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Pandora Papers | Parmi les chefs d’État mis en cause dans les Pandora Papers, l’on trouve le roi Abdullah II de Jordanie (ci-dessus), l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair ou encore le Premier ministre pakistanais Imran Khan. | Source : Getty Images
PANDORA PAPERS | Des centaines de dirigeants mondiaux, d’hommes politiques, de milliardaires et de célébrités ont utilisé des comptes bancaires offshores secrets ainsi que des sociétés-écrans pour dissimuler des milliards de dollars aux autorités fiscales de leur pays. Cette enquête, baptisée « Pandora Papers » et menée par 150 médias issus de 117 pays, rappelle le scandale des « Panama Papers » en 2016.
Les Pandora Papers ont révélé que des conseillers ont aidé le roi Abdallah II de Jordanie à créer au moins trois douzaines de sociétés-écrans entre 1995 et 2017, permettant ainsi au monarque d’acheter 14 maisons d’une valeur de plus de 106 millions de dollars aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Le Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, aurait utilisé des sociétés-écrans pour acheter secrètement un château de 22 millions de dollars à Mougins, dans l’arrière-pays de Cannes. Cette révélation n’intervient pas au meilleur des moments pour l’homme politique tchèque. En effet, à quelques jours des élections législatives en République-Tchèque, ce scandale pourrait coûter cher à Andrej Babiš, qui se présente comme un rival populiste de l’élite européenne.
Toujours selon les Pandora Papers, l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, et son épouse, Cherie Blair, ont évité de payer des taxes foncières sur un immeuble de bureaux londonien. En 2017, le couple acquiert ce bien, d’une valeur de 8,8 millions de dollars, en achetant des parts dans une société des îles Vierges britanniques qui appartient à la famille du ministre de l’Industrie et du Tourisme de Bahreïn, Zayed bin Rashid Alzayani, également propriétaire de l’immeuble londonien.
L’enquête révèle que plusieurs membres du cabinet et du cercle restreint du Premier ministre pakistanais, Imran Khan, auraient dissimulé des millions de dollars aux autorités fiscales par le biais d’un ensemble de sociétés et de trusts offshores. Ces révélations pourraient s’avérer très embarrassantes pour Imran Khan, qui avait fait campagne à la tête d’un parti réformateur s’appuyant sur un programme de lutte contre la corruption.
Les Pandora Papers révèlent également que la famille Aliyev, au pouvoir en Azerbaïdjan, a utilisé plusieurs sociétés offshores pour acheter près de 540 millions de dollars de biens immobiliers à Londres. L’une de ces propriétés, d’une valeur de 91 millions de dollars, a été revendue au Crown Estate (Domaine de la Couronne ou Domaine royal, NDLR), une révélation qui a entraîné l’ouverture d’une enquête par le Domaine royal.
Alors qu’un grand nombre de sociétés fictives et de comptes offshores présumés sont situés dans les îles Vierges britanniques, aux Seychelles, à Hong Kong ou encore au Belize, le Washington Post indique que les « révélations les plus troublantes pour les États-Unis » concernent l’implication de certains États américains dans l’économie offshore. Selon le Washington Post, le Dakota du Sud, le Nevada ainsi que d’autres États ont adopté des lois sur le secret financier qui rivalisent avec celles de plusieurs paradis fiscaux tristement célèbres. Les Pandora Papers montrent qu’un ancien vice-président de la République dominicaine a monté plusieurs trusts dans le Dakota du Sud pour y stocker sa fortune personnelle et ses actions dans l’un des plus grands producteurs de sucre dominicain.
L’enquête révèle également que Svetlana Krivonogikh, qui serait une ancienne maîtresse du président russe Vladimir Poutine et la mère de sa fille de 18 ans, a acheté un appartement de 4,1 millions de dollars à Monaco quelques semaines seulement après son accouchement en 2003. Selon les révélations des Pandora Papers, Svetlana Krivonogikh possède une société-écran dans les îles Vierges britanniques et elle a eu recours à une société de services financiers de Monaco qui travaillait parallèlement pour un ami milliardaire de Vladimir Poutine. La liaison présumée entre le président russe et l’ancienne femme de ménage a été rapportée pour la première fois par le média russe Proekt l’année dernière. Le journal d’investigation a découvert que Svetlana Krivonogikh avait amassé un important portefeuille d’actifs en Russie. Dans plusieurs interviews, la fille de l’ancienne femme de ménage a alimenté les rumeurs selon lesquelles Vladimir Poutine serait son père. Elle a par ailleurs tiré profit de sa notoriété croissante sur les réseaux sociaux. D’après les enquêtes menées par Proekt, aucun père n’est mentionné dans les documents officiels russes de Rozova Krivonogikh, mais son deuxième prénom est « Vladimirovna », ce qui signifie « fille de Vladimir ».
Réagissant aux révélations des Pandora Papers, Oxfam International, un consortium britannique d’organisations caritatives, a déclaré : « C’est là que se trouvent les hôpitaux manquants. C’est là que se trouvent les salaires de tous les enseignants, pompiers et fonctionnaires supplémentaires dont nous avons besoin. Chaque fois qu’un politicien ou un chef d’entreprise affirme qu’il n’y a pas d’argent pour payer les dégâts climatiques et financer l’innovation, pour avoir davantage d’emplois et de meilleure qualité, pour redresser équitablement l’économie après la crise du covid, pour fournir davantage d’aides à l’étranger… ils savent où chercher ». Oxfam a également indiqué que les paradis fiscaux coûtent aux gouvernements du monde entier 427 milliards de dollars chaque année.
Article traduit de Yalayolo Magazine US – Auteur : Siladitya Ray
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