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La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni organisent la riposte face à la toute puissante Amérique dont les règles d’extraterritorialité tétanisent le monde entier — à l’exception notable de la Chine.
Ces trois pays sont tombés d’accord sur un mécanisme à mettre en place pour que leurs entreprises puissent sereinement commercer avec l’Iran. Commerce qui n’était plus possible depuis le 4 novembre et le rétablissement des sanctions américaines suite au retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien.
Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, l’a confirmé mercredi sur Paris Première « dans les prochaines heures, la France va créer, avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, une institution financière européenne indépendante qui nous permettra de faire du commerce avec l’Iran et de contourner les sanctions extraterritoriales américaines ».
Dans les prochaines heures, la France va créer, avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, une institution financière européenne indépendante qui nous permettra de faire du commerce avec l’#Iran et de contourner les sanctions extraterritoriales américaines @ParisPremiere #ZENPP pic.twitter.com/5caWNZVA7w
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) 30 janvier 2019
D’après la chaîne allemande NDR, citée par Reuters, le système sera appelé INSTEX pour « Instrument In Support Of Trade Exchanges ».
Les détails ne sont pas encore connus, mais le système est présenté comme un système de troc abrité par une nouvelle institution financière européenne qui sera « totalement indépendante », promet Bruno Le Maire. Elle n’aura rien à voir avec les Etats-Unis, ne détiendra pas de comptes en dollars et n’aura aucun lien avec la monnaie américaine.
La décision de la création de cette institution devrait être prise cette semaine. Pour l’heure, les trois pays, France, Allemagne et Royaume-Uni en seront membres, mais d’autres pays pourront ensuite les rejoindre.
L’idée était en réflexion depuis déjà plusieurs mois, mais sa mise en œuvre se faisait attendre et l’Europe avait l’air assez démunie pour réagir face à Américains. Entre temps, toutes les grandes sociétés françaises, notamment Peugeot, Total, et Airbus, qui avaient des activités en Iran, ont décidé de se conformer aux règles américaines, abandonnant leurs activités sur place.
Reste à savoir si les entreprises auront confiance dans ce mécanisme pour les mettre à l’abri des risques de sanctions américaines. Les autorités américaines ont en effet l’habitude d’avoir la main lourde quand il s’agit d’infliger des sanctions. BNP en avait par exemple fait les frais en 2014, sous l’ère Obama. La banque française avait été condamnée à payer 10 milliards de dollars pour avoir contourné un embargo américain.
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Yalayolo Magazine