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Pour supprimer les décalages entre l’image et le doublage, une start-up américaine vient de développer un nouvel outil basé sur les deepfake.
Parmi les cinéphiles, il y a deux équipes : ceux qui préfèrent regarder un long-métrage en VF pour ne pas avoir à lire les sous-titres et ceux qui exècrent les décalages entre la voix du comédien de doublage et celle de l’acteur original. Une start-up pourrait avoir développé la technologie pour réconcilier les deux camps. L’entreprise AI Flawless prétend avoir trouvé la solution à cette barrière linguistique, qui empêche encore aux spectateurs de profiter d’un long-métrage en langue étrangère de la meilleure manière possible. Selon eux, le Deepfake pourrait permettre de synchroniser la bouche d’un acteur, en plusieurs langues.
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le terme deepfake, il s’agit d’une technique de synthèse multimédia reposant sur l’intelligence artificielle. Elle permet de superposer des fichiers vidéos existants pour par exemple remplacer le visage d’un personnage, avec celui d’un autre. C’est grâce à cette technologie que des internautes ont réussi à créer une nouvelle version d’Indiana Jones, avec Chris Pratt dans la peau du célèbre aventurier.
La technologie développée depuis plus de trois ans par Flawless se concentre sur la bouche des acteurs. Elle utilise d’abord les images en voix originale et y ajoute les mouvements de la bouche du comédien de doublage. Ensuite, les deux images sont superposées l’une à l’autre pour permettre de créer des nouveaux mouvements labiaux chez l’acteur. Ensuite, Flawless propose une nouvelle séquence parfaitement (ou presque) synchronisée. Dans une vidéo, l’entreprise dévoile le résultat est, c’est assez bluffant. Alors bien évidemment, on n’évite pas les quelques bugs à certains moments, notamment quand le personnage hausse la voix, mais c’est déjà une révolution en soi. Le fondateur de Flawless, Nick Lynes s’est d’ailleurs réjoui de cet exploit. “Quand quelqu’un regarde cette séquence doublée, il n’est pas secoué par un mot discordant ou un mouvement de bouche mal synchronisé.” Il précise néanmoins que l’expérience n’a pas pour vocation de transformer complètement la séquence. “ Il s’agit de conserver les performances et le style d’origine.”
Aider les plateformes dans leur conquête du monde
Le but des plateformes de streaming comme Netflix ou Disney+ est très clair : s’imposer sur tous les marchés, coûte que coûte. Mais la barrière de la langue reste encore un frein dans ce développement. Il faut dire que tous les spectateurs ne sont pas prêts à regarder une œuvre dans sa version originale et que l’absence d’un doublage efficace peut en rebuter plus d’un. En utilisant ces outils, les géants de l’industrie pourraient se tracer une voie royale dans tous les pays du globe, en misant sur des productions étrangères pour séduire les plus réticents. Comme le note Le Wallstreet Journal, le marché américain du streaming étant saturé, les perspectives d’évolution des plateformes se trouvent désormais au-delà des frontières américaines. Si cette croissance s’accompagne par la création de séries et films dans les pays étrangers, comme avec Lupin en France, le large catalogue de Netflix a aussi de solides arguments pour conquérir un nouveau marché. Avec le deepfake, pour un prix bien plus réduit que celui nécessaire à un remake, des services de streaming comme Netflix, Disney+, et même Amazon Prime Video, pourraient en théorie proposer une expérience drastiquement améliorée dans tous les pays.
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