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Elles veulent installer des œuvres à la fois éphémères et permanentes, mouvantes, changeantes, hypnotiques… Qu’elles varient au fil des heures ou des jours. Qu’elles interpellent et provoquent le débat. Qu’elles brisent la glace. Qu’elles insufflent la vie à un lieu, qu’il soit lieu de passage, lieu de réception ou lieu de travail. Elles aspirent à remettre l’art au cœur du quotidien. À donner à une nouvelle génération d’artistes, qui s’exprime par le numérique, une visibilité inégalée. Elles, qui portent fièrement ces énormes défis, ce sont Laurie Bonin et Julie Corver, les fondatrices d’ARTPOINT. Les deux entrepreneuses, passionnées d’art, ont rêvé une entreprise où elles seraient au service des artistes et inviterait l’art là où il est destiné, par essence, à être : à portée de tous.
Vincent Daffourd : Laurie, Julie, pouvez-vous retracer, en quelques mots, votre parcours ?
Laurie : Je suis passionnée de théâtre et de photographie depuis mon plus jeune âge. Mon goût pour l’art s’est développé au fil des années, grâce à des rencontres et des expositions qui ont touché ma sensibilité. Mes études m’ont cependant amenée vers quelque chose de plus terre à terre : le management. À HEC, j’ai découvert les joies de la finance, de la comptabilité, du marketing. Heureusement, j’ai également eu la chance de m’initier au monde de l’entrepreneuriat, et j’ai été marquée par les témoignages d’entrepreneurs passionnés. J’ai vu dans l’entrepreneuriat une opportunité de réunir mes passions. C’est donc tout naturellement qu’en dernière année de master « Entrepreneurs », en rencontrant Julie, elle-même férue d’art et juriste en droits d’auteur, un pont a été établi : entreprendre dans le secteur de la culture.
Julie : À la suite de passionnantes études et expériences en droit de la propriété intellectuelle et en droit du marché de l’art à l’Université de la Sorbonne, je suis partie plusieurs mois arpenter les routes d’Amérique du Sud. Ce voyage a fait ressurgir en moi une envie profonde d’entreprendre ; les liens entre le voyage et l’entrepreneuriat s’avéraient soudainement évidents. Quelques semaines plus tard, je rejoignais le Master « Entrepreneurs » à HEC. J’eus la chance d’y faire une très jolie rencontre : celle de mon associée Laurie. Dès les premiers jours, j’ai voulu unir mes deux passions que sont l’art et le voyage. Très vite, Laurie et moi-même avons souhaité allier nos compétences pour apporter l’art où on ne l’attend pas et promouvoir la création artistique.
Comment est né ARTPOINT ?
Julie : Une première envie donc : entreprendre dans la culture et dépoussiérer le monde de l’art, parfois trop conservateur ! Un constat immédiat : le succès fulgurant de toutes les expositions qui mêlaient art et nouvelles technologies. En 2018, l’Atelier des Lumières avait dépassé le million de visiteurs en quelques semaines avec son spectacle dédié à Gustave Klimt. La même année, l’exposition du Team Lab à La Villette figurait dans le top 5 des expositions les plus visitées à Paris. Ce médium interpelle, fascine, et procure des émotions nouvelles ! Nous avons tout de suite su qu’il y avait une réelle opportunité à saisir. Nous avons commencé par rédiger une thèse sur le marché de l’art numérique, afin de mieux comprendre ses tenants et aboutissants.
Laurie : En parallèle, nous avons observé que la plupart de nos lieux de vie cherchaient à se transformer avec, comme mots clés, l’expérience et le digital. Les hôtels, bousculés par la concurrence de plateformes comme Airbnb, promettent aujourd’hui toujours plus de services. Ils veulent marquer les esprits en suscitant l’émotion par le biais d’une stratégie « look and feel » différenciante. Les centres commerciaux, perturbés par la montée en puissance du e-commerce, souffrent d’une désaffection du public et sont en quête de nouveaux motifs de visite. Les bureaux d’entreprise, de leur côté, deviennent des lieux d’inspiration où les collaborateurs se retrouvent pour échanger et être créatifs. Nous avons tout naturellement décidé de sortir cet art émotionnel et expérientiel par essence de l’espace cloisonné des musées pour l’apporter à son public dans des lieux qu’il fréquente au quotidien.
