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Istanbul ne se lasse pas de se confier, levant ses voiles de brume sous le souffle du vol des cigognes qui fendent le ciel par vagues successives, en ce début de printemps. La promesse de renouveau accrochée à leurs ailes, s’éclaire sous les rayons du soleil. Vite, faites un vœu !
Découvrez le Four Seasons Bosphorus hôtel !
L’antique Byzance s’étire densément de part et d’autre des rives du Bosphore et vous entraine dans le sillage de la déclinaison de plusieurs civilisations ; les empreintes indélébiles du temps côtoient la fraicheur et l’expression directe de la modernité.
La meilleure adresse d’Istanbul pour y poser ses valises est un palais ottoman du XIXe siècle sur les rives du Bosphore, d’où il emprunte son nom, le Four Seasons Bosphorus hôtel.
Il est le visage changeant de cette ville immense, entre modernité et histoire. Nommé meilleur grand hôtel urbain d’Europe en 2012 par le magazine Travel & Leisure, il n’a pas volé ce prix. Il vous suffit de débuter votre journée avec un petit-déjeuner royal, tout en laissant filer de part et d’autre les voiles et les vapeurs du Bosphore.
Jadis nommé Atik Pacha Palace était le plus beau des palais Feriye, résidences du sultan. La façade symétrique et d’une blancheur immaculée fait comparer la bâtisse à une pierre précieuse taillée de facettes et détailles éclatants.
Istanbul la ville où l’on revient, s’arpente et se partage. Chaque quartier d’Istanbul est un cabinet de curiosités, vous étourdissant par la valse des lieux et des surprises, emportés tels des derviches tourneurs. Vous voici la tête à l’envers telles les méduses inversées qui supportent les piliers monumentaux dans la citerne-basilique.
De la mosquée Süleymaniye, qui domine majestueusement la Corne d’or, au grand bazar faufilez-vous dans les ruelles d’un des plus anciens quartiers de la ville, celui des caravansérails. Il vous faudra lever les yeux pour apprécier l’architecture de ces hauts lieux du commerce oriental. Votre curiosité sera aiguisée par des vestiges étonnants de l’architecture ottomane : Les palais des oiseaux, petits palaces ou jolis nichoirs qui agrémentent les façades anciennes. Les oiseaux sont encore reconnaissants de cette trace poétique et aujourd’hui écologique laissée par l’Empire Ottoman.
Avant de franchir le Pont Galata qui relie l’Orient et l’occident, abandonnez-vous encore un peu aux ors de Byzance : saint-Sauveur in Chora est au monde, l’une des plus belles églises d’art Byzantin ; les mosaïques parées d’or font briller les yeux qui se posent sur ces scènes bibliques d’une grande finesse. Le quartier qui sert d’écrin à ce bijou se distingue par ses maisons coquettes en bois peints de couleurs vives.
Flânez, flânez dans tous ces quartiers où se frottent l’ancien et le moderne, la tradition et le modernisme. Vient le temps d’une pause salvatrice, le moment de s’installer dans un café. Une institution qui uni tous les âges et toutes les tendances. Qui que vous soyez entrez et cédez au confort d’une banquette. Que ce soit un loft revisité en café culturel, une petite échoppe aux tables peintes, vous pourrez refaire le monde, le temps qui vous plaira. Depuis le café Pierre Loti, très connu pour son emplacement au bout de la Corne d’Or, d’innombrables lieux ont vus le jour. Les artistes décorent les murs alentours de peintures vives à messages parfois politiques. Des plantes luxuriantes oxygènent et accueillent visiteurs et fidèles.
Peut-être ne résisterez-vous pas à goûter au café turc, le vrai ? Ce sera aux risques et périls pour les battements de votre cœur. Peut-être espèrerez-vous rencontrer une liseuse de bonne aventure dans le marc ? Hélas..
Le district de Beyoglü, ouvre les portes de la rive européenne. La voie Istikal, piétonne, grouille de la vitalité des jeunes gens stambouliotes. Un vieux tramway rouge, fend la foule en deux colonnes imperturbables, habituées au son de la cloche qui annonce son passage. Nous nous coulons dans le quartier des antiquaires, paisibles ruelles, cafés –boutiques, cafés historiques, et le musée de l’innocence ! Musée fiction d’un amour perdu entre Kemal et Füsun, musée conçu par Orhan Pamuk prix Nobel de littérature, à la suite de la parution de son roman : le musée de l’innocence. 83 vitrines sur trois étages, pour les 83 chapitres du livre. Tous les objets cités sont là, glanés au fil du temps par l’auteur.
Mais n’est-il pas déjà l’heure de retrouver son palais le Four Seasons Bosphorus hôtel, et l’une des 170 chambres du Four Seasons Bosphorus ? La fraicheur des marbres est un pur délice après une journée à arpenter la ville aux collines d’Asie.
Les œuvres d’arts traditionnelles font allusion au fleuve en tant qu’ancienne retraite d’été de l’élite ottomane. L’architecte et voyageur Antoine Ignace Melling a joué avec les ombres et les lumières, l’art du moucharabié, un rien confidentiel, un tout discret. Les plafonds peints à la main, les tapis turcs et les marbres incrustés mettent en valeur les talents des artisans locaux, sans pour autant imposer un style ostentatoire. On vient y trouver la fraîcheur, comme jadis.
Alors que le ciel s’enflamme, la piscine chauffée est certainement le meilleur endroit de l’hôtel pour se détendre sur une chaise longue à l’épais matelas. Un service vous est proposé depuis le bar pour vous proposer une carte de cocktails presque infinie, mais ma préférence ira vers un « raki » sélectionné par le mixologue comme l’un des meilleurs du pays. Quelques glaçons viendront le saisir, et sa dégustation n’en sera que meilleur.
Ici le temps s’étire, le ciel se déchire et s’embrase pour vous offrir les plus belles couleurs entre Asie et Occident.
Par Pascal FALCONE
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