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Les cryptomonnaies comme le Bitcoin ou l’Ether sont peu vertueuses en matière de consommation énergétique, car leur processus de fabrication génère un énorme gaspillage. En comparaison, les métaux précieux comme l’or ou le platine sont beaucoup plus sobres. Mais cela pourrait changer.
La monnaie a beau être virtuelle, son minage a, lui, un coût énergétique bien réel. De récentes études du site spécialisé Digiconomist ont ainsi calculé que l’activité liée au Bitcoin représentait l’équivalent de la consommation énergétique de l’Irlande ou de Hong Kong et émettait autant de CO2 qu’un million de vols transatlantiques.
Une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Sustainability a cette fois voulu comparer le coût énergétique du minage des quatre principales monnaies virtuelles par capitalisation (Bitcoin, Ether, Litecoin et Monero) pour un dollar en valeur par rapport aux autres métaux. Et la comparaison n’est pas très flatteuse pour les monnaies virtuelles. Miner un dollar de Bitcoin nécessite ainsi 19 millions de Joules (MJ), contre 6 MJ pour le platine ou 5 MJ pour l’or. Seul l’aluminium fait pire, avec 110 MJ (la production d’aluminium à partir de la bauxite est en effet très énergivore). Par comparaison, faire bouillir 10 litres d’eau de 20 °C à 100 °C requiert 3,5 MJ.
Le minage, un procédé qui génère un gros gaspillage d’énergie
Le minage de Bitcoin ou d’Ether ne nécessite pourtant aucune pelleteuse ou excavatrice. Mais le processus, qui consiste à générer des « hash cryptographiques », met en compétition des milliers d’ordinateurs à travers le monde, ce qui génère une énorme dépense énergétique pour un seul bloc. Le système incite ainsi à dépenser un maximum d’énergie : c’est celui qui aura réussi à effectuer le plus vite les calculs qui remporte la mise. En août 2018, 50 trillions de hash étaient ainsi générés chaque seconde sur le réseau. La difficulté du hash augmentant tous les 2.016 blocs, cela signifie qu’il faut effectuer de plus en plus de calculs pour miner un seul dollar de Bitcoin. Durant l’année 2016, le minage de Bitcoin avait ainsi nécessité 283 MW de puissance. En 2017, le chiffre avait grimpé à 943 MW et sur les six premiers mois de 2018, on en était déjà de 3.441 MW. Les chercheurs se sont pourtant basés sur une estimation beaucoup moins élevée que celle de Digiconomist, prenant en compte uniquement les puissances de calculs en watts, et non les coûts énergétiques impliquant le matériel comme le refroidissement des datacenters. Le chiffre pris en compte pour la valeur en dollar est celui de la moyenne sur la période étudiée (du 1er janvier 2016 au 30 juin 2018).
Les cryptomonnaies sont-elles vraiment des gouffres énergétiques ?
Le constat reste toutefois à tempérer. De plus en plus, des « usines » de minage s’installent dans des pays où l’énergie est produite à bas coût avec des énergies renouvelables (Islande, Canada…). Deuxièmement, le minage des métaux met en jeu d’autres problématiques environnementales (utilisation de produits chimiques, déforestation, pollution des sols…), non attribuables aux monnaies virtuelles. L’énergie nécessaire pour acheminer le métal n’a pas non plus été prise en compte. Troisièmement, la compétition (donc la consommation d’énergie) va mécaniquement diminuer au fur et à mesure que la récompense pour le minage va baisser. Enfin, les responsables des blockchains réfléchissent à de nouvelles manières de miner les cryptomonnaies. Les développeurs d’Ethereum expérimentent, par exemple, un mécanisme de « preuve de participation » appelé Casper, où seulement certains « validateurs » seront autorisés à concourir sous réserve d’une mise.
Ce qu’il faut retenir
- Le minage de cryptomonnaie est un processus plus énergivore que celui des métaux.
- L’aluminium est le seul métal dont la fabrication nécessite plus d’énergie que le Bitcoin.
- De futures améliorations pourraient diminuer la facture énergétique des cryptomonnaies.
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