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Un chauffeur de VTC qui utilise l’application Uber aurait un revenu médian de 1617 euros nets par mois selon l’application américaine, qui vient de publier un rapport interne sur le sujet « dans un souci de transparence ».
Les 28.000 chauffeurs Uber auraient transporté 5,7 millions de passagers en 2018, nous indique l’entreprise.
Le montant de la rémunération nette révélée par Uber est une estimation. Elle est calculée après frais de service Uber, coûts liés au véhicule, assurance, carburant, entretien, TVA et cotisations sociales.
Ainsi, la plateforme prend en compte l’hypothèse de 45,3 heures de connexion à l’application Uber par semaine (temps de travail des non-salariés), avec 5,2 semaines de congés par an (moyenne des non-salariés), qui s’appuie sur les données INSEE les plus récentes. On peut s’interroger sur la pertinence du volume horaire retenu. Uber indique que ses 28.000 chauffeurs se connectent 27 heures par semaine puisqu’ils travaillent avec plusieurs plateformes.
À titre de comparaison, selon l’INSEE, le revenu médian pour les non-salariés dans le secteur du transport est de 1430 euros par mois — 1110 euros pour le transport public particulier de personnes et 1230 euros pour les services aux particuliers.
Uber garantit à ses chauffeurs un minimum de course à 6 euros sur l’offre de base UberX, l’offre la plus choisie par ses clients, « dans des berlines de luxe confortables », promet l’entreprise sur son site internet.
C’est jouer sur les mots. Dans les faits, il s’agit moins de voitures de luxe que de voitures d’occasion d’entrée ou milieu de gamme (Renault Mégane Estate, Peugeot 508) qui transportent les clients.
Et il y a une raison évidente : « les revenus nets peuvent varier de 19% entre deux chauffeurs utilisant des types de véhicules différents », écrit Uber.
Quand on regarde de plus près le rapport, Uber en fait elle-même la démonstration — poussant ces travailleurs indépendants à adopter cette stratégie.
A structure juridique équivalente (EURL), un chauffeur propriétaire d’une Peugeot 508 d’occasion ou d’une Renault Mégane Estate gagnera entre 283 et 275 euros de plus par mois qu’un chauffeur d’une BMW Série 3 — 1738 et 1730 euros contre 1455 euros.
Les trois voitures les plus utilisées sont la Peugeot 508, la Citroën C5 et la Volkswagen Passat.
« Ce n’est que sur notre option Berline qu’une voiture haut de gamme est requise, pour l’offre standard UberX, nous conseillons effectivement, un véhicule répondant aux exigences réglementaires (moins de 6 ans, 4.5 m de long) à bon coût », confirme Uber à Yalayolo Magazine France.
Il y aurait deux autres éléments qui font varier la rémunération :
- la structure juridique entre EURL et micro-entreprise de l’ordre de 26%.
- les horaires de connexion — une différence de 19% peut être constatée entre eux chauffeurs avec des pratiques différentes.
En octobre dernier, Uber a décidé de changer les règles de rémunération à Phoenix qui privilégient le temps passé en voiture à la distance. Comme les taxis.
Contactée, une porte-parole d’Uber nous répond que « nos prix sont fixés à un niveau local (au niveau de la ville) et non mondial. En France, par exemple, nous avons récemment adapté nos prix à Marseille afin de mieux refléter la saisonnalité de l’activité avec un tarif été et un tarif hiver ».
Cette communication n’est pas anodine : elle intervient à un moment où le marché français est devenu très concurrentiel — Txfy, Chauffeur Privé, Le Cab, Heetch… — et que la relation de la plateforme avec ses chauffeurs est remise en cause.
Il y a quelques semaines, un arrêt de la cour d’appel de Paris a ainsi établi que le lien qui unissait un ancien chauffeur Uber à la plateforme technologique américaine était « un contrat de travail ». L’entreprise va former un pourvoi contre cet arrêt.
Vous travaillez chez/avec Uber et avez des informations qui pourraient intéresser Yalayolo Magazine France ? Contactez-nous à l’adresse tgiraude@prismamedia.com.
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Yalayolo Magazine