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Comme un cadeau de NoĂ«l sur le tard, Amazon Prime VidĂ©o a obtenu les droits de diffusion sur notre territoire de la premiĂšre saison de Peacemaker, reliquat de l’excellent de The Suicide Squad de James Gunn, toujours chapeautĂ© par le monsieur. Quoi de mieux pour finir l’annĂ©e ?
Cela fait dix mois que les fans de James Gunn et ceux de John Cena (ou des deux) attendaient avec impatience quâune plate-forme de streaming obtienne enfin les droits de diffusion de la premiĂšre saison de Peacemaker. Sortie en fĂ©vrier sur HBO Max, la sĂ©rie avait beaucoup fait parler dâelle, mais nâĂ©tait pas encore accessible au public français pour qui nâaurait pas ce fameux oncle aux Ătats-Unis (on sait que vous savez). Amazon Prime VidĂ©o frappe donc un grand coup en cette fin dâannĂ©e en mettant fin Ă cette longue frustration.
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Dâautant quâici, on a Ă©normĂ©ment apprĂ©ciĂ© le The Suicide Squad de Gunn, sorte de pendant DC des Gardiens de la Galaxie (de Gunn toujours) le cĂŽtĂ© dĂ©bridĂ© en plus, qui enterrait largement son prĂ©dĂ©cesseur. Et si on sait quâaujourdâhui le bonhomme est devenu lâune des deux tĂȘtes pensantes du futur renouveau de lâentreprise de super-hĂ©ros de la Warner, Ă lâĂ©poque, il avait plutĂŽt des envies dâailleurs. Mais son amitiĂ© naissante avec John Cena sur le tournage de sa Squad et le confinement lâa convaincu dâaccepter une offre du studio pour proposer du contenu pour leur plate-forme HBO Max. Câest ainsi que le projet Peacemaker est nĂ©.
Une scĂšne post-gĂ©nĂ©rique plus tard, histoire dâexpliquer que Christopher Smith alias Peacemaker (John Cena), avait survĂ©cu, voilĂ quâon a droit Ă un show consacrĂ© de huit Ă©pisodes, entiĂšrement Ă©crit par Gunn qui en aura rĂ©alisĂ© lui-mĂȘme cinq. Sorti de lâhĂŽpital, Chris sâempresse de retourner chez lui afin de retrouver son AmĂ©rique profonde, son pĂšre suprĂ©maciste blanc, son aigle de compagnie (oui oui) Eagly et son copain encore plus timbrĂ© que lui, Vigilante (Freddie Stroma). Sauf quâAmanda Waller a encore du travail pour ce fou furieux prĂȘt Ă tuer tout ce qui bouge pour Ă©tablir sa paix. Elle lui adjoint une nouvelle Ă©quipe, dont les agents Harcourt (Jennifer Holland) et Economos (Steve Agee), punis pour leur acte de rĂ©bellion.
Peacemaker. What a joke.
Sur le papier, il ne semblait pas Ă©vident dâarriver Ă convaincre du potentiel de dĂ©veloppement du personnage de Peacemaker, surtout aprĂšs le twist de The Suicide Squad. Pourtant, il ne faut que quelques minutes pour comprendre pourquoi Gunn lâa choisi (outre son amitiĂ© avec lâacteur) pour lui consacrer une sĂ©rie.
Car derriĂšre ce grand gamin au physique de catcheur, se cache tout lâamour du cinĂ©aste pour ces protagonistes abĂźmĂ©s par la vie Ă la recherche dâune (mauvaise) approbation paternelle et qui ne demande quâĂ se rĂ©vĂ©ler aux autres et surtout Ă eux-mĂȘmes. Avec cette possibilitĂ© de rĂ©demption comme fil rouge, Gunn parvient Ă construire tout un monde autour de Christopher Smith, idiot irresponsable avide de faire le bien⊠en le faisant mal. La sĂ©rie dĂ©construit le sociopathe prĂ©tendu pour rĂ©habiliter un inadaptĂ© endoctrinĂ© dĂšs son plus jeune Ăąge. Comme un Star-Lord qui aurait (beaucoup) plus mal tournĂ©, Peacemaker est Ă©galement en quĂȘte dâune famille, fut-elle reconstituĂ©e avec des membres aussi barges que lui.
« Il nây a pas de mauvais moments pour le rock »
La sĂ©rie permet Ă©galement Ă Gunn de se lĂącher et de tirer Ă balles rĂ©elles sur les convenances et la propre idiotie de ses personnages et de la sociĂ©tĂ© qui les a Ă©duquĂ©s. De lâAmĂ©rique raciste Ă la notion de paix complĂštement faussĂ©e de Chris et Vigilante, tout est fiĂšrement tournĂ© en ridicule avec le majeur bien levĂ©, les personnages rivalisant de dĂ©bilitĂ©s pour prouver celle de lâautre camp.
Lâhumour est Ă©videmment omniprĂ©sent, mais il faudra composer avec de nombreuses blagues sous la ceinture et cette proportion de Gunn Ă faire durer le plaisir en Ă©tirant plus que de raison certaines vannes. Le crĂ©ateur assume et signe : le format lui permet de prendre son temps, de faire ce quâil veut et soit on adhĂšre, soit on peut aller voir ailleurs sâil y est. Alors tout ne passera pas, mais pour le reste, prĂ©parez-vous Ă un festival rock, bande-son incluse.
Et si on sâattendait un peu Ă tout avec Peacemaker connaissant le bonhomme, il faut saluer deux excellentes surprises. Tout dâabord, si le casting est vraiment remarquable avec des rĂŽles plaisants et travaillĂ©s, sous le masque de Vigilante Freddie Stroma est un joker comique qui frappe juste Ă chacune de ses sorties de route. Une sorte de petit frĂšre sans filtre et sans complexe qui nâa aucune idĂ©e de ce quâil dit ou fait, trĂšs utile pour dynamiter la moindre tentative de sĂ©rieux des autres et parfait copain de jeu pour Smith. Ensuite, comment ne pas succomber au gĂ©nĂ©rique de la sĂ©rie oĂč tout le casting se lance dans une chorĂ©graphie musicale hommage ? Cela faisait bien longtemps quâon nâavait pas vu un gĂ©nĂ©rique impossible Ă zapper.
Ăvidemment, Peacemaker dĂ©voile de nombreuses failles hĂ©ritĂ©es dâun projet peut-ĂȘtre un peu trop ambitieux Ă lâorigine. Ainsi, il faudra souffrir dâĂ©cart de rythme, une action pas si prĂ©sente quâon lâaurait cru par rapport Ă son sujet et peut-ĂȘtre cette impression que tout ceci aurait pu tenir sur un long film plutĂŽt que sur huit Ă©pisodes de quarante minutes. Mais câest parce quâon aime pinailler.
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