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Les investissements dans des actifs verts, comme l’éolien ou le transport ferroviaire, progressent en Europe. Depuis la COP21, qui s’est déroulée fin 2015 à Paris, ils sont même en constante augmentation.
Au total, 57,6 milliards d’euros d’actifs verts non cotés en Bourse sont ainsi sous gestion, au sein de 223 fonds européens dédiés à l’environnement, selon la dernière étude du centre de recherche de Novethic et de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), publiée le 29 janvier 2019.
L’accord de Paris sur le climat a donné un « coup d’accélérateur aux levées de fonds », relève Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts spécialisée dans l’investissement responsable.
Si la dynamique est encourageante, elle est loin d’être suffisante en comparaison avec l’objectif fixé par la Commission européenne, qui estime à 180 milliards d’euros par an d’ici 2030 les investissements nécessaires à la transition énergétique et écologique, dans son plan sur la finance durable.
« Avec des levées moyennes de l’ordre de 5 milliards d’euros par an, les fonds d’actifs verts non cotés européens comblent une fraction toujours limitée des besoins d’investissement supplémentaires nécessaires », souligne l’étude.
La somme de ces actifs verts sous gestion représente que 6,5% du total des encours non cotés en Europe. Si cette part reste modeste, elle est bien plus importante que celle des fonds verts cotés en Bourse, qui représentent 1% seulement des encours européens, pour un montant total de 32,2 milliards d’euros en 2017.
Voici plus en détail de quoi sont faits ces actifs verts non cotés et quelles sociétés les gèrent :
Les fonds verts et les montants levés tendent à augmenter au fil des ans, notamment depuis la COP21 fin 2015.
Les fonds focalisés sur les énergies renouvelables sont majoritaires.
L’analyse détaillée des fonds spécialisés dans les énergies renouvelables montrent qu’ils ont tendance à être investis jusqu’à 100% dans des technologies vertes, précise l’étude.
Leur attractivité repose « plutôt sur leur performance économique et financière ». Les souscripteurs de ces fonds sont globalement « peu exigeants sur la qualité du reporting environnemental », qui renvoie au bilan environnemental communiqué par chaque entreprise dans laquelle un fond investit.
Les obligations de reporting, énoncées notamment dans l’article 173 de la loi de Transition Energétique française, incitent les investisseurs à communiquer sur leurs investissements verts et la réduction des émissions de CO2 correspondantes.
Les 122 fonds dédiés aux renouvelables cumulent plus de 26 milliards d’euros d’actifs investis, soit 46% du total des fonds consacrés à l’environnement.
Parmi les principales sociétés de gestion détenant des fonds verts non cotés en Europe figurent le géant américain BlackRock et l’australien Macquarie.
Le Royaume-Uni s’affiche largement en tête des pays européens pour la gestion de fonds verts non cotés, suivi par la France et l’Allemagne.
Ces pays concentrent également la majorité des projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique financés. Ce qui n’empêche pas les pays nordiques de progresser rapidement dans leur transition énergétique, à l’aide d’autres modes opératoires, comme les financements en direct.
Mais les fonds sont plus ou moins ‘verts’, sans label commun au niveau européen.
Il n’existe pas encore de label au niveau européen pour caractériser les fonds et les actifs verts. Et « les gestionnaires de fonds non cotés soulignent la difficulté de mettre en place des mesures standardisées […] compte tenu de la faiblesse des données dont ils disposent », souligne l’étude.
En France, le label Transition Énergétique et Écologique pour le Climat (TEEC) a été lancé fin 2015. Il est censé garantir la transparence et la qualité des caractéristiques environnementales des produits financiers, les fonds labellisés devant produire au moins un indicateur de performance environnemental, comme les tonnes de CO2 évitées ou l’énergie économisée grâce à l’efficacité énergétique.
En attendant, l’enjeu réside notamment dans la transparence des fonds sur les actifs qu’ils privilégient.
« La France tient lieu de fer de lance, elle est regardée au niveau européen », selon Dominique Blanc, le directeur de la recherche de Novethic. Un groupe d’experts doit définir cette année, à l’échelle de l’Union européenne, ce qu’on peut qualifier d’actif vert.
Pour le moment, seuls 14 fonds d’actifs non cotés sont labellisés TEEC en Europe, représentant 3 milliards d’euros levés.
« Une des règles maîtresses, en l’absence de standards, c’est la transparence sur comment on évalue un actif vert et son impact environnemental », estime Orith Azoulay, responsable mondiale du Green & Sustainable Hub de la Banque de grande clientèle de Natixis. « On laisse ainsi l’investisseur juge in fine. »
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