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Quel est le principe de Colette et ses objectifs ?
Justine Renaudet : Colette aide les jeunes de moins de 30 ans à la recherche d’un logement à s’installer chez des hôtes de 60 ans et plus qui ont une chambre libre à louer chez eux. On appelle cela de la cohabitation intergénérationnelle. Rien qu’à Paris, plus de 100 000 seniors disposent d’une chambre inoccupée à leur domicile. Notre mission est de révéler au grand jour ce gisement de logements étudiants inexploités.
Comment vous est venue cette idée ?
L’idée de Colette a vu le jour dans le courant de l’été 2019. C’est en passant du temps avec sa famille à Bruxelles suite à la vente de sa première entreprise que l’un des co-fondateurs, Matthieu Vaxelaire, a eu l’idée de Colette. Ses parents sont divorcés et vivent dans des maisons immenses. Il s’est dit que c’était vraiment dommage de ne pas remplir ces chambres vides tout en apportant de la vie dans le domicile de ses parents. Quand il m’a contactée pour rejoindre l’équipe fondatrice, cela m’a rappelé une ancienne voisine âgée qui vivait seule et parlait à son poste de radio toute la journée, faute d’avoir de la compagnie. J’avais été frappée par la solitude de cette femme et je m’étais toujours dit qu’un jour je me pencherais sur le problème de solitude des seniors. Quand Mathieu m’a pitché le projet début 2020, cela a fait tilt.
Justine Renaudet : Côté hôte, Colette prélève 15% sur les locations perçues par les hôtes et leur assure en contrepartie tout l’accompagnement vers la location de leur chambre, la qualité des profils des jeunes, l’assurance dommages matériels, etc.
Quel est votre modèle économique ?
Justine Renaudet : Colette met en relation des jeunes en recherche de logement avec des seniors qui disposent d’une chambre libre à leur domicile via une plateforme en ligne. Mais cela va bien au-delà de la mise en relation. L’équipe Colette est présente pendant tout le processus de recherche et même après pour mener à bien chaque cohabitation. Chaque jeune logé s’engage à régler mensuellement à la plateforme la contrepartie financière ainsi que des frais de services de 38€ / mois comprenant la qualité de service, l’accompagnement mais aussi l’assistance aux questions administratives (contrats, chartes) et les assurances (dommages matériels). Côté hôte, Colette prélève 15% sur les locations perçues par les hôtes et leur assure en contrepartie tout l’accompagnement vers la location de leur chambre, la qualité des profils des jeunes, l’assurance dommages matériels, etc.
Pourquoi avez-vous choisi de devenir entrepreneur ?
Pour 3 raisons : apprendre ; développer un service à fort impact positif dans le quotidien des seniors ; transmettre ce que j’ai appris jusqu’ici à d’autres personnes et notamment mon équipe. Une valeur que j’adore et qui s’applique bien à l’entrepreneuriat : “Share more, learn more”. Je pense que l’envie d’entreprendre a mûri en moi au fil du temps. J’ai réellement eu envie de me lancer pendant ma première expérience professionnelle chez BlaBlaCar. Je fais partie de la BlaBla “mafia”, ces anciens salariés qui ont quitté la scale-up pour monter leur boîte. BlaBlaCar m’a permis de développer un vrai mindset entrepreneurial en travaillant étroitement avec le fondateur Frédéric Mazzella. Mais je n’étais pas pressée car je savais que j’avais beaucoup à apprendre et je voulais engranger le maximum de savoir et d’expérience avant de me lancer. Et puis encore faut-il avoir une idée ! Au bout de 6 ans, j’ai eu une idée qui m’empêchait de dormir la nuit et qui rendait les journées trop courtes. C’était donc le moment de me lancer. Avant BlaBlaCar, j’ai aussi eu l’exemple de mes parents qui avaient monté leur entreprise de A à Z. Cela m’a donné envie de monter ma propre entreprise, malgré les difficultés que je percevais au quotidien.
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Yalayolo Magazine