Julie : Aujourd’hui, nous représentons plus de 200 artistes numériques internationaux et avons constitué un catalogue de plus de 1800 œuvres à diffuser directement sur écran. Nous réalisons également des commandes à la demande de clients sur des projets mêlant art et technologies. Art interactif, art immersif, projection mapping : la grande diversité des savoir-faire présents chez ARTPOINT est le reflet de la richesse de ce courant artistique aux multiples facettes.
Pourquoi avez-vous choisi de démocratiser l’accès à l’art ?
Laurie : L’art est plus qu’essentiel à nos vies. Il améliore le bien-être, développe la créativité et est vecteur de lien social. Cependant, se déplacer dans un musée est la combinaison de plusieurs facteurs fortuits : être disponible, informé, géographiquement proche d’un lieu de culture. Il était pour nous indispensable de penser de nouveaux lieux d’exposition, des lieux où la rencontre avec l’art est faite de manière décomplexée, pour surprendre un large public et apporter une nouvelle audience aux artistes numériques. Aujourd’hui, nous recréons des expériences dignes de musées digitaux dans des espaces qui n’avaient pas vocation à accueillir de l’art, mais qui voient dans ARTPOINT une possibilité de rendre les espaces inspirants, chaleureux et modernes.
Julie : L’art numérique est un excellent vecteur de démocratisation ! D’abord visible dans les festivals, l’art numérique cherche les grands espaces, la rencontre avec son public, et se veut accessible. Le numérique comme outil de production procure des émotions nouvelles et offre au spectateur une expérience à la fois immersive et interactive. Il soulève des interrogations en lien avec nos préoccupations actuelles. Comment se passer du regard des artistes sur le monde dans lequel nous vivons ? Le numérique comme outil de diffusion ouvre également un accès large à la culture, dans la mesure où il permet aux œuvres d’éclore n’importe où, directement sur écran, et de s’exporter aux quatre coins du monde.
Qu’apporte l’art digital aux espaces que vous investissez ?
Laurie : Avec Julie, nous sommes convaincues que seule l’émotion marque les esprits ! L’art enrichit largement un espace, en lui apportant un supplément d’âme. Il place le spectateur dans un état de contemplation, de bien-être. Il instaure des opportunités d’échange et de partage grâce à son effet brise-glace. De plus, l’art digital ajoute à l’expérience un caractère innovant et hypnotique. Le public est fasciné par l’art vidéo pour son côté dynamique et souvent très esthétique.
Julie : Le digital facilite également un renouvellement permanent des œuvres, pour s’adapter aux tendances et surprendre chaque jour le public avec des artistes aux inspirations et aux savoir-faire variés. Tous les mois, nous proposons à nos clients l’accès à une nouvelle curation artistique, s’inscrivant parfaitement dans leurs considérations. Seul un support digital permet une telle flexibilité !
Quelles sont vos relations avec les artistes ? Comment soutenez-vous le développement de l’art digital ?
Julie : Les plus grands artistes numériques du moment soutiennent le projet depuis ses débuts, car nous avons très vite compris leurs enjeux. Nous représentons des artistes du monde entier, provenant de plus de trente-cinq pays. Nous remercions d’ailleurs nos artistes pour leur confiance. Ils sont notre source d’inspiration au quotidien.
Laurie : ARTPOINT trouve à ces artistes numériques de nouveaux lieux d’exposition. L’intérêt pour eux est double puisque nous leur permettons de bénéficier d’une visibilité accrue ainsi que de revenus supplémentaires. Nous souhaitons propulser une jeune génération d’artistes et promouvoir la création numérique, en multipliant les points de rencontre entre les œuvres de ces talents et leur public.
La galerie numérique ARTPOINT a de beaux jours devant elle. Elle a su repenser l’art et sa mise en scène, pour une expérience totalement renouvelée. Elle fait le lien entre les entreprises et les artistes, pour des projets personnalisés, des créations originales et des expérimentations vertueuses pour toutes les parties. L’art étonne, l’art rassemble, l’art rend heureux… L’art est accessible. Qui s’en passerait ?
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Yalayolo Magazine