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Apprendre de tous ceux qui croisent son chemin. Hana Ghezzar Bouakkaz ne se départit jamais de cette philosophie. L’animatrice jongle entre les plateaux de télévision et les ondes radios entre la France et le Maghreb tout en contribuant à animer des rendez-vous culturels et sociétaux sur la toile. D’un canal à l’autre et d’une audience à l’autre, elle pose son regard de journaliste audiovisuelle sur le monde avec justesse et sensibilité pour mieux comprendre nos sociétés. Portrait de celle qu’on surnomme la « Claire Chazal arabe ».
Officiant sur France Maghreb, sur la chaîne francilienne IDF1 ou encore sur El Djazairia One, cette globe-trotter de l’information s’agite sur tous les fuseaux horaires en quête d’un idéal : celui de brancher sa fréquence sur la bonne humeur. La mondialisation, internet et, surtout, les réseaux sociaux ont certes connecté les populations, mais sans toutefois les rapprocher. « J’essaye dans mes émissions d’abolir les frontières en faisant découvrir la culture, l’histoire, les aspirations des uns des autres en vue de pointer nos affinités et nos ressemblances plutôt que nos divergences. La majorité des maux qui rongent nos sociétés comme le racisme, le rejet de l’autre, les débordements desquels nous sommes témoins de nos jours, sont souvent causés par la peur de l’autre, de l’inconnu. Il y a tant de malentendus ! Antoine De Saint Exupéry a dit : ‘Seul l’inconnu épouvante les hommes’, j’estime de fait qu’il est important de nous découvrir et d’être à l’écoute. », introduit l’étoile montante des médias.
A l’image d’une Mireille Dumas, plus célèbre confesseuse cathodique hexagonale, Hana Ghezzar Bouakkaz a l’art et la manière d’amener ses invités – anonymes et personnalités – à baisser la garde et à se délester de leurs éléments de langage. Objectif ? Diffuser une séquence feel-good le temps d’un débat philosophique, d’un coup de cœur littéraire, musical, cinématographique, ou d’un portrait inspirant. Dans un grand écart stimulant, la présentatrice révèle ses talents pour rendre sympathique un politique à la popularité en dents de scie autant qu’une influenceuse cataloguée diva. Ses invités s’appellent François de Rugy, Rachida Dati, Darko Peric aka ‘Helsinki’ dans la Casa de Papel, Geneviève de Fontenay, Michael Cohen, Elissa, chanteuse libanaise adulée ou encore Shirine Boutella, la sensation venue de Netflix dans la série phénomène Lupin. Eclectique. Cette passionnée se renouvelle chaque semaine avec intelligence et sensibilité.
Madame « 100 000 volts »
A l’heure où les snippers sont ‘rois’ à la télé pour contenter l’ogre appelé infobésité, l’animatrice d’origine algérienne prend le contre-pied : « Je m’intéresse à l’autre pour le faire découvrir au public, je pose parfois des questions poil à gratter, mais toujours sur un ton calme, sans volonté de rechercher le buzz. ». Une approche payante qui lui permet aisément de naviguer sur tous les registres : émotion, confession, légèreté, prises de position. La plus célèbre Dame au chapeau de France, Geneviève de Fontenay, lui dira à jour son regret « de ne pas avoir davantage fait avancer la diversité au sein du Comité Miss France », quand l’ex-Garde des Sceaux, Rachida Dati, lui confiera différentes anecdotes personnelles qui l’ont façonnées lors d’une conférence de presse. Une manière de dire que le ‘French dream’, aussi, existe. Quel que soit l’interlocuteur, Hana Ghezzar Bouakkaz affiche la même constante, celle de sonder l’humain au-delà de l’étiquette. Ces interviews intimes de personnalités qui l’inspirent agrègent un public fidèle depuis plusieurs années.
Son nouveau cheval de bataille est celui de la solidarité : « depuis le début de la pandémie, il y a une grande détresse humaine, beaucoup de personnes ont vu leur quotidien se dégrader, se précariser. J’aborde de plus en plus le sujet de l’entraide et du sens de nos actions.
