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Passé par les bancs de la Sorbonne et de Paris-Dauphine, le jeune entrepreneur Yu Liu a toujours cultivé une passion pour la finance, et plus particulièrement la DeFi (finance décentralisée). Pour cet expert, les crypto-monnaies et les technologies blockchain replacent enfin l’utilisateur au cœur du système monétaire qui, crise après crise, arrive à bout de souffle. Avec sa plateforme DeBond Protocol, Yu Liu fait le pari d’une adoption généralisée ces prochaines années à la faveur de la transition vers le Web3.0. Eclairage sur l’émergence d’un nouveau monde.
Présentez-nous la genèse de DeBond Protocol et vos ambitions dans l’écosystème de la DeFi ?
Yu Liu : Parallèlement à mes études à la Sorbonne et à Dauphine, j’ai réalisé que de nombreux utilisateurs, dont moi-même, étaient confrontés à des taux d’intérêt non justifiés, à une perte de capital ou encore à des frais de transaction élevés. A l’opposé, dans l’univers décentralisé du Web3.0, j’ai trouvé les réponses à ces problèmes, sachant qu’il y a encore tout à réinventer. J’ai créé DeBond Protocol qui est une plateforme où vous pouvez sécuriser n’importe quel actif numérique. Notre objectif est de participer à la création d’une DeFi plus décentralisée, plus transparente et plus bénéfique pour tous. Ainsi, nous avons élaboré une nouvelle norme appelée ERC/3475 pour offrir plus de certitude et de stabilité dans la finance décentralisée (DeFi). Tous les DeBonds sont négociables sur notre marché secondaire, et il existe une catégorie d’obligations à taux fixe de premier ordre avec des taux d’intérêt et un remboursement du principal garanti.
De plus, nos pools de liquidités à plusieurs niveaux soutenant les actifs réduisent les glissements et les frais de gaz (NDLR : (littéralement cette expression signifie « frais d’essence », ce sont les commissions que l’on verse au mineur qui effectue la validation d’une transaction donnée). Les utilisateurs pourront créer des portefeuilles et des instruments composés à partir de plusieurs actifs numériques et les échanger sur le marché secondaire.
Vous venez de réaliser un tour de table qui vous permet aujourd’hui d’être valorisé à 12,5 millions $. Pour vous, le jeton ERC-3475 a un vrai potentiel pour soutenir l’émergence d’un système financier alternatif. Que pressentez-vous à moyen-terme ?
Y.L : Un vent d’adoption de la crypto-monnaie semble se lever, dépoussiérant la doctrine monétaire et ses systèmes de réglementation inefficaces d’aujourd’hui. Je l’observe, par ailleurs, à travers l’engouement grandissant des acteurs financiers traditionnels pour cet univers numérique. Arrêtons-nous également un instant sur le conflit entre l’Ukraine et la Russie : depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, des milliers de personnes du monde entier ont fait don de crypto-monnaies, soit plus de 50 millions de dollars américains en une semaine, pour soutenir non seulement le peuple ukrainien, mais aussi son armée. On voit que la dynamique est réelle et je sens que l’adaptation dans les mois et années à venir va s’amplifier que ce soit pour la DeFi ou pour la crypto en général. Quelque chose est en train de se passer.
A moyen terme, l’un des objectifs de DeBond est de poursuivre sa dynamique pour accroître l’intérêt des institutions financières envers nos services et les amener à utiliser notre plateforme pour émettre des obligations. C’est un défi de taille que nous sommes prêts à relever.
Comment allez-vous étendre vos solutions de portefeuilles et que ciblez-vous en priorité ?
Y.L : Nous construisons tout un écosystème de solutions, lesquelles se renforcent mutuellement et demeurent liées entre elles par notre nouveau standard ERC. Il s’agit d’une plate-forme d’investissement DeFi complète qui peut servir tout le monde : des investisseurs individuels aux emprunteurs institutionnels. Nous sommes en train de créer plusieurs services comme Wallet, Exchange, DeBonds, Derivatives…Nous ciblons initialement les utilisateurs DeFi qui utilisent des protocoles existants. Notre stratégie est de nous concentrer sur ce créneau puis d’élargir la cible. En second lieu, nous ciblerons les utilisateurs de crypto et nous essaierons éventuellement de généraliser nos services au plus grand nombre d’utilisateurs possibles.
