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Le géant de la vente en ligne et du cloud Amazon a vu son bénéfice net exploser au troisième trimestre mais ses prévisions pour les fêtes ont été jugées décevantes, ce qui a fait fortement baisser le titre. Le groupe de Jeff Bezos, l’homme le plus riche du monde, prévoit en effet des recettes situées entre 66,5 et 72,5 milliards de dollars pour le dernier trimestre, celui des fêtes de fin d’année, traditionnellement faste pour Amazon, alors que les analystes tablent sur 73,9 milliards. Cela faisait reculer le titre de 7,42% dans les échanges électroniques post-séance à Wall Street. Il avait fini en forte hausse, de plus de 7%, lors de la séance officielle. Quant au bénéfice opérationnel, il devrait se situer entre 2,1 et 3,6 milliards de dollars alors que Wall Street espérait 3,9 milliards.
Pour l’analyste Neil Saunders du cabinet GlobalData Retail, il est possible que les consommateurs s’adressent un peu plus à d’autres distributeurs, comme Target ou Walmart aux États-Unis, qui investissent dans la vente en ligne face, précisément, au rouleau compresseur Amazon. Ces distributeurs «s’améliorent pour ce qui est de grignoter sa domination», ajoute Neil Saunders. Pour autant, ajoute l’expert, «ne nous y trompons pas, Amazon reste un mastodonte du commerce électronique, et nous ne pensons pas qu’il soit sérieusement menacé».
Le bénéfice net multiplié par dix
Le bénéfice net du géant de Seattle a d’ailleurs été multiplié par plus de dix au troisième trimestre, à 2,9 milliards de dollars. Le groupe, qui est habitué à de fortes fluctuations de ses résultats, avait enregistré un bénéfice net de 256 millions de dollars au troisième trimestre de l’an dernier. A 5,75 dollars l’action, le bénéfice ajusté a pulvérisé les attentes de Wall Street mais le chiffre d’affaires, à 56,6 milliards de dollars en progression de 29%, a fait un peu moins bien qu’attendu, décevant là aussi les milieux financiers. Les investisseurs apprécient peu, également, les dépenses toujours très soutenues d’Amazon pour par exemple construire des entrepôts logistiques ou des centres de données.
Une nouvelle fois, le groupe doit en grande partie sa bonne santé du troisième trimestre à Amazon Web Services (AWS), son activité de cloud (informatique dématérialisée), devenue sa vache à lait. AWS a rapporté 6,7 milliards de dollars de revenus, en hausse de 45%, conformément aux anticipations des marchés, pour un bénéfice opérationnel quasiment doublé, à 2,07 milliards de dollars.
Le cloud et la publicité en grande forme
Autre activité méconnue du grand public mais en forte croissance, la publicité. La catégorie «autres» de son chiffre d’affaires, qui comprend essentiellement cette activité, a rapporté 2,5 milliards de dollars de revenus, plus de deux fois plus qu’au troisième trimestre de l’an dernier. Amazon commercialise aussi l’assistant vocal Alexa, décliné dans une multitude de produits électroniques, à commencer par l’enceinte intelligente Echo. Il vend aussi un service de streaming vidéo, qui produit des contenus exclusifs.
Plus épargné que les autres géants technologiques par l’accumulation de polémiques et de critiques, Amazon, qui a atteint récemment le seuil des 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, est néanmoins régulièrement accusé de faire peu de cas des conditions de travail des nombreux employés de ses centres logistiques. Amazon compte 613 300 employés dans le monde (plein-temps et temps partiel), sans compter sous-traitants et intérimaires. Désireux de redorer son image, le groupe va augmenter le 1er novembre le salaire minimum à 15 dollars de l’heure pour ses employés aux États-Unis.
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Yalayolo Magazine