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La jeune société Exclusible fêtera, à la fin de l’année, ses six mois. Ses premiers pas sont autant de pas de géants, qui ont amplement fait impression dans les univers croisés des investisseurs, des entrepreneurs, auprès des acteurs du luxe et des amateurs de NFT. Thibault Launay est, depuis son enfance, collectionneur dans l’âme. Avec sa start-up, il collectionne désormais les NFT et les succès, et la tendance ne semble pas prête de s’inverser. Bien au contraire ! Après une première levée de fonds en août 2021, grâce à laquelle Exclusible a rassemblé 2.2 millions d’euros, après une vente de 3000 NFT pour 2.4 millions de dollars en 48 heures seulement, le jeune entrepreneur s’est lancé le défi d’une nouvelle levée pour mener encore plus loin ses ambitions. Pour Yalayolo Magazine, Thibault Launay revient sur son parcours, son attrait pour ce monde en éclosion des NFT et dévoile ses projets de développement dans l’univers privilégié des marques de luxe.
Quel a été votre parcours professionnel jusqu’à Exclusible ?
Thibault Launay : J’ai été salarié seulement six mois dans ma vie. Je suis entrepreneur depuis l’âge de 22 ans. J’ai besoin de me sentir libre ; c’est ce qui me convient et ce que je recherche dans l’entrepreneuriat. Je ne veux pas me limiter ! Avant Exclusible, j’étais entrepreneur et investisseur. Je me souviens d’une personne qui, à l’occasion du premier Web Summit de Lisbonne, il y a cinq ans maintenant, m’avait asséné, alors que je lui disais être entrepreneur et investisseur, que je ne pouvais pas être les deux et que je devais choisir. Non, j’avais l’envie de faire les deux et rien ne m’en aurait empêché. J’ai ainsi investi dans une dizaine de start-ups, et me suis impliqué à leurs côtés. Je me suis tout de même rendu à cette évidence : je suis meilleur comme entrepreneur que comme investisseur. En effet, un investisseur peut accompagner, mais il ne doit pas trop intervenir. Quand les rôles sont mal définis, les problèmes arrivent. Cette expérience d’investissement m’a permis de réaliser que la meilleure façon pour moi d’être totalement libre dans mes décisions, c’était de créer ma société. C’est ce que j’ai fait.
Comment êtes-vous arrivé aux NFT ?
Depuis que je suis enfant, je collectionne de nombreux objets. J’ai collectionné des timbres, des pièces, des cartes de Pokémon, puis de l’art, des montres. Je suis allé naturellement vers les collections de NFT, avec, d’abord, des cartes de foot, terrains de foot, puis de tout. Je passais mes journées à acheter des NFT. Au fur et à mesure a germé l’idée de creuser et d’en faire, professionnellement, quelque chose. Exclusible est née de ma passion pour la collection.
Le sujet des NFT est récent et reste relativement méconnu du grand public. Quels sont vos arguments pour expliquer l’intérêt des NFT ? Que conseillez-vous ?
Le NFT est un produit ou une expérience digitale enregistrée sur la blockchain : une photo, une vidéo, un texte. On l’acquiert comme on acquiert un objet de collection, à la seule différence que celui-ci est virtuel. Un timbre, par exemple, s’abime ; on ne sait pas combien il vaut réellement ; on peut le perdre ; il est compliqué de le revendre… Au contraire, un NFT se vend facilement, même au bout du monde ; il ne se détériore pas ; il contient en lui toutes les informations depuis sa création.
Les personnes qui veulent acquérir des NFT doivent avoir conscience qu’il s’agit d’un investissement peu liquide, donc qu’il faut avoir un horizon de temps de six mois minimum. Il faut aussi réfléchir à la question de l’utilité de ce NFT et de ce qu’il sera possible d’en faire.
Exclusible affiche l’ambition de construire l’avenir du luxe. Pouvez-vous nous en dire plus ?