Engagée corps et âme dans un journalisme noble, cette pasionaria a toujours suivi ses propres règles du jeu refusant tout ‘formatage’. Lorsqu’elle démarre à vingt ans à peine dans la presse algérienne, c’est pour lancer un nouveau magazine culturel papier ‘DZ People’, dans la langue de Molière. Un pari risqué pour combler un manque dans le paysage des périodiques dont aucun n’interpellait la jeunesse du pays sur des sujets de fond et plus légers capables de faire écho sur les deux rives de la Méditerranée. Sa première intrusion dans les médias sera un véritable succès d’audience propulsant l’ambitieuse vingtenaire au rang de « plus jeune éditrice d’Afrique ». Devenant par la même occasion la première femme du continent à occuper ce rôle.
Cette madame « 100 000 volts » polyglotte a très vite des rêves d’ailleurs et se donne les moyens d’y arriver. Ainsi, elle s’envole au Caire, à Beyrouth et à Dubaï pour étoffer son CV dans l’audiovisuel en devenant chroniqueuse. Avec son mètre 80 et sa plastique cinématographique, la jeune première est très vite courtisée. Ce monde de paillettes qui se dessine devant elle ne lui correspond pas. L’injonction du « sois belle et tais-toi » la confronte à ses convictions de féministe et de femme indépendante. Elle décide de quitter cet univers où le botox fait loi.
A la croisée de son destin, cette hyperactive fait le choix de ‘blinder’ sa formation en s’inscrivant à l’Académie Audiovisuelle de Paris. Elle se destine à « relier les différentes cultures maghrébine, orientale et occidentale » à travers des formats d’émissions socio-culturelles. L’élève modèle finira Major de promo. Le patron de l’institution, Richard Joffo, saluera son « esprit critique et son grand sens du détail et de l’analyse », percevant également en elle le destin d’une « Claire Chazal arabe ». Hana Ghezzar Bouakkaz n’aurait rêvé meilleur compliment ! Ce sésame en poche est le point de départ de collaborations éditoriales avec la chaîne francilienne IDF1 et EuroMed News, les radios Beur FM ou encore France Maghreb. La touche-à-tout continue toujours de se prêter à l’exercice d’animatrice présentatrice lors d’événements musicaux à l’Olympia, et d’événements plus conventionnels à l’Assemblée nationale autour du thème de la place de la Femme dans notre société. Un leitmotiv qui ne la quitte pas.
« Relier les différentes cultures orientale et occidentale au service de la francophonie »
Son nouveau cheval de bataille est celui de la solidarité : « depuis le début de la pandémie, il y a une grande détresse humaine, beaucoup de personnes ont vu leur quotidien se dégrader, se précariser. J’aborde de plus en plus le sujet de l’entraide et du sens de nos actions. La militante pour la paix, Bertha Von Suttner, nous a enseigné qu’après le verbe ‘aimer’, ‘aider’ était le plus beau au monde… Une aide n’est pas uniquement matérielle, évidement, elle peut aussi se caractériser par un sourire, une oreille attentive… Il est important à mes yeux de sensibiliser mon audience à ce sujet », expose cette âme sensible.
Hana Ghezzar Bouakkaz cite notamment l’exemple des réseaux sociaux, « un formidable support pour sensibiliser ». N’hésitant pas à relayer des appels aux dons d’étudiants en détresse ou d’associations humanitaires, elle s’adresse également aux influenceurs qu’elle invite pour qu’ils mobilisent leurs plateformes et nombreuses communautés. « Instagram et consorts peuvent aussi servir à autre chose qu’afficher un duck face ou la photo d’un macaron pistache ! », tient-elle à rappeler quitte à froisser certains Instagrammeurs.
Aujourd’hui, son quotidien se partage entre Paris et Alger où elle vient de décrocher une émission en Prime time, Lemet Lehrayer, dans l’une des chaînes les plus regardées du Maghreb, El Djazairia One. L’occasion pour elle de continuer à ouvrir des passerelles en faisant dialoguer des invités de tout horizon géographique.
Belle manière de dé-confiner les esprits !
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