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Si Uber connaît des déconvenues fracassantes en Asie, en témoignent ses échecs face à l’Indonésien Go-Jek et le géant chinois Didi Chuxing, la firme américaine mise sur l’Inde, l’Afrique et le Moyen-Orient pour reprendre du poil de la bête. C’est dans cette dernière région que la plateforme de VTC est proche d’un accord qui pourrait lui octroyer une domination sans partage au Moyen-Orient. Uber serait en effet en pourparlers avec Careem, son concurrent basé à Dubaï, selon Bloomberg, qui cite des sources proches du dossier. Aucune décision finale n’a été prise pour l’instant mais un rachat pour 2 à 2,5 milliards de dollars est évoqué.
Si le processus d’acquisition va à son terme, cela viendra concrétiser des discussions préliminaires entamées en juillet entre les deux sociétés pour associer leurs services au Moyen-Orient via la création d’une coentreprise. Selon l’agence de presse économique, Uber souhaitait détenir plus de la moitié de de cette joint-venture et évoquait déjà l’idée d’un rachat de Careem. Cette alliance permettrait ainsi de mettre fin à une rivalité très coûteuse dans la région.
Uber se renforce en vue de son IPO
De plus, ce rapprochement mettrait Uber dans de meilleures conditions avant son entrée en Bourse prévue pour l’année prochaine. Au deuxième trimestre, Uber a concédé une perte nette de 891 millions de dollars, contre 1,1 milliard de dollars à la même période en 2017. La perte est toutefois plus importante comparée au premier trimestre où elle était de 577 millions de dollars. En revanche, le chiffre d’affaires a flambé de 63%, à 2,8 milliards de dollars, tandis que les réservations, qui mesurent la demande, se sont envolées de 41%, à 12 milliards de dollars. Ces données suggèrent que Dara Khosrowshahi, qui a pris les commandes d’Uber il y a un an, est en passe de remettre le groupe sur la bonne voie.
Plus tôt cette année, Careem s’était entretenu avec des investisseurs pour lever 500 millions de dollars. Une telle opération aurait permis à l’entreprise d’atteindre une valorisation d’environ 1,5 milliard de dollars avant une éventuelle introduction en Bourse. Un projet qui n’était visiblement pas du goût d’Uber car susceptible d’accroître le poids de Careem dans la région. La société, qui compte notamment le géant japonais Rakuten et le constructeur automobile allemand Daimler parmi ses investisseurs, avait vu sa valorisation dépasser le milliard de dollars en 2016, à l’occasion d’un tour de table de 350 millions de dollars, ce qui lui a permis de devenir l’une des licornes les plus attractives du Moyen-Orient.
A ce jour, Careem dispose d’une flotte de plus d’un million de chauffeurs et opère dans une centaine de villes aux Émirats arabes unis, au Qatar, en Arabie saoudite, à Bahreïn, au Liban, au Pakistan, au Koweït, en Égypte, au Maroc, en Jordanie, en Turquie, en Palestine, en Irak et au Soudan. Outre la réservation de VTC, l’application de l’entreprise émiratie permet de commander des vélos, des voiturettes de golf, des bateaux et des tuk-tuk, ou encore de programmer des livraisons.
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Yalayolo Magazine