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- Lauren Simmons, négociatrice d’actions pour Rosenblatt Securities, est la plus jeune femme à être courtière à plein temps à la bourse de New York.
- Simmons est seulement la deuxième femme afro-américaine à ce poste, en 226 ans d’existence du NYSE.
- Selon une étude de l’université de Stanford menée en 2017, les hommes dominent le marché de la gestion de fortune à 75% et occupent 80% des positions de leadership.
« Je ne veux pas être juste une exception, je ne veux pas être la seule à briser des barrières, je veux qu’il y ait plus de femmes, de minorités… »
Lauren Simmons est la plus jeune femme à être courtière à plein temps à la Bourse de New York.
« Très souvent je dis ‘Je travaille à la Bourse de New York’ — ‘Ah oui tu y fais quoi?’ — ‘Trader’ et la personne est surprise. On s’imagine souvent, notamment à cause de films comme « Le Loup de Wall Street », que les traders sont de vieux hommes blancs, et le fait d’avoir 24 ans, d’être issue d’une minorité et d’être une femme, les gens ont besoin de quelques secondes pour réaliser: ‘oh wow, bien joué!' »
Lauren est l’une des deux seules femmes courtières en Bourse.
« Être différente des autres, ça apporte de la diversité, de nouvelles conversations, un nouveau souffle à la Bourse. Quant à avoir un mentor qui me ressemble, évidemment ce n’est pas prêt d’arriver. Mais vous savez je suis reconnaissante de pouvoir travailler avec des hommes qui veulent me voir réussir. Richard Rosenblatt, mon chef et le PDG de l’entreprise m’a donné tellement de conseils en matière de carrière, qui ne concernent pas forcément la Bourse ».
La Bourse de New York en elle même n’engage pas de courtiers. Les entreprises le font. Rosenblatt Securities a embauché Lauren en mars 2017. Elle avait un diplôme en génétique mais aucune expérience en finance.
« Je me moque du fait qu’elle ne soit pas formée en finance. Nous faisons de la recherche, il est donc important pour notre entreprise d’avoir des analystes. Ici à la Bourse, j’ai besoin de savoir qui vous êtes en tant que personne ».
Quand l’histoire de Lauren a été dévoilée en mars 2018, elle a suscité une tempête médiatique, elle a senti qu’un changement était en cours. Mais quand Rosenblatt Securities a posté une offre d’emploi en mai pour recruter un nouveau courtier, plus de 250 candidatures et pas une seule femme n’a postulé.
J’ai parlé avec des femmes cadres supérieures, et elles sont souvent confrontées à des annonces où les qualifications requises sont : dix ans d’expérience, etc, et même si elles correspondent parfaitement au poste, elles vont se dire : ‘Je n’ai pas ces dix années d’expérience, est-ce que je devrais quand même postuler ?’ Vous êtes bien plus que qualifiées pour postuler à cette offre, s’il-vous-plaît, faites-le. Du côté des hommes, et ce que j’ai pu apprendre d’eux, ils ne se posent même pas la question.
Richard Rosenblatt : Beaucoup de femmes postulent à d’autres offres chez nous, je ne sais pas pourquoi nous n’avons pas plus de femmes qui postulent pour la salle des marchés.
Selon une étude de l’université de Stanford menée en 2017, les hommes sont présents à 75% sur le marché de la gestion de la fortune et ils occupent 80% des positions de leadership.
Lauren: Je pense vraiment que c’est une question de confiance en soi et qu’évoluer dans un espace ou vous êtes extrêmement inconfortable, un espace très stressant, c’est au moment où vous sautez le pas que la plus grosse évolution (personnelle) se fait. Si davantage de femmes avaient moins peur de prendre un risque et saisissaient leur chance, on serait davantage à briser les barrières et nos histoires ne seraient plus si incroyables. Elles seraient normalisées.
Lauren est seulement la seconde femme afro-américaine à être courtière depuis la création de la Bourse il y a 226 ans.
Il y a une différence entre essayer d’introduire de la diversité dans son entreprise car c’est le sujet sensible du moment, et d’effectivement l’implémenter dans son entreprise. Et le seul moyen de le faire c’est de vraiment vouloir cette diversité. C’est si facile de sortir ce mot à tout-va. Vous savez qui se trouve en haut de la pyramide? Si le top 5 est composé uniquement d’hommes blancs, où se trouve vraiment la diversité?
Je ne peux pas blâmer tous les hommes de nos entreprises surtout car ce n’est pas totalement de leur faute s’ils ne reçoivent pas de candidatures. Et je ne peux pas non plus blâmer les minorités ou les personnes n’ayant pas grandi en sachant ce qu’est la finance. Car vous n’allez pas postuler dans un domaine que vous ne connaissez pas du tout. Vous n’y êtes juste pas exposé, donc où est ce que ça commence?
Lauren pense que cela pourrait s’amorcer avec la nouvelle génération.
Honnêtement je pense que des entités telles que Wall Street comme on la connaît n’existeront plus. Je pense que les gens vont en avoir marre de voir d’autres personnes en position de leadership qui ne leur donnent pas d’opportunités, et auront envie d’écrire leur propre histoire. Ces personnes créeront leur propre fonds spéculatif et y instaureront plus de diversité.
Prochaine étape pour Lauren : le grand écran. L’actrice Kiersey Clemons va jouer son rôle dans un biopic sur son ascension à la Bourse de New York.
Produit par Abby Narishkin et Catalina Gonella
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Yalayolo Magazine