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Le cœur de la haute joaillerie française semble vaciller entre Contemplation et Perspectives – deux noms qui évoquent des collections de Maisons de la Place Vendôme. Des mots qui sonnent dans le monde de la haute joaillerie Made in France comme l’annonce de nouvelles pistes créatives. Comme la promesse d’un voyage inédit au pays de l’émerveillement.
Aucun doute, la joaillerie française a choisi de se réinventer en 2020. Cette année, qui s’est révélée sans doute celle de tous les dangers, marque le monde feutré de la haute joaillerie française comme un moment de révélation. Imaginées depuis plusieurs mois, voire plusieurs années par les directeurs artistiques de ces Maisons, les collections dévoilées avec parcimonie – du fait des nécessaires précautions sanitaires à respecter – auraient mérité une exposition au grand jour.
Contemplation
La grande surprise est venue du côté de Boucheron et de Claire Choisne, directrice des créations de la Maison. Pour sa nouvelle collection de haute joaillerie Contemplation, elle a d’illustré la beauté d’une Nature et d’un monde fugaces à travers 67 pièces uniques empreintes d’une poésie absolue. Contemplation forme l’ensemble de haute joaillerie le plus personnel, jamais créé par cette créatrice inspirée, qui a pris le temps nécessaire pour trouver les solutions techniques aux pièces qu’elle avait imaginées. Elle a choisi de travailler les codes de Boucheron à l’aune d’une approche quelque peu sensorielle. Une matière aérienne qui attrape des fragments d’étoiles, un collier en apesanteur où bruisse une nuée d’oiseaux et de diamants, et un sautoir en titane sont de véritables talking pieces.
Le collier et la manchette Goutte de Ciel représentent les créations les plus spectaculaires et les plus novatrices. Elles enferment un matériau mystère, dont la couleur varie selon la lumière. Composé de 99,8 % d’air et de silice, c’est une matière particulière que la NASA utilise dans l’espace pour capter les poussières d’étoiles. Cet aérogel a été encapsulé dans une coque en cristal de roche endiamanté, suspendue à un tour de cou également en cristal de roche et diamant, ou bien, dans un bracelet-manchette pavé de diamants. Clin d’œil au design du premier parfum de Boucheron, un autre bracelet-manchette baptisé Murmure d’Etoiles reprend cette même forme. Il arbore une tanzanite cabochon de 150,51 carats, du verre aventuriné et des diamants sur or blanc.
Autre réalisation remarquée, le collier Fenêtre sur Ciel, réalisé en mailles de titane et souple comme une étoffe. À sa surface, Claire Choisne a dessiné une voûte de nacre orageuse où passent des nuages de diamants rehaussés d’une laque ardoise appliquée à l’aérographe. Au centre, une tanzanite en pain de sucre de 35 carats attire le regard.
Quant au collier Nuage en Apesanteur, il qui se compose de près de 10 000 tiges tremblantes en titane, au bout desquelles sont greffés 4 018 diamants et des billes de verre simulant les gouttelettes. Boucheron a fait appel à un programmateur qui a créé un algorithme pour donner vie à ce cumulus unique et figurer un tour de cou à la légèreté infinie.
[Sur]Naturel
Du côté de Cartier, c’est une nature libérée du réel qui prend vie dans la ligne dévoilée par la Maison de la Rue de la Paix et baptisée [Sur]Naturel. Une voie semble tracée au-delà de la figuration, jusqu’à une certaine abstraction. Cartier s’affranchit d’une partie des codes classiques de la haute joaillerie traditionnelle, sans toutefois traverser le Rubicon. Si nous sommes invités à entrer dans le surnaturel, nous ne sommes pas totalement perdus : faune et flore nous accompagnent, restent familières.
Comme toujours, la collection [Sur]Naturel s’appuie sur des pierres d’exception, mises en scène en majesté ou associées de manière inattendue. Les plus précieuses – diamants, émeraudes et saphirs – côtoient les pierres fines ou dures – opale et kunzite, corail et aigue-marine, béryl et quartz.
