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Olivier Jolivet est le Président Directeur Général du groupe Como, spécialisé dans le luxe, l’art de vivre, la mode et désormais le sport de haut niveau. Discret, souriant, ce pro a dirigé pendant 8 ans les hôtels Aman avant de rejoindre le groupe familial singapourien. Français, savoyard originaire d’Annemasse, il partage son savoir-faire en matière d’hôtellerie de prestige et développe sa vision de l’ultra luxe au sein du family office, depuis 2017, mariant l’exception française au raffinement asiatique.
Comment le groupe, connu pour son hôtellerie de luxe s’adapte-t-il en ces temps troublés ? Comment l’hôtellerie haut de gamme se sort-elle de l’impasse du Covid ?
Autant de questions posées à Olivier Jolivet qui fait un état des lieux et partage sa vision du nouveau voyage.
Ancien patron du groupe Aman, quelle a été votre première action en tant que CEO du groupe COMO ? Quelles sont les similitudes, les différences entre les deux groupes ? Pour quelle raison le client choisirait-il plutôt un hôtel Como qu’un hôtel Aman ?
Como est un peu plus qu’une chaine d’hôtels comme Aman. C’est un « Family Office » qui regroupe des activités de la mode via son distributeur Club 21, des marques en propre comme Mulberry, des activités autour de l’alimentation organique, du sport de haut niveau et d’autres types d’investissements. Ce qui rassemble ces deux marques sont leurs origines puisqu’elles ont été créés en Asie sur des segment très haut de gamme, de l’élégance, du service et du raffinement ultime.
Parlez-nous de votre parcours.
Enfance au Maroc et Cote d’Ivoire puis parcours classique français jusqu’au bac. Ecoles de commerce puis doubles diplômes en Allemagne et en Angleterre … très vite le goût de l’expatriation, en Allemagne d’abord, puis, en Asie avec le Club Med, puis, avec Aman entre Singapour et Londres et maintenant avec Como, je suis de retour à Singapour.
Vous êtes d’origine savoyarde, vous êtes né à Annemasse, à travers vous, l’excellence de l’exception française rejoint l’exotisme et le sens du service asiatique. Quels pourraient être les points communs entre cette exception française et cette élégance asiatique ?
Difficile à dire… Le goût du travail bien fait, l’humilité (des Savoyards avec la montagne, comme des peuples d’Asie en général), et la résilience peut être aussi.
Vous avez ouvert Como Castello Del Nero Hôtel en Toscane, qui est très différent de Como Shambhala Estate à Bali, lui-même très différent de Como Metropolitan London. Quelle est la philosophie du groupe ?
Les fondamentaux du groupe et de la marque se retrouvent sur tous ses hôtels, à savoir un parti pris design fort, une vraie passion du service dans l’ensemble des équipes, ainsi qu’un style contemporain, élégant et discret.
Quels sont les ingrédients Como pour faire d’un voyage un voyage inoubliable ?
L’attention au détail de tous les instants, d’essayer d’anticiper les besoins des clients même les plus simples.
Et vous ? Quel est votre voyage inoubliable ?
Le prochain. Il faut toujours regarder l’avenir avec désir et optimisme.
Le secteur du voyage et du tourisme est très impacté par la crise du Covid 19, vous détenez 15 établissements aux quatre coins du monde. Comment un groupe comme COMO réagit il face à cette crise mondiale ?
Depuis longtemps nous n’avions pas vu une crise aussi soudaine et mondiale, mais aujourd’hui, c’est déjà reparti en Asie et en Amériques. L’Europe, c’est vrai, souffre encore un peu. Le groupe COMO a la chance d’être très diversifié. Nos activités mode et fashion retail (via le réseau de franchise Club 21) ont été peu impactées grâce à une digitalisation anticipée, la branche “alimentation” (via le Groupe Culina) a plutôt bénéficie d’un rebond de consommation notamment en Asie. En revanche les activités hôtelières et celles du sport de haut niveau (Formule 1, Tennis, …) sont encore impactées.
