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Afin d’encourager le développement d’un marché autour de son système de reconnaissance de mouvements Kinect, Microsoft lance un programme d’incubation de trois mois pour soutenir dix jeunes entreprises. Il est ouvert à tout projet d’application tirant parti de cette technologie.
Microsoft n’en fait pas mystère, il a de grandes ambitions pour son capteur de mouvements Kinect. Le but, décliner ses usages dans un maximum de domaines (éducation, santé, sciences, communication, robotique…) pour révolutionner l’interface Homme-machine et faire émerger un marché. Voilà pourquoi, un an après le lancement de Kinect, le géant américain lance le programme Kinect Accelerator visant à encourager le développement d’un véritable écosystème d’applications commerciales tirant parti de son produit sur la XBox et Windows.
D’abord cantonné lors de sa sortie à un usage ludique pour la console XBox 360, Kinect a été rapidement détourné par la communauté des développeurs et de nombreux geeks qui ont multiplié les tentatives d’applications sur Windows, Mac OS et Linux. Microsoft a laissé faire en profitant de l’écho favorable que cette expérimentation enthousiaste donnait à sa technologie. Puis, l’été dernier, un kit de développement officiel (SDK, software development kit) a été publié pour Windows afin d’encourager la création d’applications dans toute sorte de domaine mais avec une vocation non commerciale. Kinect Accelerator inaugure donc une nouvelle phase de la stratégie de Microsoft.
Kinect Accelerator : un concours ouvert jusqu’au 25 janvier
La présélection est ouverte à tout développeur, équipe ou start-up qui peut soumettre un projet d’application exploitant les capacités de Kinect avec la XBox ou Windows. « Nous choisirons des fondateurs qui proposent des produits résolvant de vrais problèmes ou qui apportent des innovations significatives. Pour nous, tout est dans l’équipe. C’est pour cette raison que nous serons moins enclins à accepter des sociétés avec un fondateur unique », précise Dave Malcolm, en charge de Kinect Accelerator. Les dossiers de candidature peuvent être déposés jusqu’au 25 janvier et doivent notamment contenir deux vidéos en anglais, l’une pour décrire le projet, l’autre pour présenter l’équipe.
Kinect offre désormais de nombreuses possibilités, bien loin du simple objectif ludique de la XBox. © xboxfr, YouTube
Kinect déjà utilisé dans le domaine de la santé
Voici quelques exemples d’applications. D’abord, ce qu’attend Microsoft avec des démonstrations des applications existantes en musique, santé, médecine ou enseignement. Aujourd’hui, Kinect est utilisé dans des hôpitaux pour les enfants autistes, pour la rééducation après des accidents cardiovasculaires, mais aussi dans des centres commerciaux pour aider les personnes handicapées à faire leurs courses.
Mais on peut également se cantonner à l’univers informatique avec, pourquoi pas, des applications pour Windows pour des présentations avec un vidéoprojecteur ou pour piloter son ordinateur à la main.
À l’issue de ce concours, dix jeunes entreprises ou projets seront sélectionnés, et les heureux élus iront passer trois mois, de mars à mai prochain, à Seattle dans l’incubateur de jeunes pousses TechStars partenaire de l’opération.
Kinect peut s’utiliser sur PC, pour le commander d’un simple geste. © evoluce1, YouTube
Pas de garantie à la sortie
De son côté, Microsoft accordera aux dix participants une enveloppe de 20.000 dollars chacun (près de 15.000 euros) ainsi que les ressources (SDK, locaux, conseil, formations) fournies par sa structure d’accompagnement de start-up BirzSpark. En échange, les fondateurs doivent céder 6 % du capital de leur entreprise à TechStars. « Il s’agira d’actions ordinaires qui ne donneront pas droit à un siège au conseil d’administration de l’entreprise ni à aucun autre droit de vote ou de veto particulier » précise Microsoft.
À l’issue de ces trois mois, une journée Investor Demo Day permettra à chacune des dix start-up incubées de présenter son projet à des investisseurs, des figures de l’industrie, des dirigeants de Microsoft avec l’espoir de récolter des financements pour continuer l’aventure. Mais à la sortie, le programme n’offre aucune garantie dans ce domaine.
Y aura-t-il éventuellement d’autres sessions à l’avenir ? « Pour l’instant, on se concentre sur cette première édition, a répondu Dave Malcolm à Yalayolo Magazine-Sciences. Clairement, ce n’est pas prévu mais si tout se passe bien, cela reste envisageable. »
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