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Les fines fleurs de l’éducation entrepreneuriale et de la banque d’investissement unissent leurs talents en cette période de crise avec le programme « 10.000 Small Businesses France ». Goldman Sachs, meilleure banque privée pour les entrepreneurs selon Global Finance, et l’ESSEC Business School, 3ème « masters in management » d’après le Financial Times font le pari des petites entreprises françaises afin de libérer leur potentiel de croissance avec cette initiative financée par la Fondation Goldman Sachs. Interview exclusive avec Pierre Hudry, dirigeant des activités de Goldman Sachs en France, et Vincenzo Esposito Vinzi, président et directeur général du groupe ESSEC.
Quelle est tout d’abord votre vision de 10.000 Small Businesses France ?
Pierre Hudry : Créé il y a une douzaine d’années aux Etats-Unis et déployé depuis 2010 au Royaume-Uni, ce programme a un objectif clair : accompagner les dirigeants ambitieux de TPE et PME pour les aider à faire croître leur entreprise. A l’image d’un mini-MBA, cette formation apporte aux entrepreneurs une connaissance immédiatement applicable en entreprise dans des domaines essentiels à leur développement : stratégie, leadership, marketing et finance. Elle leur offre un contenu académique de haut niveau, un accompagnement collectif, ainsi qu’un coaching d’entreprise personnalisé : ces outils visent à leur permettre de développer un plan de croissance comprenant des initiatives concrètes et ayant pour objectif de faire changer leur entreprise d’échelle. A l’issue de ces 4 mois de formation, ce plan a vocation à devenir une véritable boussole leur permettant de piloter l’entreprise durant cette nouvelle étape de développement.
Vincenzo Esposito Vinzi : Nous souhaitons contribuer à développer en France l’esprit d’entreprenariat très cher à notre école. Il s’agit en quelques mots d’un programme d’accélération au service d’entrepreneurs ambitieux.
Vincenzo Esposito Vinzi, président et directeur général du groupe ESSEC depuis 2017 © ESSEC Business School
Quelle est l’histoire de 10.000 Small Businesses France ?
Pierre Hudry : C’est en juin 2019, lorsque le conseil d’administration de Goldman Sachs s’est réuni à Paris, que nous avons évoqué l’idée de lancer notre programme 10.000 Small Businesses en France. La France est ainsi le troisième pays au niveau mondial (et le premier en Europe continentale) où nous déclinons le programme. Pourquoi le choix de la France ? Le vivier entrepreneurial y est de très grande qualité, les TPE et PME représentent 99 % des entreprises et 2/3 des emplois et jouent donc un rôle essentiel pour la prospérité du pays. Le programme s’avère d’ailleurs d’autant plus utile et opportun qu’il a été lancé juste avant le 2ème confinement, à un moment où la crise continue de tester la résilience des entrepreneurs, et il a été accueilli comme un vrai message d’optimisme sur l’attractivité du pays et la qualité de notre tissu entrepreneurial. J’ajoute que ce programme est une grande source de fierté et d’enrichissement pour nos équipes, qui ont l’occasion de côtoyer directement ces entrepreneurs et qui y trouvent une véritable source d’inspiration dans leur quotidien.
Vincenzo Esposito Vinzi : Après plus de 10 années de succès aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, la vision globale du programme est en phase avec l’esprit pionnier prôné dans notre école. Ce programme s’inscrit de façon pertinente avec les valeurs et la tradition entrepreneuriale de l’ESSEC Business School.
Votre plus grande fierté quant à la réussite de 10.000 Small Businesses ?
Pierre Hudry : L’enthousiasme suscité par le programme, avec près de 250 candidatures issues de différentes catégories d’entreprises et de multiples régions françaises suite à notre appel à candidatures fin octobre ! Et la très grande qualité des 70 entrepreneurs figurant dans cette première promotion ! Dans la durée, 10.000 Small Businesses France ne sera vraiment une réussite à la mesure de nos attentes que si les entrepreneurs voient leur profil de croissance se renforcer à l’issue du programme. Nous avons mené des études d’impact très poussées aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, qui mettent en évidence une accélération nette en termes de chiffre d’affaires, de création d’emplois ou encore de lancement de nouveaux produits. Ce sera in fine la mesure du succès.
Vincenzo Esposito Vinzi : Les participants du programme font notre fierté. Le programme est riche d’une double diversité : géographique d’une part avec plus de 12 régions françaises représentées, et sectorielle d’autre part avec près de 18 secteurs couverts – du commerce à la distribution, de l’immobilier aux systèmes d’information en passant par la communication. Ces entrepreneurs portent des projets de qualité, ambitieux et prometteurs.
Pouvez-vous préciser les critères de sélection ainsi que le contenu de la formation ?
