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Conçu par une ingénieure française installée en Californie, Botiful est un minirobot monté sur trois roues qui se connecte à un smartphone Android, et peut être piloté via Skype pendant des appels vidéo. Ce projet n’attend plus que le coup de pouce financier qui lui permettra de voir le jour. Claire Delaunay, l’inventrice de Botiful, a répondu aux questions de Yalayolo Magazine-Sciences.
Avec l’avènement des smartphones et de leur caméra frontale, les conversations téléphoniques en vidéo deviennent monnaie courante. Seul inconvénient, il faut toujours garder le mobile en main ou le caler afin de le placer bien en face de soi. Partant de ce constat, Claire Delaunay, une ingénieure française installée à Palo Alto en Californie, a imaginé ce qu’elle appelle un minirobot de « téléprésence sociale ».
Baptisé Botiful, ce petit engin est monté sur trois roues avec un support pour installer un smartphone en position horizontale, un peu comme une toile sur un chevalet. Botiful se connecte au mobile (Android pour le moment) via une liaison sans fil Bluetooth ou un câble USB et peut être contrôlé à distance via le logiciel de voix sur IP Skype, soit depuis un autre mobile Android compatible ou depuis un ordinateur. Outre les appels vidéo, ce petit robot, que l’on peut facilement transporter avec soi, peut avoir de nombreuses applications, comme surveiller des enfants à distance, inspecter un endroit inaccessible ou, pourquoi pas, se livrer à une joute façon Star Wars !
Botiful : un sentiment d’immersion
Claire Delaunay a développé une interface logicielle qui permet de contrôler les déplacements du robot pendant un appel vidéo Skype (en 3G ou en Wi-Fi) grâce à des flèches directionnelles lorsqu’on utilise un ordinateur ou à l’aide des doigts si l’on s’en sert avec une tablette tactile. Le support qui reçoit le smartphone Android est lui aussi motorisé, de telle sorte que l’on peut faire varier l’angle de vue pour regarder la personne avec laquelle on discute.
Dans la vidéo de démonstration tournée par Claire Delaunay, on voit notamment Botiful posé sur un bureau autour duquel se trouvent trois personnes qui regardent leur interlocuteur sur l’écran du mobile. À l’autre bout de la connexion, l’utilisateur bouge le robot pour regarder la personne qui parle ou voir ce qu’elle lui montre. Les déplacements sont très rapides et le sentiment d’immersion bien réel, d’autant plus qu’aux mouvements s’ajoute la possibilité de lancer une application pour ponctuer un échange par une petite chorégraphie ou des sons. Les applications apparaissent sous forme d’icônes dans l’interface de contrôle.
Dans la vidéo de présentation de Botiful, Claire Delaunay, apparaît filmée par un smartphone Android installé sur le minirobot. © Claire Delaunay, YouTube
Prêt à être fabriqué
« J’ai créé Botiful tout d’abord pour des raisons personnelles, à titre d’expérimentation. Mon background en robotique m’a beaucoup aidé, bien sûr. Quand j’ai commencé à jouer avec, je me suis rendu compte à quel point l’expérience des communications distantes est différente quand l’une des parties peut bouger. », explique-t-elle à Yalayolo Magazine-Sciences. Passionnée de robotique, deux fois vainqueur de la compétition Carotte (*), pour Cartographie par robot d’un territoire, avec son équipe Corebots, la jeune femme a travaillé sur ce projet dans son garage de Palo Alto pendant plusieurs années. « Le robot est conçu sur une carte open source, à base de microcontrôleur PIC, nommée IOIO qui a été développée par l’ingénieur Ytai Ben-Tsvi », poursuit Claire Delaunay qui a prévu un kit de développement (SDK) à destination des développeurs pour qu’ils puissent créer des fonctions.
Car l’utilisation via Skype n’est qu’une partie du concept. « Botiful est un accessoire facile à personnaliser pour les développeurs. Il peut servir de base par exemple pour des TPS de sciences, que ce soit pour apprendre la programmation ou pour découvrir des domaines précis comme les algorithmes de vision, notamment grâce à la librairie open source OpenCV. Avec la puissance de calcul des smartphones du marché, les possibilités sont vraiment nombreuses. Et il est également possible d’ajouter des nouveaux capteurs. » Chose assez exceptionnelle, les prototypes ainsi que l’interface logicielle développés par Claire Delaunay sont complètement opérationnels et prêts à passer à la phase de fabrication.
Pour tenter de donner vie à son projet, Claire Delaunay a lancé un appel de fonds via le site Kickstarter. Elle a déjà récolté plus des deux tiers des 90.000 dollars (73.000 euros) dont elle a besoin. Et avec 100.000 dollars (81.000 euros), elle promet d’ajouter la prise en charge du système d’exploitation mobile iOS d’Apple. Les supporteurs du projet qui investissent 199 dollars (161 euros) recevront un Botiful. Une fois lancé, l’appareil devrait couter au minimum 299 dollars (243 euros), voire plus. « Tout le challenge est de faire baisser les coûts. Je pense qu’il y a encore beaucoup à faire, y compris pour Botiful dans ce domaine-là », admet Claire Delaunay. L’ingénieure nous a indiqué que, si elle parvient à réunir ce financement, les premiers exemplaires de Botiful pourraient être livrables à partir du deuxième trimestre 2013, notamment en France. Avis aux amateurs…
* Compétition organisée en France par l’ANR (Agence nationale de recherche) et la DGA (Direction générale de l’armement) qui a pour objectif d’améliorer les capacités de localisation, de cartographie de bâtiments et d’analyse de terrain en milieu urbain des robots mobiles.
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