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Les géants du numérique américains tentent de tirer les leçons de l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine. Moins d’un mois après son passage devant le Congrès américain, aux côtés de Google et Twitter, Facebook a annoncé la création d’un outil pour permettre à ses utilisateurs de savoir s’ils avaient été exposés à des contenus sur Facebook ou Instagram mis en ligne par des acteurs russes afin d’influencer l’opinion entre janvier 2015 et août 2017, soit la période couvrant l’élection présidentielle américaine.
Lancé d’ici la fin de l’année, cet outil permettra aux utilisateurs de savoir, sous la forme d’un tableau, s’ils ont «aimé» ou «suivi» des pages ou comptes de l’Internet Research Agency, une usine à trolls russe. Cette organisation est connue pour ses campagnes de propagande en ligne en faveur du Kremlin.
Devant le Congrès le 6 septembre dernier, Facebook avait admis l’existence de preuves mettant en cause des comptes liés à l’Internet Research Agency. «Il est important que les gens comprennent comment des intervenants étrangers ont tenté de semer la division et la méfiance en utilisant Facebook avant et après l’élection américaine de 2016», a expliqué Facebook pour justifier la création de son outil. Ce dernier est également la première réponse de la firme de Mark Zuckerberg aux accusations du Congrès, qui affirme que Google, Facebook et Twitter ont permis la diffusion de contenus desservant les intérêts de la Russie.
150 millions d’utilisateurs sur Facebook et Instagram touchés par la propagande russe
Fin octobre, Facebook avait dévoilé que jusqu’à 126 millions d’utilisateurs américains du réseau social avaient pu voir entre juin 2015 et août 2017 près de 80 000 publications politiques mises en ligne par des comptes liés à la propagande russe. Ces derniers ont également posté 120 000 publications sur Instagram, qui ont été vues par 20 millions d’utilisateurs. Au total, ce sont donc 150 millions de personnes qui ont été touchées par la propagande russe sur Facebook et Instagram.
Facebook n’est pas la seule entreprise à avoir été affectée par ces manoeuvres. Google avait aussi dévoilé fin octobre des informations sur la manière dont ses services avaient été instrumentalisés par la Russie. La firme de Mountain View avait ainsi révélé que des comptes liés aux intérêts russes avaient mis en ligne 1 108 vidéos, représentant 43 heures de contenu, sur YouTube, qui ont cumulé au total 309 000 vues aux États-Unis entre juin 2015 et novembre 2016. Google a également précisé que des comptes liés à l’Internet Research Agency ont dépensé 4 700 dollars pour diffuser des publicités via sa régie. Il y a quelques semaines, Google et Facebook ont rejoint le «Trust Project», qui vise à lutter contre la désinformation sur Internet. Cette initiative est également soutenue par Twitter et Microsoft.
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Yalayolo Magazine