Vos hôtels sont-ils restés ouverts ? Comment avez-vous géré et motivé vos équipes ? Comment avez-vous gardé le contact avec vos clients réguliers?
Nous avons dû fermer un certain nombre d’hôtels comme à Bali ou au Bhoutan puisque les clients étaient tous internationaux et que les frontières étaient et sont toujours fermées. Notre philosophie était de garder tout le monde car nous savons que cette crise allait être passagère et nous avons discuté d’une compensation réduite pendant cette période très calme. Pour ce qui est des client, nous avons décidé de centraliser nos messages sur la gestion du confinement avec des recettes innovantes, des conseils de méditation et plein d’astuces sur la recherche du bien-être grâce à notre marque bien-être Como Shambhala.
La crise du Covid 19 est en train de redessiner notre façon de voyager, nos habitudes, créer d’autres envies de voyager. Comment avez-vous analysé ces nouvelles organisations, ces nouvelles envies ? Quelles seront vos mesures après le Covid 19 ?
Je pense que nous voyagerons moins et moins loin ne serait-ce qu’au début, et probablement plus en groupe car je pense que nous avons tous un peu envie de se retrouver les uns, les autres. Les pays industrialisés pousseront au tourisme domestique car ils ont bien compris l’intérêt de pousser leur population a consommer localement. Il y aura une guerre des prix, surtout sur les destinations ‘dites’ lointaines et bien sur la digitalisation sera encore plus présente dans les réservations, la compréhension des besoins des clients. L’offre bien être sera en forte augmentation également.
A votre avis, comment le voyage de luxe va-t-il se remettre de cette crise ?
Les flux seront locaux puis régionaux avant d’être internationaux. Comme toujours l’espace, l’intimité et la qualité du service resteront les critères importants pour la clientèle de luxe.
Vous aviez prévu d’ouvrir des établissements en France. Où en sont projets ?
Oui, bien sûr. Nous l’annoncerons très prochainement, d’ici l’été.
Vous avez développé un partenariat avec Top Five Management , un découvreur de talents sportifs parisien, notamment dans le tennis. Cette facette du groupe existait-elle déjà ou est-ce une de vos initiatives ? Le groupe était déjà investi dans le sport et surtout dans la Formule 1. L’idée d’investir dans des start-ups dénicheurs de concept ou de talents a toujours fait partie de l’ADN du Groupe. L’idée est de faire grossir Top Five Management sur d’autres aspects dans le tennis, par la création d’académies et d’organisation de tournois ATP / WTA.
Parlez-nous aussi de la Fondation Como, très peu connue du grand public ? Quelles sont ses actions ?
Les fondations ne sont pas faites pour que l’on parle d’elles alors je vais être très bref. La fondation Como a pour principal objectif la protection des femmes et des jeunes filles dans le monde à travers des actions éducatives mais aussi de l’accès aux micro crédits dans des pays “pauvres” ou en voie de développement.
Vous avez carte blanche pour nous faire rêver. Dessinez-nous un voyage idéal chez Como !
La notion d’idéal est différente chez chacun d’entre nous. Dans le monde du voyage très haut de gamme, ce qui est important est de pouvoir faire du sur mesure à chaque instant, et ce, pour chaque client. Par conséquent, il faut du travail, de la persistance, la volonté de la recherche de l’excellence et la passion de ce que l’on fait. C’est que nous essayons humblement de faire dans l’univers Como.
Avec cette crise, il faut être un peu visionnaire. Quel serait le voyage du futur ?
La plupart des personnes vous diront un voyage sur la Lune, mais je crois que le voyage du futur sera fait de partage et de rencontre. J’ai grand espoir dans cette nouvelle génération de client qui recherche l’authenticité, la simplicité et moins de connectivité.
Ouvertures prévues :
Como Metropolitan Bangkok : ouvert
Como Metropolitan London : ouvert
Como Point Yamu à Phuket en Thaïlande : Ouverture des villas seulement
Como Shambhala Estate à Bali : prévue le 1er mai
Como Castello del Nero en Toscane, en Italie : prévue le 11 juin
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Yalayolo Magazine