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Un nouvel humanoïde, Kenshiro, pourrait profondément marquer les passionnés de robotique. En effet, son fonctionnement et ses formes ont directement été inspirés par l’Homme ! Ses os d’aluminium sont par exemple mis en action par des muscles… à poulies.
Les robots humanoïdes sont particulièrement complexes et coûteux à développer. Leur mode de locomotion bipède leur impose de maintenir activement leur équilibre. Pour compliquer les choses, leur surface de contact au sol est relativement réduite. De grandes avancées sont régulièrement faites dans ce domaine de la robotique. Cependant, de nombreux modèles, à l’image du célèbre Asimo, sont encore loin de nous ressembler, peut-être parce qu’ils ne sont pas bio-inspirés…
Depuis de nombreuses années, des chercheurs du Johou Systems Kougaku Laboratory (JSK) de l’université de Tokyo menés par Yuto Nakanishi tentent justement de construire des robots faits d’os et de muscles. Leur dernière création, Kenshiro, a été dévoilée durant la conférence internationale sur les robots humanoïdes qui vient de se terminer à Osaka (Japon). Elle est saisissante !
Kenshiro, le dernier robot humanoïde créé par le Johou Systems Kougaku Laboratory. Cette vidéo présente d’abord différents tests de mobilité réalisés sur une épaule du robot (shoulder), une jambe (leg) puis la colonne vertébrale (spine), avant que l’ensemble ne prenne forme… humaine. © spectrummag, Youtube
Kenshiro, le robot ressemblant le plus à l’Homme
Kenshiro est doté d’un squelette complet (y compris une cage thoracique présentant une certaine mobilité) composé d’os en aluminium. Un soin tout particulier a été apporté aux articulations. Pour preuve, les genoux disposent d’une rotule mobile se déplaçant au rythme des mouvements de flexion et d’extension des jambes. Par ailleurs, les os métalliques, à l’image du pelvis, sont similaires en forme à ceux des humains. Résultat, Kenshiro possède en tout 64 degrés de liberté (sans prendre les mains en considération). Le cou et chaque bras présentent par exemple chacun 13 possibilités de mouvement dans l’espace, contre 7 pour les jambes et 11 pour la colonne vertébrale.
Près de 160 muscles artificiels mettent tous ces os en mouvement, dont 50 dans les jambes, 70 sur le tronc, 12 au niveau des épaules et enfin 22 dans le cou. Ils se composent chacun d’un mécanisme plat composé d’une corde, de poulies et d’un seul moteur. Leur positionnement et leur fonctionnement permettent de reproduire fidèlement les couples musculaires et les vitesses angulaires observés chez l’Homme (entre 70° et 100° par seconde pour ces dernières), ou plutôt chez un garçon japonais âgé de 12 ans, puisqu’il s’agit du modèle pris par le laboratoire. Au final, ce système musculaire permettrait à Kenshiro d’être 5 fois plus puissant que son prédécesseur, Kenzoh.
Le nouvel humanoïde du JSK mesure 158 cm de haut pour un poids total de 50 kg. Il est ainsi deux fois plus léger que son prédécesseur et ses mensurations sont semblables à celle des humains. Les chercheurs sont allés jusqu’à respecter l’équilibre des masses dans le corps. Chez un garçon de 55 kg, chaque cuisse pèse environ 5 kg, contre 2,5 kg pour un mollet. Le nouveau robot musculo-squelettique possède quant à lui des cuisses de 4 kg ainsi que des mollets de 2,76 kg. Au final, Kenshiro correspondrait à l’humanoïde actuel ressemblant le plus, du point de vue des formes, à un Homme.
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