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L’heure est désormais à la consolidation sur le marché du partage de vélos en libre-service sans station. Alors que la presse faisait état de discussions avec son rival Ofo en vue d’un rapprochement, Mobike est finalement tombé dans l’escarcelle du géant chinois Meituan-Dianping, né de la fusion en octobre 2015 de Meituan et Dianping, deux plateformes rivales qualifiées de «Yelp et de Groupon chinois». Le montant de l’opération s’élève à 2,7 milliards de dollars.
Lancé en avril 2016 à Shanghai, le service développé par Mobike est aujourd’hui déployé dans plus de 200 villes à travers le monde. A ce jour, la start-up chinoise revendique un parc de 10 millions de vélos en circulation et 200 millions d’usagers, qui effectuent 30 millions de trajets par jour. D’ici cet été, Mobike se fixe pour objectif d’atteindre la barre du demi-milliard d’utilisateurs.
Des vélos en libre-service sans la contrainte des stations
La start-up chinoise se distingue des services de partage de vélos publics lancés par de nombreuses municipalités à travers le monde, à l’image du Vélib’ à Paris. Et pour cause, les utilisateurs de Mobike peuvent prendre et déposer un vélo de la société n’importe où dans la ville. Pour cela, l’application mobile de la start-up géolocalise les vélos disponibles, qui peuvent être débloqués en scannant un QR code présent sur chaque vélo.
De cette manière, l’utilisateur dispose d’une plus grande liberté lors de ses déplacements. Une fois la course effectuée, il peut laisser le vélo à l’endroit de son choix, tout en respectant des règles de civisme pour ne pas gêner la circulation des voitures et des piétons. Cette nouvelle formule de mobilité urbaine n’est cependant pas du goût de tout le monde selon la société hongkongaise Gobee.bike, qui a quitté la France après avoir vu 3 200 de ses vélos dégradés et plus de 1 000 autres volés ou privatisés.
Duel à distance entre Tencent et Alibaba
Sur le marché du partage de vélos en libre-service sans station, Mobike doit faire face à la concurrence d’Ofo, qui revendique 10 millions de vélos en circulation dans plus de 250 villes à travers le monde et 200 millions d’utilisateurs. De plus, de nombreuses start-up chinoises ont tenté leur chance pour se faire une place sur le marché du partage de vélos en «free-floating». A l’international, notamment aux États-Unis, Mobike doit également affronter LimeBike, qui a levé 70 millions de dollars en février. Uber lorgne également sur ce marché. La plateforme de VTC a lancé à San Francisco un programme-test pour permettre à ses utilisateurs d’accéder à un service de partage de vélos électriques en «free-floating», baptisé Uber Bike. Pour se donner les moyens de lutter face à une concurrence de plus en plus rude, Mobike avait levé l’an passé plus de 800 millions de dollars.
En mettant la main sur Mobike, Meituan-Dianping permet à Tencent, qui a investi dans les deux sociétés à plusieurs reprises, d’ajouter une corde à son arc pour contrer la domination d’Alibaba en Chine. Pour rappel, la firme de Jack Ma investit régulièrement dans Ofo, comme lors du tour de table de 866 millions de dollars de la start-up chinoise en mars. Avec Mobike pour de bon dans son giron, Tencent envoie ainsi un message fort à Alibaba, qui vient d’acquérir l’entreprise chinoise Ele.me, spécialisée dans la livraison de repas à domicile. A ce jour, Ele.me revendique 260 millions d’utilisateurs dans 2 000 villes chinoises, qui commandent des repas auprès de 1,3 million de restaurants. Sur ce segment, Tencent est présent via Meituan-Dianping, qui propose notamment la livraison de repas à domicile avec une force de frappe considérable puisque l’entité revendique pas moins de 280 millions d’utilisateurs.
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Yalayolo Magazine