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Comme son Ă©ternel complice et rival Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger s’est dĂ©cidĂ© Ă ajouter une nouvelle pierre au monument qu’est sa carriĂšre en passant par la case sĂ©rie pour Netflix. Sauf que Fubar n’est pas une pierre, mais un nouveau clou sur le cercueil.
Comme veut le montrer la mini-sĂ©rie documentaire sobrement intitulĂ©e Arnold qui dĂ©barquera sur Netflix le 7 juin prochain, la vie dâArnold Schwarzenegger pourrait inspirer bien des films. Figure majeure du culturisme Ă 20 ans, star hollywoodienne Ă 40 ans et politicien Ă 60, le chĂȘne autrichien est un symbole du fameux rĂȘve amĂ©ricain. Travailleur et insatiable, câest naturellement quâaprĂšs ses deux mandats de Gouverneur, il sâest replongĂ© dans le bain des camĂ©ras de cinĂ©ma. Pourquoi ? Parce que comme il le dit lui-mĂȘme en conclusion de la bande-annonce dâArnold, « fais le ».
Sauf que parfois, la volontĂ© ne suffit pas. Sa deuxiĂšme carriĂšre sur grand Ă©cran, rĂ©ellement commencĂ© en 2013 avec Le Dernier rempart si on exclut ses nombreux camĂ©os Ă droite Ă gauche, nâest clairement pas un grand succĂšs. Celui qui a portĂ© des films classĂ©s au PanthĂ©on de la culture populaire comme Terminator, Conan, Predator ou encore Total Recall joue dĂ©sormais de sa stature de colosse fatiguĂ© dans des Ćuvres oubliables, passables ou dĂ©truisant ce quâil a construit (Terminator Genisys et Dark Fate, on vous voit !). Un revirement qui nâest pas tant dĂ» Ă lâĂąge ou Ă une notoriĂ©tĂ© Ă©videmment en berne, son camarade Stallone sâen sortant tout de mĂȘme bien mieux, quâĂ un manque fatal : sa capacitĂ© Ă sâattirer la faveur des grands rĂ©alisateurs.
Quâon aime ou non la posture dâArnold Schwarzenegger, sa carriĂšre sâest autant construite Ă la force de ses muscles quâavec le talent de cinĂ©astes tels que John Milius, Ivan Reitman, Paul Verhoeven, John McTiernan ou encore un certain James Cameron. Des rĂ©alisateurs qui ont constamment rĂ©ussi Ă utiliser Ă bon escient la musculature olympienne de lâacteur, son charisme, mais Ă©galement un jeu dâacteur parfois limitĂ©. Mais les temps ont changĂ©, lâhomme aussi, et dĂ©sormais le nom de Schwarzenegger nâest plus aussi attirant quâautre fois. Maintenant, on peut commencer Ă parler de Fubar.
Une comĂ©die dâaction Ă potentiel
Une longue entrĂ©e en matiĂšre nĂ©cessaire, car on ne peut juger de Fubar sans une petite note de contexte en ce qui concerne son argument marketing majeur : Schwarzy dans une comĂ©die dâaction qui nâest pas sans rappeler True Lies.
Une intention crĂ©ative qui a Ă©videmment attirĂ© notre curiositĂ©. Dâune part parce quâArnold reste et restera toujours une icĂŽne pour lâauteur de ces lignes dont lâadolescence a Ă©tĂ© bercĂ©e par ses films encore et encore et enc⊠et dâautre part, parce quâune sĂ©rie de ce genre sur Netflix portĂ©e par une figure qui a donnĂ© Ă ce mĂȘme genre plusieurs de ses lettres de noblesse, les Ă©toiles pouvaient sâaligner et, peut-ĂȘtre, ressusciter le phĆnix autrichien qui le mĂ©rite bien. Dâautant que le show est pilotĂ© par Nick Santora, papa de Scorpion ou encore le rĂ©cent portage de Reacher pour Prime VidĂ©o.
Arnold Schwarzenegger incarne un agent de la CIA qui dĂ©couvre, le jour de son dĂ©part Ă la retraite, que sa fille (Monica Barbaro, vue dans Top Gun : Maverick) bosse Ă©galement pour lâagence. Des annĂ©es de mensonge qui font rĂ©aliser, au pĂšre et Ă sa fille, quâils ne se connaissent finalement pas si bien. Une relation tendue qui va empirer lorsque les deux plus si proches vont ĂȘtre obligĂ©s de travailler ensemble pour arrĂȘter un dangereux terroriste.
Au programme des rĂ©jouissances : un esprit bon enfant entre action, blagues potaches et psychanalyses familiales en compagnie dâune galerie de personnages tout sauf professionnels.
Fubar de lĂ
Une sĂ©rie qui avait du potentiel sur le papier, Ă un dĂ©tail prĂšs : elle est dâun monumental ennui. On ne fera pas la diffĂ©rence entre huit Ă©pisodes qui se ressemblent, manquent de rythme, brassent beaucoup de vent, et dont le fil rouge nâa aucun intĂ©rĂȘt. On se retrouve devant une comĂ©die dâaction anĂ©mique qui se loupe autant sur un humour en forme dâhommage ratĂ© aux annĂ©es 90 (les punchlines mettent toutes mal Ă lâaise) que sur une action petit bras.
Les personnages secondaires sont Ă©crits comme des accumulations de clichĂ©s (le beau gosse dragueur, la lesbienne bourrue, le geek maladroit avec les femmesâŠ) bien trop premier degrĂ© pour pouvoir toucher du doigt la parodie. On ne rit ou on ne sâextasie jamais devant des sĂ©quences ringardes constamment Ă cĂŽtĂ© de la plaque et on a quâune envie : passer rapidement Ă lâĂ©pisode suivant histoire dâen voir la fin le plus vite possible. Surtout que cerise sur le gĂąteau : chaque Ă©pisode dure entre 45 et 55 minutes, histoire de nous remettre une couche de drague gĂȘnante oĂč Arnold tente de reconquĂ©rir sa femme.
Concernant ce dernier, difficile de retrouver la force du colosse derriĂšre ce papy rincĂ© qui prouve quâil avait besoin dâĂȘtre bien dirigĂ© pour briller. Une pĂąle copie qui semble avoir tout oubliĂ© de son jeu dâacteur dâantan, ne parvenant Ă retranscrire aucune Ă©motion, trimballant sa grosse carcasse vide comme un taureau quâon mĂšnerait Ă lâabattoir. Fubar sans Arnold Schwarzenegger aurait simplement Ă©tĂ© un Ă©chec crĂ©atif de plus, laissant au spectateur de loisir de passer Ă autre chose. Fubar avec Arnold Schwarzenegger est un poĂšme funĂšbre sur la chute dâune icĂŽne qui paraĂźt dĂ©sormais avoir touchĂ© le fond.
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