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| Rohlik, une des start-ups du fonds Partech Growth II
Fondé à San Francisco et Paris, Partech est l’un des fonds de capital-risque les plus actifs sur la scène internationale. Son portfolio comprend actuellement 200 entreprises dans 30 pays, dont 14 licornes valorisées à plus d’un milliard de dollars, parmi lesquelles Alan, Bolt, Made.com ou encore Skello. En novembre dernier, Partech a annoncé le closing de Partech Growth II, son deuxième fonds Growth à 750 millions de dollars grâce au soutien de plus de 45 investisseurs institutionnels. L’objectif de ce nouveau fonds ? Continuer d’accompagner les prochains leaders européens du digital, comme nous l’explique Omri Benayoun, General Partner du fonds Growth.
A quel type d’entreprise s’adresse ce second fonds ?
Omri Benayoun : Partech Growth II est destiné à accompagner des entreprises tech européennes dont la taille est déjà significative, c’est-à-dire qu’elles se situent au-delà des étapes de seed et de venture. Nous nous concentrons sur des profils qui réalisent plusieurs millions voire plusieurs dizaines de millions de chiffre d’affaires, et dont les équipes se comptent en plusieurs dizaines, voire en centaines d’employés. Partech Growth II accompagne déjà cinq entreprises en Europe, et l’objectif est de s’allier à 7 ou 8 entreprises supplémentaires pour des financements entre 20 et 70 millions d’euros.
Quels sont les principaux critères que vous recherchez dans une entreprise ?
Omri Benayoun : Quand on investit dans une entreprise, c’est avant tout pour prendre part à une aventure entrepreneuriale aux côtés des fondateurs, d’autant que nous restons sur une longue durée, en moyenne 4 à 7 ans. Chaque partenariat stratégique se noue avec la conviction que l’entreprise que nous allons soutenir précède une tendance profonde d’un changement de consommation, ou participe à dessiner une vision du futur qui résonne avec notre compréhension du monde et de ses évolutions. A ces deux points clés s’ajoutent des critères financiers liés à la croissance et la rentabilité.
Quelle place prend aujourd’hui le respect des critères ESG dans vos investissements ?
Omri Benayoun : La montée en puissance des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance a été identifiée très tôt au sein de Partech comme une thèse d’investissement des années à venir. Dès 2016, nous avons choisi de soutenir EcoVadis, une start-up qui est en train de devenir le leader mondial pour les évaluations ESG. Une prise de risque payante puisque les investisseurs, les régulateurs mais aussi les citoyens se tournent massivement vers les entreprises engagées sur ces questions.
Depuis la création du fonds Growth 1 en 2015, Partech s’est allié à 15 entreprises à haut potentiel. Qu’est-ce qui fait la spécificité de votre approche ?
Omri Benayoun : Lorsque vous accompagnez des entreprises qui croissent très vite, deux sujets s’imposent aux fondateurs et à vous, par effet de ricochet : le recrutement et le design de l’organisation. Notre rôle chez Partech, est de venir en soutien du management en proposant des talents, via notre réseau ou par l’intermédiaire des meilleurs chasseurs de tête, pour permettre aux entreprises de passer un cap. D’un point de vue pratique, lorsqu’un dirigeant est confronté à une question, nous le mettons en relation avec un CEO de notre groupe d’entreprises pour qu’il puisse se nourrir de la façon dont la situation a été appréhendée par d’autres et qu’il en tire la solution la plus adaptée à son contexte. L’entrepreneur est aux manettes chez Partech, et nous en support. Il n’y a pas de confusion des rôles.
Parmi les 5 entreprises soutenues par Growth II, sur laquelle souhaitez-vous attirer notre attention aujourd’hui ?
Omri Benayoun : Bien qu’encore jeunes, chacune des entreprises auxquelles Partech s’est associé démontre des capacités exceptionnelles. C’est le cas notamment de Rohlik, un service en ligne de livraison de courses alimentaires, lancé à Prague et qui intègre l’ensemble des opérations, de l’approvisionnement à la logistique du dernier kilomètre. Rohlik est devenue une licorne quelques mois après notre prise de participation, et ses perspectives de croissance sont très prometteuses. Après la Hongrie et la République Tchèque, l’entreprise a annoncé un vaste plan de développement européen, à commencer par l’Autriche et l’Allemagne.
A la lumière de votre expérience acquise au sein du fonds Growth I et maintenant Growth II, quels sont les enjeux auxquels est confronté le financement du Growth européen ?
Omri Benayoun : J’en vois deux principaux. Celui des talents, qui est un point de tension permanent dans les entreprises que nous accompagnons. Il y a un fort besoin de développeurs, de product managers dotés d’une très bonne compréhension des interfaces utilisateurs, mais aussi de commerciaux et de marketeurs formés à ces nouvelles méthodes. Pour que l’écosystème des start-ups continue de croître, il faut que le système éducatif suive, que cela soit par le biais de la formation initiale ou continue. D’un point plus financier, nous ne pouvons qu’appeler de nos vœux l’harmonisation du régime des stock-options au niveau européen. C’est par nature un outil ESG qui permet de partager le profit d’une entreprise avec tous ses employés, et en tant qu’investisseur, cela nous paraît indispensable. Pourtant, selon les pays, comme la Suède ou encore la Hollande, les règles fiscales y sont clairement défavorables et l’appréhendent comme un équivalent de salaire. Dans la bataille des talents qui se joue au niveau mondial, un régime favorable serait à la fois un atout pour les entreprises européennes et un facteur d’accélération de notre secteur.
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