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Alors que le paiement mobile s’annonce comme l’une des évolutions majeures du quotidien des consommateurs, la sécurisation des terminaux est un enjeu capital. Les systèmes biométriques basés sur l’identification des empreintes digitales ou de l’œil sont amenés à se généraliser. Au Mobile World Congress, plusieurs technologies concurrentes s’affrontent déjà.
Le Mobile World Congress (MWC) qui bat actuellement son plein à Barcelone, en Espagne, apporte sa déferlante de nouveautés en matière de smartphones, tablettes tactiles, solutions de paiement mobile et autres objets connectés. Un peu moins sous les projecteurs, la biométrie est un thème qui gagne en importance à mesure que les terminaux mobiles deviennent des éléments centraux de l’activité numérique personnelle et professionnelle. Ces appareils doivent bénéficier d’une sécurisation accrue alors qu’ils détiennent une quantité croissante d’informations sensibles (contacts, photos, vidéos, accès à des services en ligne…) et qu’ils sont amenés à remplacer le porte-monnaie pour les achats courants.
Preuve de cet enjeu, Apple et Samsung ont d’ores et déjà adopté des systèmes de lecture des empreintes digitales sur leurs smartphones. Mais cette technologie est loin d’être infaillible, comme l’on prouvé des hackers du Chaos Computer Club en piratant le système Touch ID de l’iPhone 5s seulement 24 heures après sa commercialisation. Pour autant, il existe différentes méthodes pour numériser les empreintes digitales et Qualcomm est venu au Mobile World Congress avec une solution qu’il prétend beaucoup plus fiable et difficile à falsifier.
Sense ID est en effet une technologie d’identification des empreintes basée sur les ultrasons. Il s’agit en fait d’une version miniaturisée du procédé d’imagerie médicale par réflexion d’ondes ultrasonores. Elle fonctionne à l’aide d’un transducteur piézoélectrique dont les ondes vont enregistrer un profil en 3D de l’empreinte digitale avec un grand nombre de détails comme la largeur des sillons et des crêtes. Les lecteurs d’empreintes capacitifs comme ceux qui équipent les iPhone (depuis le 5s) ainsi que les Galaxy S6 et S6 scannent seulement en 2D. Selon Qualcomm, la cartographie produite par Sense ID est beaucoup plus détaillée et serait « extrêmement difficile à imiter ou leurrer ».
Pour les terminaux mobiles, l’intérêt de ce procédé est qu’il ne nécessite pas un contact direct entre le lecteur d’empreintes digitales et le doigt de d’utilisateur. Ainsi, le capteur peut être incorporé sous le verre de protection voire sous l’écran du smartphone ou de la tablette tactile. Autre avantage, comparé aux lecteurs capacitifs, Sense ID ne craint pas la graisse, l’humidité, la sueur ou la poussière et il peut fonctionner à travers le métal, le plastique et le verre. Les données liées aux empreintes digitales restent stockées sur le terminal et ne sont pas transmises. En outre, Sense ID a été développé à partir des protocoles élaborés par le consortium FIDO (Fast IDentity Online) qui œuvre à la standardisation et l’interopérabilité des technologies biométriques. Selon Qualcomm, Sense ID n’apparaîtra pas, au mieux, avant le second semestre 2015 sur des terminaux équipés de Snapdragon les plus récents (des system on a chip, SoC, ou systèmes sur une puce) ainsi que le nouveau Snapdragon 820, lui aussi présenté au Mobile World Congress.
Reconnaissance de l’iris ou de la rétine
Les empreintes digitales ne sont pas le seul vecteur d’identification pour sécuriser des terminaux mobiles. L’œil en est un autre et il intéresse aussi les constructeurs. Ainsi, la marque chinoise ZTE a-t-elle profité de ce MWC pour annoncer son nouveau smartphone Grand S3. Il est équipé d’un lecteur biométrique de la rétine dont la technologie est fournie par l’entreprise nord-américaine EyeVerify. Ce procédé repose sur la numérisation des vaisseaux sanguins de la rétine dont la disposition est propre à chaque individu. ZTE prévoit de généraliser ce système à sa gamme de smartphones Grand pour sécuriser les paiements mobiles et les achats à travers les applications. Le Grand S3 est vendu seulement en Chine pour l’instant à un tarif équivalent à environ 430 euros.
Fujitsu explore lui aussi la biométrie basée sur l’œil, mais avec une approche technique différente. Au lieu de numériser la rétine, son système d’identification est basé sur l’iris. La numérisation se fait au moyen d’une lumière led infrarouge qui est projetée vers les yeux tandis qu’une caméra infrarouge capture l’image de l’iris afin de la comparer avec l’échantillon préalablement enregistré par l’usager. Pour cela, ce dernier doit tenir le smartphone en face de lui et regarder les deux capteurs. Selon Fujitsu, le système fonctionne à une « distance normale d’utilisation d’un smartphone », contrairement aux procédés de reconnaissance d’iris actuels face auxquels il faut se tenir à environ 10 centimètres du capteur. Le constructeur japonais garantit également l’innocuité de la lumière infrarouge employée. Pour le moment au stade du prototype, ce système d’identification pourrait apparaître dans des smartphones ou des tablettes d’ici un an.
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