Pen Duick VI fait peau neuve pour l’Ocean Globe Race

La mise à l’eau de Pen Duick VI s’est faite à Lorient le 14 décembre dernier. Léa Bruel Tabarly et le jeune équipage qu’elle a recruté l’été dernier se sont élancés vers Lanzarote aux Canaries, d’où ils prendront le départ de la RORC Transatlantic le 8 janvier 2023 avant d’enchaîner sur des courses préparatoires pour le tour du monde en 2023. Nous avons relevé les impressions de Léa Bruel Tabarly, capitaine de Pen Duick VI.

« Il est incroyable ! » Je n’ai jamais vu le Pen Duick VI aussi beau ! Pour ses cinquante ans, Léa Bruel Tabarly a offert un important chantier de révision à son légendaire ketch : « Il a été restauré dans presque tout son potentiel d’origine ». Le but de ces mois de travaux ne visait pas seulement à faire briller la belle carène noire, mais bien de concevoir les améliorations pour gagner en performance dans l’objectif de l’Ocean Globe Race.

« Nous avons tout démonté, tout inspecté, changé ce qu’il fallait changer. La carène, le gréement vertical et les intérieurs ont tous été refaits. La structure en aluminium a été vérifiée et nettoyée. Le tout dans le respect des délais impartis, du budget et la recherche de la performance », conclut Léa Bruel Tabarly, capitaine de Pen Duick VI.

Un travail long et minutieux

La carène a été l’un des gros et longs dossiers du projet : « Il fallait passer étape par étape entre l’application de l’enduit, le ponçage qui demandait des heures de travail minutieux, les jeux de lumière pour assurer un bel ouvrage bien lisse… et si nécessaire répéter l’enduit et le ponçage… etc.

Ce fut tendu car il est compliqué de trouver de la main d’œuvre qualifiée pour travailler sur ce genre de bateau, en plus on a manqué d’un peu de temps de ramener le bateau à 100% de son potentiel… mais Pen Duick est déjà très, très propre. Pour la première fois on a appliqué de la laque brillante : il est devenu superbe !

Bref, on a fêté ses 50 ans en mettant les petits plast dans les grands ! » … et  pour l’Ocean Globe Race.

Nous ne sommes pas là pour une seconde place !

Les bons résultats de la saison 2022 (victoires de la Drheam Cup et du British Isles Tour) ont encouragé et galvanisé l’équipe. « Toute l’équipe est très positive ! Il nous manque encore nos nouvelles voiles, donc nous aurons une marge de progression à l’avenir, mais nous avons évidemment une carte à jouer sur l’Ocean Globe Race. Je ne veux pas faire l’impasse là-dessus. »

Pas à pas

Avant cela, il n’est pas question de sauter des étapes. Dans quelques heures, Léa Bruel et son équipage partiront au cœur des dépressions hivernales : « Ce sera la première fois que ma jeune équipe naviguera en hiver. La navigation de décembre n’est pas idéale, c’est pourquoi nous allons y aller progressivement. »

Composer une équipe

Ainsi durant les 4 prochains mois, entre les livraisons et les régates, les 22 équipiers recrutés pour l’Ocean Globe Race se relaieront à bord de Pen Duick VI : « Le but est de s’entraîner, de continuer à comprendre le bateau. De créer un lien d’équipe également… si on obtient des résultats, c’est encore mieux ! »

Programme sportif… l’automne a été consacré au chantier technique à Lorient et le 14 décembre a vu la mise à l’eau de Pen Duick VI puis un convoyage vers Lanzarote.

Programme 2023… le 8 janvier, c’est le départ de la RORC Transatlantic Race, puis le 20 février, on assistera au départ de RORC Caribbean 600 suivi du convoyage d’entrainement vers New-York avec l’Esprit d’Equipe, avec en mars la Transat retour, au printemps-été les préparations techniques, les entrainements et les sorties partenaires pour être au départ de l’Ocean Globe Race le 10 septembre 2023.

A propos d’Elemen’Terre : l’Héritage… 18 projets en préparation

Elemen’Terre est un think tank flottant dédié au retour à la pensée et à l’action simple et élémentaire. Pen-Duick VI est le fleuron de cette association.

Le patrimoine imprègne tous les domaines qui nous font avancer : social, culturel, historique, financier, scientifique, etc. Nous avons hérité des générations passées un monde que nous léguerons aux générations futures.

Sommes-nous certains de ce que nous allons transmettre ? Dix-huit Volon’Terre faisant partie des 22 membres d’équipage, améliorent actuellement leurs projets environnementaux ou sociaux qui sont liés à l’héritage. Ces projets personnels ont fait partie des critères de sélection pour embarquer sur le Pen Duick VI. Ces programmes seront dévoilés durant l’Ocean Globe Race…

A propos d’Elemen’Terre Legacy

Elemen’Terre Legacy vise à créer du lien entre les entreprises et les jeunes de leurs territoires en co-structurant des programmes pédagogiques basés sur des enjeux socio-écologiques (biodiversité, protection du littoral, activités économiques low-tech). Ces programmes ciblent l’ensemble de la jeunesse et conviennent aux enfants scolarisés, non scolarisés ou hospitalisés.

Elemen’terre Legacy apporte aux entreprises une réponse à une question essentielle : quel héritage laisserez-vous dans votre territoire ? La phase pilote du dispositif a démarré en Bretagne en septembre 2022 et espère se développer en métropole et dans les Dom Toms.

André Tirlet