Pierre Hudry : Le programme est ouvert à tous les dirigeants de TPE et PME qui souhaitent accélérer le développement de leur entreprise partout en France, dans tous les secteurs d’activité. Il y a quelques critères très simples pour être éligible : il faut être propriétaire ou principal décideur de son entreprise ; ne pas avoir reçu de formation approfondie ou récente en gestion ; diriger une entreprise en activité depuis au moins 3 ans ; employer au minimum 5 salariés ; et réaliser un chiffre d’affaires supérieur à 250 000 euros. La vraie question consiste ensuite pour nous à savoir quels entrepreneurs bénéficieront au mieux de ce programme compte tenu de l’engagement en temps significatif que représente la formation. Le programme, très axé sur la croissance, est-il adapté aux besoins de l’entrepreneur à un instant t ? Au cours de nos échanges avec certains candidats, il nous a parfois semblé que leur projet était trop avancé ou au contraire pas suffisamment mûr. C’est une question que nous apprécions de manière conjointe avec les candidats.
Vincenzo Esposito Vinzi : Le programme se découpe en 3 phases.
- La première étape consiste à examiner et affiner la proposition de valeur de l’entreprise.
- Il s’agit ensuite d’identifier les principaux besoins et stratégies en recrutement, d’améliorer l’efficacité des processus, le marketing et la vente.
- L’entrepreneur finalise, enfin, un plan de croissance de son entreprise pour adopter une stratégie de développement. Lors de la dernière séance, ce plan est présenté par l’entrepreneur devant ses pairs, des experts et des professeurs. Un cursus donc pratique et théorique, soumis aux regards d’entrepreneurs, de financiers et d’académiques.
Pierre Hudry : Les participants bénéficient également de séances de groupes à 5 ou 6 personnes, qui sont des échanges très riches avec d’autres entrepreneurs de leur promotion. Un coaching individuel est aussi proposé aux participants pour affiner leur projet tout au long du programme.
Pierre Hudry, dirigeant des activités de Goldman Sachs en France © Goldman Sachs
Quels sont les aspects de cette coopération que vous souhaiteriez mettre en avant ?
Vincenzo Esposito Vinzi : Entre le regard affuté de Goldman Sachs France sur la croissance et la puissance académique de l’ESSEC, est née une complémentarité naturelle et pertinente. C’est le meilleur des deux mondes qui s’allie. Au-delà de l’engagement financier de la fondation Goldman Sachs, les équipes du bureau de Paris de Goldman Sachs se sont impliquées de façon exceptionnelle. Cette complémentarité est de très bon augure pour le succès du programme !
Pierre Hudry : Le programme de 10, 000 Small Businesses s’est décliné dans le contexte français avec un partenaire académique de 1er plan. En effet, nous apprécions l’accent mis sur l’entreprenariat à l’ESSEC. Des membres de l’équipe de Goldman Sachs sont des anciens de l’ESSEC, comme mon Partner Thierry Sancier, ainsi que Anne Bizien qui dirige l’équipe de M&A de Goldman Sachs France. Une vraie affiliation existe donc avec les anciens de l’école, ce qui a aussi renforcé le climat de confiance entre nos deux maisons.
Vincenzo Esposito Vinzi : Les alumni à l’ESSEC sont, en effet, un vrai atout. Ils sont partie intégrante de l’école et une source d’inspiration pour la nouvelle génération ! ContentSquare avec Jonathan Cherki, leader mondial de l’optimisation de sites web grâce à l’IA qui a démarré dans l’incubateur ESSEC Ventures, Ÿnsect avec Alexis Angot ou encore Jobteaser avec Adrien Ledoux sont des modèles de réussites. Sans oublier le classement French Tech 120 où figurent aussi de nombreux ESSEC : Philippe Bencteux avec Robocath, Damien Samir Medjebar avec Bioserenity ou encore Phénix, leader de la lutte contre le gaspillage alimentaire qui a été accéléré par Antropia ESSEC. Notre engagement pour l’accompagnement de start-ups et de scale-ups a permis à des étudiants et alumni de développer des entreprises très fortement créatrices de valeur et d’emploi.
Pierre Hudry : Nous espérons ainsi vivement qu’une grande communauté d’alumni se développe à l’issue du programme. C’est une des vraies forces de la communauté 10.000 Small Businesses aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur en cette période de crise ?
Pierre Hudry : Gardez confiance, tant en vous-même que dans votre vision et dans l’avenir de votre projet ! Les difficultés qui persistent dans de nombreux secteurs ne doivent pas être sous-estimés, mais il y a beaucoup de raisons de rester optimiste. Je suis notamment frappé par le fait que les créations d’entreprise ont atteint des records en 2020 malgré la crise. Sans parler du dynamisme de la French Tech, avec des fonds records levés en 2020 qui font de la France le premier marché d’Europe continentale et qui sont 3 fois supérieurs à ceux de 2015 en dépit du COVID. C’est un formidable message sur la capacité d’entreprendre en France.
Pour finir, quel conseil donneriez-vous à un étudiant en cette période de crise ?
Vincenzo Esposito Vinzi : Cultivez votre résilience ! Même dans la situation actuelle, pour celui qui sait s’adapter, il y a du bon. Ne soyez pas spectateur mais acteur de la situation. Soyez dans l’adaptation et saisissez les opportunités qui sont là. L’esprit entrepreneurial consiste d’ailleurs à voir des opportunités là où les autres voient un problème.
Pour plus de clarté, la conversation a été modifiée et condensée.
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