La cryptomonnaie est principalement intégrée par les pays des BRICS ou en développement : le Salvador a d’ailleurs adopté le Bitcoin comme monnaie officielle pour mener ses projets de modernisation d’infrastructures, le Vietnam affiche le plus fort taux d’adoption au monde…. Des pays comme la France risquent-t-il d’arriver trop tardivement dans cette refonte financière ?
Y.L : Il est vrai que les pays en développement sont les premiers à adopter et à utiliser la crypto au sein de leurs institutions. Cela est dû à une volonté d’indépendance vis-à-vis d’un système centralisé dominé par quelques pays. Pourtant, contrairement aux idées reçues, la France n’est pas en si mauvaise position. Il y a deux choses à regarder : les institutions françaises et les startups tricolores évoluant dans le secteur de la blockchain et de la DeFi. Ainsi, il y a eu des initiatives en France de la part d’institutions financières à l’instar de la Société Générale. La banque avait émis une obligation de financement du logement à hauteur de 100 millions d’euros en avril 2019 sous forme de jetons sur la blockchain Ether. L’obligation a été émise dans le cadre d’un projet pilote soutenu par sa filiale de crypto-monnaie SG Forge.
Société Générale avait réitéré cette expérience en émettant, cette fois, un produit structuré tokenisé sur la blockchain Tezos deux ans plus tard en avril 2021. On peut aussi revenir sur le projet ‘MADRE’, porté par la Banque de France dont l’objectif est de gérer les identifiants SEPA, grâce à une “blockchain” privée. Ou nous pourrions également mentionner le projet de l’euro numérique…Ces illustrations montrent bien qu’il y a des initiatives émanant d’institutions européennes pour intégrer cette révolution. Cependant, cela reste très discret. Heureusement, les startups prennent les devants. Ledger, Sheeld Market, Coinhouse, Arianee, Hedgeguard etc…sont autant d’exemples qui participent à la mise en lumière de la finance décentralisée.
En Europe, quel pays est selon vous le plus pionnier ?
Y.L : Peu de gens savent que l’Ukraine et la Russie ont été des leaders dans ce domaine – qui est sur le point de changer en raison de la guerre tragique. Les raisons de leur rôle de premier plan dans l’adoption de la blockchain sont, de manière intéressante, similaires aux raisons pour lesquelles la guerre est devenue possible et à ce qu’elle a amplifié, soit les risques financiers et juridiques élevés allant de l’absence d’État de droit à l’inflation. Je m’explique : les gens ont recherché des opportunités d’investissement sûres et simples, et ils l’ont trouvé dans la DeFi.
Yu Liu : Contrairement aux idées reçues, la France n’est pas en si mauvaise position. Il y a deux choses à regarder : les institutions françaises et les startups tricolores évoluant dans le secteur de la blockchain et de la DeFi. Ainsi, il y a bien des initiatives en France en la matière
Un autre pionnier est la Suisse. Bien sûr, sa fière tradition financière et sa communauté DeFi active y contribuent. L’une de leurs principales villes, Lugano (canton du Tessin), a récemment annoncé que Bitcoin et USDT allaient devenir des monnaies officielles localement, ce qui montre à quel point le pays progresse dans ce domaine.
Les obligations sont nouvelles sur le marché de la cryptomonnaie. Concrètement, lorsque l’on est détenteur d’obligations DeBond, peut-on négocier ses obligations sur un marché secondaire et choisir de vendre tout ou une partie ? Quels fonctionnements et avantages ?