La part du numérique dans notre manière de consommer a énormément évolué en 20 ans. Personne n’aurait parié sur les changements qui se sont opérés. Ainsi, dans les années 2000, aucune marque n’aurait misé sur le succès de plateformes comme NET-A-PORTER. On pensait qu’il était impossible de vendre du luxe sur le web, mais des initiatives ont su montrer le contraire. De même pour un projet comme Vestiaire Collective, auxquels peu de gens croyaient : on n’imaginait pas qu’il y avait un marché en ligne pour le luxe de seconde main. Et pourtant… Aujourd’hui, dans l’univers Web 3, l’internaute a la possibilité d’être propriétaire d’objets virtuels. À cela s’ajoute qu’il passe en moyenne huit heures par jour sur son écran. C’est devenu habituel pour lui de dépenser de l’argent pour des objets physiques, puis pour bénéficier d’une expérience digitale, de se connecter à des metaverses. Les mondes digitaux et physiques se rejoignent, s’entrecroisent… L’imbrication de ces mondes est aujourd’hui effective. Elle le sera aussi dans le luxe et ses univers. Nous proposons des NFT selon les typologies de produits – mode, joaillerie, beauté, montres, supercars – et créons des expériences ou avantages applicables, selon leur nature, dans la vie digitale ou physique.
Pouvez-vous nous donner un exemple des possibilités offertes par les NFT dans un secteur du luxe ?
Prenons d’exemple d’une voiture de luxe. Le possesseur d’un NFT de la marque automobile pourra bénéficier de différents avantages : l’utiliser dans un jeu de course, en conduire un modèle dans une session spéciale, avoir accès à des forums exclusifs, être prioritaire dans son achat d’un modèle… Les avantages dans la vie physique et virtuelle se superposent. Utiliser des NFT peut être un moyen de révolutionner la carte de membre, de lui donner une tout autre dimension.
Quels sont, à ce jour, vos plus gros succès avec Exclusible ?
Mon plus gros succès est d’avoir réussi à réunir une équipe aux profils variés. J’aime travailler en équipe, et c’est quelque chose qui a compté pour moi, au moment d’entreprendre. J’ai à mes côtés des collectionneurs de NFT comme Pierre Guigourese ou Romain Girbal, Olivier Moingeon qui a une expérience de 20 ans dans le milieu du luxe, et un formidable CTO (chief technology officer), Artur Ferreira, qui est également fondateur de la plateforme UTrust. Je peux aussi citer ce succès clé : nous avons réussi à vendre 3000 NFT pour 2.4 millions de dollars en 48 heures. Nous voulions montrer aux marques notre capacité à vendre nos propres NFT alors que nous n’étions pas un nom connu du grand public. Nous avons conçu nos NFT comme une carte de membre VIP Exclusible. Quand nous annoncerons le lancement de NFT de marques de luxe, les possesseurs de NFT Exclusible bénéficieront d’un droit exclusif ou prioritaire d’achat. Et ce n’est qu’un avantage parmi d’autres !
Quels sont vos prochains défis ?
Nous parlons maintenant avec une cinquantaine de marques. Notre priorité est de signer de grands noms du luxe. Nous pouvons déjà dévoiler deux noms prestigieux : l’horloger Louis Moinet et le joailler Amadeo. Nous avons créé pour chacun d’eux des concepts NFT spécifiques, pour leur permettre de cibler de nouvelles audiences et d’avoir accès à des développements innovants.
Nous venons également d’annoncer notre arrivée dans le metaverse Sandbox. Nous allons construire un magasin Exclusible, qu’il sera possible de visiter, où seront mis en vente des produits digitaux, qui ouvrira les portes d’événements… Nous augmenterons, dans les mois à venir, notre présence dans ces mondes virtuels, pour démontrer, concrètement, l’intérêt réel que représentent les NFT.
Les investisseurs comme les marques observent Exclusible avec la plus grande attention. S’il est difficile de prédire l’avenir, Thibault Launay n’a pas hésité à se lancer dans le monde de demain, tel qu’il le perçoit. Comme il le dit lui-même, qui aurait cru qu’on achèterait du luxe sur un site web ? Qui aurait imaginé que plus de la moitié des histoires d’amour commenceraient sur une application de rencontre ? Qui aurait pensé qu’un métaverse comme Roblox accueillerait, aux États-Unis, plus de 40 millions d’utilisateurs par mois ? Ce n’est qu’un début, et Exclusible n’est déjà plus sur la ligne de départ. La start-up court loin devant !
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Yalayolo Magazine