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Pour explorer la géographie de Titan, un avion robot serait plus efficace qu’un ballon. C’est la conclusion d’un groupe de trente planétologues et ingénieurs. Ils planchent sur le projet Aviatr (Aerial Vehicle for In-situ and Airborne Titan Reconnaissance) et viennent de publier le résultat de leurs réflexions.
Avec Europe (la lune de Jupiter), la lune de Saturne, Titan, est probablement le monde le plus fascinant du Système solaire après Mars. Pour ces deux satellites de planètes géantes, plusieurs missions d’explorations robotisées sont envisagées, notamment parce que ces lunes pourraient nous en dire long sur les origines de la vie sur Terre et ainsi nous permettre de comprendre l’une des étapes fondamentales ayant mené du Big Bang au Vivant.
Par bien des aspects, en effet, Titan ressemble à la jeune Terre qu’on aurait mise au congélateur. C’est également le seul monde extraterrestre connu où survient un phénomène banal sur Terre : la pluie. Le 14 janvier 2005, la sonde Huygens touchait le sol de Titan et nous fournissait des images des paysages environnants ainsi que des enregistrements du bruit du vent dans l’atmosphère.
Il y a encore quelques décennies, l’observation de Saturne n’était possible qu’au télescope. De nos jours, les secrets de la planète aux anneaux et de sa lune mystérieuse Titan sont révélés par la mission Cassini-Huygens et par ses images et ses données. © Euronews-YouTube
La sonde Cassini est toujours en orbite autour de Saturne et elle continue à nous fournir des images de Titan dont elle peut percer l’atmosphère dense grâce à son radar. Mais on aimerait avoir d’autres images directes de la topographie de Titan que celles déjà fournies par Huygens. D’où l’idée d’y retourner pour y déposer un ballon sonde.
Un avion pour explorer Titan de l’équateur aux pôles
Pour un groupe de scientifiques, mieux vaudrait envoyer sur Titan un avion robotisé. Et voici l’Aviatr (Aerial Vehicle for In-situ and Airborne Titan Reconnaissance). Il s’agirait d’un petit drone de 120 kg doté d’un générateur thermoélectrique à radio-isotope (RTG en anglais, pour Radioisotope Thermoelectric Generator ; en français : GTR) au plutonium 238.
La densité de l’atmosphère de Titan étant quatre fois supérieure à celle de la Terre et sa pesanteur sept fois moindre, ce GTR pourrait faire voler Aviatr sans problème. Alors qu’un ballon serait soumis aux caprices des vents et de ce fait incapable d’explorer les régions polaires, il n’en serait pas de même avec ce petit avion. Même si l’on envoyait un dirigeable, il serait de toute façon moins résistant et, là aussi, ne permettrait probablement pas d’explorer ces régions à la météorologie plus dangereuse. Autre avantage : l’avion pourrait rester en permanence dans la zone éclairée pour réaliser des images de meilleures qualités.
Si un tel projet voit le jour, il ne pourra pas s’envoler vers Titan avant le début des années 2020 car la Nasa a déjà bouclé son budget pour la décennie. Il faudra de toute façon plus de sept ans pour que le module emportant Aviatr arrive aux abords de Titan. Son coût est évalué à 715 millions de dollars, soit un peu plus de 555 millions d’euros.
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