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Une jolie histoire que celle du Trianon Palace ! Voulu par Gabriel Weill-Martignan, un entrepreneur qui souhaitait construire un hôtel de luxe à Versailles, cet édifice avec ses 65 m de façade et ses 320 fenêtres est sorti de l’imaginaire de l’architecte René Sergent (1865-1927) et fut inauguré le 1er mai 1910.
Un architecte hors du commun
Son auteur, fils de boulanger et diplômé de l’Ecole Spéciale d’Architecture, était déjà une célébrité à l’époque, ayant conçu entre autres, le siège social de la firme Rolls Royce, les hôtels Savoy et Claridge à Londres. C’est également lui qui réalisa en 1913 pour le compte du banquier américain Alfred Heidelbach, l’hôtel particulier avenue d’Iéna, qui deviendra le panthéon bouddhique du Musée Guimet.
Il comptait parmi sa clientèle, les plus grandes fortunes telles les Wandel, les Rothschild, les Vanderbilt ou Pierpont Morgan.
Les conditions du Traité de Versailles
Cet édifice qui a vu passer une multitude de personnalités, écrivains, hommes de lettres, banquiers, artistes (Sarah Bernhardt, Marcel Proust, Sacha Guitry, Marlène Dietrich, Paul Valery…) ainsi que de grandes fortunes comme John Rockefeller ou Paul Getty fut surtout marqué par le Traité de Versailles. Signé en 1919 au Château de Versailles, Georges Clemenceau dictera au Trianon Palace, les conditions de ce Traité et une salle dans l’établissement porte toujours son nom. Ses nombreuses fenêtres drapées de brocard, ses quatre immenses lustres en cristal et ses ors historiques sont restés tels qu’ils étaient en 1919.
Une rénovation plus contemporaine
Depuis 2007, cet établissement historique et centenaire, sous la houlette de la décoratrice anglaise Fiona Thompson, a subi un lifting en profondeur. Tout en conservant le décor originel de l’hôtel elle a introduit des lignes contemporaines, élégantes, où teintes sourdes, bois foncé, cuir et velours prédominent, sans sacrifier bien entendu, aux ors, moulures et colonnes de rigueur.
Les chambres sont sobres et très épurés, dans des notes plutôt masculines, avec en point d’orgue, la fabuleuse vue sur les jardins et les moutons de Marie-Antoinette qui gambadent toujours dans les prés.
Les salles de bain, pourvues de balcons ne cèdent en rien aux paysages des suites, et déroulent le même panorama enchanteur.
Pour se ressourcer ou piquer une tête, la piscine, installée non loin du bâtiment principal (on y accède par le spa situé au 2ème sous-sol ) se pare d’une immense verrière qui laisse filtrer le jour.
L’embellissement avec le respect de l’histoire
L’embellissement a su conserver et respecter l’histoire du lieu tout en disséminant des touches subtiles ponctuées d’élégance, en référence aux grands styles des années 1930 et 1950.
Ainsi on retrouve des jeux de marbre bi-chromes aussi bien dans les spacieuses salles de bain que du lobby à la Galerie. Des alcôves capitonnées de blanc au restaurant gastronomique ou dans les teintes grises ou olives dans la galerie, des lustres en verre de Murano dans le bar ou au restaurant.
Quant à la galerie, celle-ci est rythmée par une impressionnante colonnade et mise en perspective par dix coupoles.
Le terrain de jeu du Trianon Palace est bien entendu cette respiration végétale que lui apporte le parc et les jardins entourant le Château de Versailles.
Dîner sous les étoiles
Au sens propre comme au sens figuré, le restaurant de Gordon Ramsey nous éblouit par son talent.
Dans la salle au décor sobre et raffiné, quelques tables nappées de blanc accompagnées de chaises cossues en velours jaune d’or, s’éparpillent près de l’immense baie vitrée, qui aux beaux jours, s’ouvre sur la terrasse. Quelques lustres élégants projettent un éclat tamisé. Non loin, se cache également derrière un grand panneau, La Table du Chef.
Une immense banquette en angle revêtue de cuir bordeaux, adossée à un mur fleuri, s’accompagne d’une table en verre aux formes ondulantes et donne sur la cuisine.
Un store imposant comme au théâtre, s’ouvre à un moment pour voir le ballet ininterrompu de la brigade qui va nous régaler tout au long de la soirée.
Ce soir le menu en 7 étapes du chef est proposé pour un inventaire culinaire assez exceptionnel, je dois dire.
Un festival culinaire
Orchestré par Cyril Bruneau le directeur du restaurant charmant et très professionnel, dirigé par Gabriele en cuisine et son chef Frédéric Larquemin, notre étape gourmande nous conduit de surprise en surprise.
Après un thon mi cuit, citron cédrat au jus de veau agréable et fin en bouche, nous découvrons des lentilles caviar enrobées d’un jus corsé, goûteux, un risotto aux cèpes et girolles, vieux comté, tout simplement délicieux. Puis le râble de lapin farci aux olives Taggiasche nous rappelle l’Italie, le canard aux épices, accompagné de ses abats rôtis avec du foie gras, un délice. Enfin un homard bleu rafraîchi se présente à nous, coquin et rosé à point.
Ce festival culinaire se ponctuera par un pré-dessert à la figue rôtie, légère en bouche pour finir par une création originale et fraîche : des berlingots acidulés au citron, crème glacée au poivre de Timut, le tout élaboré par Eddie Benghanem.
Verdict : un dîner créatif tout en élégance, très bien construit en finesse. Un tableau qui éveille les sens et vous régale pour un chef étoilé (une étoile Michelin)
Déjeuner ensoleillé
Le lendemain, le déjeuner se fera à la Véranda, avec sa grande verrière et terrasse, adossée au parc du Château de Versailles. Belle luminosité dans cet espace contemporain au sol en damier noir et blanc
La carte est aussi goûteuse et entre foie gras, risotto, daube de sanglier, magret de canard, pavé de bar, le choix est large, nous opterons pour le cabillaud. Ici nous retrouvons la finesse de la cuisson du poisson, visuellement gustatif dressé entre moules et coques.
Pour le dessert, le tiramisu au café, réinventé par le chef pâtissier, ponctuera ce déjeuner tout en légèreté.
Enfin s’il vous reste une petite place, vous pourrez déguster quelques heures après l’excellent tea-time préparé par le chef pâtissier Eddie Benghanem autour de créations sucrées plus bonnes les unes que les autres et d’un bon chocolat chaud, café ou d’un assortiment de thés.
Le parc sera tout indiqué pour une promenade digestive tout en profitant du Château de Versailles, à un jet de pierre.
Mon avis :
Le prétexte tout trouvé pour aller au Trianon Palace : le Château de Versailles. Une adresse non loin de Paris à découvrir pour une bouffée de chlorophylle, une immersion dans la nature et dans la culture ou déguster un dîner étoilé dont vous garderez un souvenir ému.
Un déjeuner à la Véranda aux beaux jours sur la terrasse est également une option non négligeable ou derrière les immenses baies vitrées la jouxtant, pour manger tout en regardant ce paysage verdoyant.
Les chambres sont très sobres, par contre la vue est vraiment champêtre avec son tapis de verdure et de d’arbres où quelques moutons paissent en toute tranquillité.
Le plus : la même vue pour certaines salles de bain, très spacieuses ,avec leur propre balcon.
Le moins ; les slippers (chaussons), au tissu presque transparent et du coup absolument pas confortables.
Trianon Palace (Waldorf Astoria)
1 bld de la Reine
78000 Versailles
T° : +33 1 30 84 50 00
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