Sur le collier Hemis, les jeux de couleur des opales contrastent avec une kunzite taille coussin de 71,08 carats, et les diamants roses et blancs taille brillant. Les pierres révèlent leur éclat sur le collier Gharial, orné de 20 émeraudes octogonales de Zambie et de diamants tailles tapers, carrée, brillant. Avec le collier Tillandsia, la transparence devient art : deux béryls verts ovales d’un poids total de 163,97 carats sont déposés comme en lévitation sur une résille de diamants, créant des effets de profondeurs qui se poursuivent jusque dans le cristal du quartz rutile. Le collier arbore aussi des diamants taille poire yellow, orange ou bruns, des diamants jaunes et blancs.
Parmi ces pièces joaillières, la montre Panthère Tropicale est réalisée avec des aigues-marines et tourmalines bleues taillées en octogones, entourées de plaques de corail. D’une grande délicatesse, la taille du corail constitue en soi un exploit avec cette matière qui peut à tout moment se briser. Ici, la difficulté est accrue par le choix d’un motif de cannelures rayonnant.
Perspectives L’architecture est la source d’inspiration de la collection Perspectives
réalisée par l’atelier de haute joaillerie de Chaumet. Les virtuosités emblématiques de la Maison y sont réinterprétées à travers ce parti-pris. Notamment, l’art de la construction est mis au service d’une impression de légèreté. Le fil couteau, technique signature faisant disparaître le métal pour sublimer les pierres, structure des créations aux volumes aériens, véritables résilles joaillières. Ailleurs, des pierres de centre semblent flotter en lévitation. Cette collection propose également des créations inspirées des édifices évolutifs, au travers de bijoux transformables : diadème à construire ou à déconstruire, bague modulable, etc. L’or souligne des pierres extraordinaires – émeraudes de Colombie, saphirs birmans, opales d’Australie –, sélectionnées pour leur rareté et la richesse de leur teinte.
Pièce maîtresse de la parure Skyline, un collier d’or jaune en cascade, serti d’émeraudes et de diamants, se termine par une émeraude de Colombie de 16,06 carats. Autre pièce spectaculaire, une bague sertie d’un exceptionnel diamant taille Asscher de 7,34 carats, certifié D FL type IIa. A noter aussi les bagues Lux, qui mettent en lumière une opale d’Australie aux feux envoûtants ou un dôme de corail peau d’ange aux tonalités tendres. Des cercles de gemmes entourent chaque cabochon central : perles de lapis-lazuli, diamants carrés, cabochons de saphir, grenats tsavorites, grenats mandarins ou aigues-marines taille baguette.
Pierres de caractère
Emeraude, rubis et diamants sont les pierres que Van Cleef & Arpels a choisi de célébrer dans sa ligne Pierres de caractère. Ces nouvelles pièces de haute joaillerie sont inspirées par des parures ayant appartenu à de grandes clientes de la Maison. Des lots rares de pierres précieuses acquis par la Maison Van Cleef & Arpels lui ont permis d’imaginer de nouveaux joyaux de haute joaillerie, dont trois pièces rendant hommage à des bijoux iconiques de clientes emblématiques.
Le collier Merveille d’émeraudes fait écho à une pièce phare du patrimoine de la Maison : la collerette de la princesse Faiza, datée de 1929 et ornée de dix émeraudes pendeloques suspendues à une monture sertie de diamants. Le collier d’aujourd’hui totalise 70,40 carats, avec cinq émeraudes de Colombie taillées en poires allongées qui ponctuent des rubans de diamants ronds, tailles baguette et triangle. Il se prête à différentes transformations : porté court ou long, émeraudes détachables pour être suspendues aux boucles d’oreilles ou remplacées par des diamants taille poire.
Le bracelet Rubis en scène est un hommage au joyau fétiche de Marlene Dietrich, qu’elle porta notamment dans le film Le Grand Alibi d’Alfred Hitchcock. Ce bracelet Jarretière, créé par Van Cleef & Arpels et acquis par l’actrice en 1937, se compose de grandes boucles serties de rubis et de diamants. Il est réinterprété à travers une manchette parée de 72 rubis birmans totalisant 84,74 carats taille coussin. La structure ajourée en or blanc est sertie de diamants ronds, carrés et taille baguette.
Quant aux boucles d’oreilles Tendresse étincelante, elles s’inspirent de celles qu’Aristote Onassis a offertes en 1968 à Jacqueline Kennedy-Onassis en cadeau de mariage. Ces pendants étaient ornés de deux rubis cabochons. Tandis que la création 2020 se termine par des diamants taille poire détachables totalisant 20,21 carats : deux pierres issues du même brut et d’une pureté Flawless.
Carine LOEILLET
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