Y.L : Oui, en effet, les DeBonds peuvent être négociés sur les marchés secondaires en utilisant notre plateforme transparente et facile à utiliser. Parce qu’ils sont entièrement personnalisables, les émetteurs peuvent non seulement fixer les termes de leurs DeBonds – valeur faciale, taux d’intérêt, date d’échéance, etc. -, mais aussi les dérivés. Ainsi, les DeBonds peuvent être scindés ou regroupés en toute une gamme de dérivés divers : options, swaps, forwards, futures, warrants, etc. Nous proposons ainsi de nouvelles solutions d’investissement DeFi plus flexibles, diversifiées et sûres – grâce au remboursement garanti des émissions principales et des intérêts à taux fixes dans le cas des DeBonds.
La montée en puissance du Metavers stimule les actifs numériques mais surtout vient de nous faire basculer dans le Web3.0. Basé sur les cryptomonnaies, les NFT et plus généralement la blockchain, le Web3 devrait – selon les experts – consacrer ces nouveaux préceptes. Eclairez-nous sur l’impact de ces nouvelles technologies dans nos vies.
Y.L : Web3.0, l’Internet véritablement décentralisé ramène la promesse originelle d’Internet. Avant que la Big Tech et la Big Finance n’en viennent à la dominer, nous avions de grands espoirs qu’Internet apporterait un accès plus libre à l’information, à la collaboration et au partage ainsi qu’aux initiatives socialement responsables, en un mot : démocratique. Avec le recul, seules certaines parties de cette promesse se sont concrétisées. À l’opposé, les grandes entreprises ont misé sur la polarisation sociale, l’érosion de la vie privée…De fait, le Web3.0 rétablira la confiance et la transparence sur Internet, tout en respectant les droits de l’Homme. Il a le potentiel d’éliminer les intermédiaires profiteurs qui exploitaient les failles systémiques en traquant les utilisateurs, en volant des données, en exploitant des œuvres créatives, car Web3.0 est capable d’assurer des connexions peer-to-peer (d’égal à égal) transparentes et vérifiées.
C’est exactement ce que nous essayons de renforcer. Nous encourageons une nouvelle génération d’investisseurs et d’entrepreneurs à l’échelle mondiale. Notre objectif est de servir ceux qui étaient auparavant sous-bancarisés, privés de la possibilité d’épargner et d’investir de manière indépendante. Nous ouvrons un tout nouveau monde à ceux qui possèdent déjà des actifs numériques moins utiles – NFT et jetons – pour donner à leurs actifs une utilité financière. DeBond est la norme de niveau supérieur pour la construction d’une finance décentralisée plus stable et sécurisée pour tous. Dans le détail, DeBond dissocie les anciennes pratiques défectueuses de la finance et transfère ce qui fonctionne vraiment au Web3.0. En tant que meilleure norme pour DeFi, DeBond vise à offrir une opportunité d’investissement plus sûre aux utilisateurs, il donne une utilité à de nombreux types d’actifs numériques moins utiles tels que les jetons, les NFT, etc…
En bref, nous ouvrons tout un monde d’opportunités pour les personnes sous-bancarisées à travers le monde, tout en espérant responsabiliser une toute nouvelle génération d’investisseurs et d’entrepreneurs à travers la planète.
Dans quel cadre réglementaire évoluez-vous ?
Y.L : Le protocole DeBond est constitué et enregistré en Estonie – par conséquent, soumis aux lois de l’Union Européenne et à la supervision des autorités de l’UE. Par conséquent, actuellement la directive sur les marchés d’instruments financiers est le texte législatif le plus important qui s’applique à nos activités. En vertu de cela, les DeBonds et les dérivés sont considérés comme des actifs numériques – et sont imposés en tant que tels (les taux d’imposition dépendent de la réglementation financière spécifique de l’État membre de l’UE) Seules des garanties numériques sont utilisées dans nos opérations, ce qui simplifie notre conformité.
En tant qu’entreprise de l’UE, nous attendons également l’adoption et la mise en œuvre du règlement européen sur les marchés de crypto-actifs (la Loi ‘MiCA’). De plus, nous surveillons en permanence l’évolution des cadres réglementaires mondiaux et visons à nous assurer que nos services sont toujours conformes à toutes les réglementations locales et internationales pertinentes partout où nous opérons.
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