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La plate-forme de streaming (SvoD) s’associe à nouveau avec Shawn Levy pour offrir à Ryan Reynolds son Retour vers le Futur. Adam à travers le temps a tout pour être un carton sur Netflix. Normal, il est calibré pour.
Shawn Levy et Ryan Reynolds, on peut dire que c’est une affaire qui roule ! Après avoir signé l’excellente surprise Free Guy et avant de coopérer à nouveau pour Deadpool 3 (pour lequel le réalisateur vient de signer), le duo fait une pause Netflix pour Adam à travers le temps, une aventure familiale autour du voyage dans le temps.
Pour le coup, l’histoire est plutôt simple. Adam (Walker Scobell) est un gamin de douze ans, forte gueule, qui a du mal à faire son deuil suite à la mort de son père (Mark Ruffalo) un an plus tôt et qui en profite pour faire des misères à sa mère (Jennifer Garner). Une vie bouleversée lorsqu’il tombe sur lui-même, âgé de trente ans de plus (Ryan Reynolds), débarqué à cette époque par erreur alors qu’il cherche sa femme (Zoé Saldana).
Si on peut reconnaître une qualité à la plate-forme de streaming, c’est sa capacité à attirer notre curiosité via des projets qui ont un certain cachet. Ou ceux que les plus réalistes d’entre nous appelleraient du marketing. Mais que voulez-vous, en prenant le réalisateur de plusieurs épisodes de Stranger Things couplé avec la star de quelques productions maison (6 Underground, Red Notice) au capital sympathie énorme, et en y rajoutant un casting de noms et un scénario à la Retour vers le Futur, Netflix savait très bien qu’on allait se jeter dessus comme un viandard au salon du barbecue.
Adam à travers le temps, un classique instantané
Avec son mélange d’action, de science-fiction, d’humour, de références à la pop culture (désormais dans le cahier des charges de tout blockbuster) et jolies morales autour du deuil et de la famille, le film coche toutes les cases pour qui voudrait passer un bon moment sans pousser plus loin ses exigences.
Dès l’introduction pied au plancher jusque dans son final plein de bons sentiments, chaque moment du long-métrage fonctionne indépendamment du reste tout simplement parce qu’il est écrit avec un seul objectif : nous garder dans une zone de confort.
C’est à ce titre qu’on peut parler de classique, au sens non noble du terme. Parce qu’Adam à travers le temps est juste une compilation de scènes que l’on connaît et qu’on apprécie. De E.T. À Star Wars en passant même par Jusqu’au bout des rêves, tout est là pour nous rappeler que le passé est bien plus sympa que l’avenir. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si 2050 ne sera qu’évoquée, jamais montrée. Tout l’enjeu pour les personnages et le scénario est de retourner en arrière, pas l’inverse.
Dès lors, évidemment que le film va plaire, puisqu’il prend ses idées chez les meilleurs. Impossible de dire qu’on a passé un mauvais moment pendant le visionnage, notamment parce que le tout bénéficie d’un rythme et d’une mise en scène qui tiennent en éveil, mais comment nier son manque d’originalité, d’ambition.
Adam à travers le temps souffre du même mal que beaucoup de productions Netflix en cherchant avant tout à satisfaire l’algorithme de recommandations. Vous aimez les comédies romantiques ? La mère est écrite ainsi. Des vannes méta ? Ryan Reynolds campe le même personnage depuis une dizaine de films. De la science-fiction ? Il y a un vaisseau temporel qui se rend invisible. Tout est écrit, joué à l’avance pour répondre à son propre cliché. Et tant pis si l’addition des éléments se fait par l’usage de grosses ficelles (l’ADN d’un blessé est donc un mauvais ADN, sinon comment on intègre le gosse ?), seul compte le résultat. Adam à travers le temps a exactement la même démarche que Red Notice, on lui accordera juste plus de crédit sur le cynisme de l’entreprise. Peut-être parce qu’à travers cet empilement, on y a descellé quelques bons sentiments…
Retour vers les bonnes idées
Car si on se met à trier, le film comporte quelques belles idées si elles avaient été correctement exploitées. L’usage du voyage temporel pour guérir du deuil, pour nous raconter la relation entre un enfant qui refuse de voir l’avenir et un homme qui déteste son passé, était une vision qui méritait davantage que quelques plans, quelques dialogues au détour d’une castagne au sabre laser.
On sait qu’on est souvent pris au piège entre le film visionné, et celui qu’on espérait voir. Mais Adam à travers le temps répond complètement à ce principe puisqu’il suffit de gratter un peu pour ne pas avoir besoin d’imaginer son potentiel, il est présent sous nos yeux ! Le film crée ainsi de la frustration, celui de se dire qu’au lieu d’avoir un métrage qui fait comme tout le monde, il possédait de quoi s’offrir sa propre identité. Une identité qui aurait sûrement eu des forces et des faiblesses (dont le risque de tomber dans du gros pathos), mais qui n’aurait appartenu qu’à lui. Parce qu’ici, en reprochant trop de choses à Adam à travers le temps, on a l’impression de critiquer E.T.. Et on n’a pas envie du dire du mal de E.T..
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