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Le faux suspense a pris fin. Comme pressenti depuis plusieurs semaines, la Commission européenne a rejeté ce mercredi 6 février 2019, le projet de rapprochement entre Alstom et Siemens, censé créer avec le soutien des gouvernements français et allemand un champion européen du ferroviaire face à la concurrence internationale, notamment chinoise.
« La Commission a interdit la concentration parce que les parties n’étaient pas disposées à remédier aux importants problèmes de concurrence que nous avons relevés », a déclaré la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager, citée dans un communiqué de l’exécutif européen.
Cette décision largement attendue a été critiquée par avance par le gouvernement français, le patronat européen et le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, qui reprochent à la Commission de limiter son analyse au seul marché intérieur européen sans tenir compte de l’évolution de l’environnement mondial, marqué notamment par l’émergence de géants chinois comme CRRC dans le ferroviaire.
Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire a dénoncé ce matin sur France 2, une erreur économique de la Commission européenne.
La Commission européenne devrait refuser la fusion Alstom-Siemens. C’est une erreur économique : les critères retenus par la Commission ne sont pas les bons. Et c’est une faute politique : le rôle de la Commission est de défendre les intérêts économiques de l’#Europe #Les4V pic.twitter.com/vEq5uIKpBy
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) 6 février 2019
Alstom comme Siemens ont déjà indiqué qu’ils ne contesteraient pas la décision de la Commission européenne.
Siemens regrette toutefois le veto de la Commission européenne et annonce réfléchir désormais à « toutes les options » pour ses activités dans le secteur ferroviaire.
« Nous prenons note d’une décision qui met fin à un projet européen marquant », déclare Joe Kaeser, président du directoire de Siemens, cité dans un communiqué.
« Bien qu’elle ne soit pas une surprise, elle prouve que l’Europe a un besoin urgent d’une réforme structurelle afin de pouvoir bâtir son avenir industriel dans un monde internationalement connecté », a-t-il ajouté.
‘Un revers pour l’industrie en Europe’
De son côté Alstom évoque dans un communiqué « un net revers pour l’industrie en Europe ». L’industriel « regrette le fait que les remèdes proposés, y compris les améliorations récentes, aient été considérés comme insuffisants par la Commission », alors qu’ils « concernaient un périmètre étendu et répondaient à l’ensemble des inquiétudes exprimées par la Commission en ce qui concerne la signalisation et les trains à très grande vitesse ».
« Cette fusion aurait créé une valeur considérable pour le secteur de la mobilité à l’échelle mondiale, pour l’industrie ferroviaire européenne, les clients, et les passagers, tout en garantissant la concurrence sur le marché européen », précise Alstom. « Elle aurait également permis la création d’un acteur européen capable de faire face à une concurrence internationale croissante. »
Article mis à jour après la réaction la publication de la réaction d’Alstom, le 6 février à la mi-journée.
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