pas souhaité commenter la proposition mais avait souligné dans un document officiel ne pas croire dans les bénéfices d’un président indépendant. « Nous ne pensons pas qu’exiger que le président soit indépendant améliore les choix et la performance et pourrait au contraire être source d’incertitude et de confusion« .
La relation entre les deux organes serait également « moins efficace« , selon l’entreprise. Le début des années 2000 aux Etats-Unis avait vu un mouvement en faveur d’une séparation des deux fonctions après toute une série de scandale où les conseils d’administration ne s’étaient avérés être que des chambres d’enregistrement. Google, Microsoft, Apple, Oracle, mais aussi Twitter ont séparé les postes de président et de directeur général. Plus récemment le gendarme américain de la Bourse a forcé le patron-fondateur de Tesla, Elon Musk, à abandonner la présidence du conseil d’administration du constructeur de voitures électriques pour que ce dernier surveille mieux le fantasque milliardaire.
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Yalayolo Magazine