[ad_1]
Si l’écologie et les Greentechs ont mis quelques années avant de s’imposer comme des acteurs d’avenir, le pôle Ecotechnologies de Bpifrance Investissement investit dans ces secteurs depuis plus de huit ans.
Contrairement aux autres fonds gérés et financés par la banque publique d’investissement, le pôle Ecotechnologies fonctionne comme souscripteur de l’État. « Ce fonds trouve son origine dans le Grenelle de l’environnement (2007) et la mise en oeuvre des actions du Programme d’Investissements d’avenir (PIA). Le gouvernement avait octroyé une somme à lAdeme qui ne disposait pas de véhicule pour investir » , explique Gilles Schang, directeur adjoint du pôle Ecotechnolgies de Bpifrance Investissement. La gestion de cette somme, d’un montant de 150 millions d’euros, a été confiée à Bpifrance en 2012 via le fonds Ecotechnologies. Réévaluée à la hausse en 2018, son enveloppe atteint aujourd’hui les 225 millions d’euros, preuve des enjeux qui pèsent sur ces secteurs.
En parallèle de ses premiers investissements, l’équipe de ce fonds s’est vu octroyée la gestion de son petit frère, le fonds Ville de demain, d’une valeur de 50 millions d’euros. Leur spectre d’application sont proches mais pas identiques, Ecotechnologies se concentrant sur des solutions technologiques.
Les secteurs d’activité choisis
« L’environnement n’est pas un secteur à proprement parler, c’est plutôt une thèse qui regroupe un spectre d’action très large » , qui s’articule autour de verticales aussi variées que les énergies renouvelables décarbonées, la chimie verte, l’économie circulaire, les réseaux électriques intelligents, la mobilité d’avenir ou encore l’agritech. Des sujets aussi vastes que leurs impacts pour la planète.
Mais pour investir, les sept membres de l’équipe ne cherchent pas seulement des technologies vertes. « Nous basons nos investissements sur des tendances de long terme, ce qui nous permet de laisser mûrir les technologies » . Le fonds cherche également à fédérer des investisseurs autour de solutions différenciantes. C’est pourquoi son portefeuille compte des startups comme Sabella, conceptrice d’hydroliennes, ou McPhy, productrice d’hydrogène. Boudée hier, cette énergie semble attirer les faveurs du gouvernement qui vient de lui consacrer un plan de sept milliards d’euros.
Le fonds examine également la maturité du projet. « Il faut au moins que les entrepreneurs aient fait la preuve de leur technologie » et possèdent des ambitions à l’international. Ainsi, le fonds Ecotechnologies investit « en série B ou en grosse série A des tickets d’1,5 millions d’euros pour Ville de demain et de 4 millions d’euros en moyenne pour Ecotechnologies » , détaille Gilles Schang.
Un accompagnement jusqu’en Bourse
En huit ans d’existence, les fonds Ecotechnologies et Ville de demain ont soutenu financièrement 28 entreprises. « Nous savons que les chemins sont longs dans la deeptech et qu’il vaut mieux être en capacité d’accompagner sur du long terme plutôt que d’investir un peu dans quatre entreprises qui font la même chose » , décrypte Gilles Schang. Ce qui explique que le fonds continue à accompagner McPhy, pourtant entrée en Bourse il y a six ans. Même lorsque les entreprises grandissent, elles ont besoin de se staffer, d’investir dans leur R&D ou encore de développer leur réseau. L’équipe d’Ecotechnologie entend bien apporter son soutien à son portefeuille quelque soit l’étape de développement en cours.
Pour y arriver, elle intègre le board des entreprises et les aide aussi sur des questions de management. « Nous avons soufflé le nom du PDG actuel de Fermentalg qui a accompagné la startup dans sa phase de transition industrielle » . Le fonds joue également un rôle de chef d’orchestre en favorisant les interactions entre les entreprises qu’elles financent. Dans certains cas, Ecotechnologies est même capable de mobiliser d’autres acteurs de Bpifrance comme son fonds Large Venture qui a participé à certaines opérations comme pour Ÿnsect.
Le fonds arrive à la fin de sa vie et Bpifrance réfléchit déjà à sa suite. Il faut avouer que les challenges à relever restent encore nombreux pour rendre l’agriculture, l’alimentation ou encore la mobilité plus durables.
[ad_2]
Yalayolo Magazine